À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

22/01/2010

Un cycle de conférences qui interroge l'histoire de l'immigration et la confronte aux débats de notre temps.

Vous trouverez sur cette page les podcasts des conférences de la saison 2009-2010 de L'UniverCité. Pour en savoir plus sur L’UniverCité, consultez la page du site consacrée à la programmation

Frontières, nation et étrangers, en France au XIXe siècle

Jeudi 14 janvier 2010, à 18h30
Conférence de Laurent Dornel, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, animée par Jean-Claude Caron, historien, professeur à l’Université Blaise-Pascal de Clermont Ferrand.

Les frontières d’un État en déterminent les limites. Qu’elle soit « naturelle », fortifiée, bornée, voire imaginaire, une frontière est une ligne qui sépare deux espaces. En deçà, elle fixe un « nous », au-delà commence le territoire des « autres ».
Au XIXe siècle, les frontières françaises sont, pour l’essentiel, stabilisées : après l’annexion de Nice et de la Savoie, elles ne changent plus, la construction du territoire national est largement achevée. En revanche, elles sont au cœur d’une intense processus de politisation : l’affirmation de plus en plus bruyante de la Nation fait de la frontière un lieu plus symbolique que jamais, d’autant que les flux croissants de migrants en font un passage extrêmement fréquenté.
La frontière n’est plus alors seulement marge ou limite : elle est aussi passage, par lequel le national se transmue en étranger. Mais parce qu’elle rapproche tout autant qu’elle sépare, la frontière ne cesse d’être une zone de contact et d’échanges, un lieu où se négocient des identités complexes, comme le montre l’étude d’un conflit frontalier dans les Pyrénées occidentales.
La conférence s’attachera donc à analyser la façon dont, au XIXe siècle, la question des frontières, en posant celle des étrangers de manière inédite, interroge la nation française.
Écouter (1h34)

Podcast

Migrations et chanson française

Jeudi 10 décembre 2009, à 18h30
avec Didier Francfort, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Nancy II.
La chanson française, loin d’être l’expression d’un génie français attaché exclusivement à un sol et à un horizon, est largement, selon la belle expression d’Yves Borowice, un « art de métèques ».
La réflexion, que présentera Didier Francfort, s’appuiera sur de nombreux exemples chantés pour démontrer non seulement la place des artistes migrants dans la production de la chanson française, dès avant la Première Guerre mondiale, mais aussi l’importance de l’expérience de l’exil et de la migration dans l’esthétique de la chanson française et dans la définition même du genre.

Pour en savoir plus :
- « L’invention du tango boréal », Bulletin BPI, avril, mai juin 2008.
- « L’amour de la musique. Une approche historique », in Prétentaines, 23/24, été 2008.
- « Le chant de l'exil : la musique comme expression culturelle de la migration » in « Musiques & films : archives pour l’histoire de l'immigration », Migrances n°32, dernier trimestre 2008.
- « Prudence et passion : l’histoire culturelle face à la musique » postface à Audrey Roncigli, Le cas Furtwängler. Un chef d’orchestre sous le IIIe Reich Paris, 2009, Imago.
- « National Identity and the Double Border in Lorraine 1870-1914» in Barbara KELLY (ed.), French Music, Culture, and National Identity, 1870-1939, Barbara Rochester, NY: University of Rochester Press, 2008.
Écouter (1h30)

Podcast

La France, terre d’immigration : une histoire très ancienne

Jeudi 26 novembre 2009, à 18h30
avec Philippe Joutard, historien, ancien recteur. Conférence animée par Jacques Berlioz, directeur de l’École nationale des chartes
Sous ce titre déroutant pour ne pas dire provocateur, Philippe Joutard ne veut pas remettre en cause le caractère nouveau de l’immigration de masse contemporaine, fondement historique de la Cité.
Mais à travers la longue durée, il s’interroge sur l’ancienneté du phénomène en France. Sous une forme plus qualitative que quantitative, ne serait-ce pas un des caractères originaux de l’histoire française ? L’hypothèse mérite d’être explorée, non pas à travers des exemples bien connus gardes suisses ou négociants hollandais ; ni même grâce à l’historiographie neuve d’un Peter Sahlins, mais d’une façon plus significative, plus profonde, mais moins familière chez les historiens, les mythologies, les récits de fondations et la langue. On y découvre l’acceptation tranquille d’origines étrangères et l’ampleur des métissages.
Écouter (1h29)

Podcast

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