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12/07/2011

S’il faut sortir de l’euro…

Jacques Sapir

La question d’une possible sortie de la zone euro se pose aujourd’hui avec acuité. Réclamée par les uns (de droite ou de gauche), elle commence à être envisagée par d’autres. Elle reste cependant assez largement refusée par une partie du spectre politique français qui s’appuie sur l’ampleur de la dette, la stabilité financière et la crainte d’une forte remontée de l’inflation pour en écarter l’idée. Ces problèmes sont réels, mais ils ne sont pas forcément insolubles.
Dans le même temps, on reconnaît de plus en plus les défauts de la monnaie unique (absence de fédéralisme réel au niveau budgétaire, impossibilité d’harmoniser des taux d’inflation très différents d’un pays à l’autre, accroissement de l’hétérogénéité des pays de la zone), voire ses conséquences très négatives pour l’économie française comme pour d’autres économies. Il semble donc que le refus d’envisager l’hypothèse de la sortie de l’euro ne soit fondée sur aucun argument réellement sérieux qui rendrait cette sortie impossible. Le refus étant ici de principe, ou justifié par la crainte de voir l’ensemble de la construction européenne se défaire à la suite d’une telle sortie.
Cet argument est quelque peu controuvé. D’une part, l’euro est une institution qui – juridiquement – est périphérique à la construction européenne. D’ailleurs 11 pays de l’Union européenne (UE) ne font pas partie de la zone euro. Son éclatement ne saurait donc menacer l’édifice communautaire. D’autre part, si la sortie d’un ou de plusieurs pays de cette zone devait entraîner l’effondrement de l’UE, il faudrait alors sérieusement s’inquiéter sur la solidité de cette dernière et reconnaître qu’elle était minée par une crise dépassant de loin la simple question de l’union monétaire.
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http://www.medelu.org/spip.php?article799










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