Retour de boomerang. L’affaire AIG, du nom de cette compagnie d’assurance que le contribuable américain a dû renflouer à grand frais au moment de la crise des subprimes, revient sur le devant de la scène après un article du Wall Street Journal publié mardi. Le quotidien financier revient sur les conditions du sauvetage (très coûteux) de la compagnie d’assurance par les pouvoirs publics américains.
C'est Timothy Geithner actuel Secrétaire au Trésor qui a organisé le sauvetage alors qu'il était président de la Fed de New York. Il avait été aidé de Ben Bernanke et Henry Paulson, Secrétaire au Trésor de l’époque. Plus de 150 milliards de dollars auront été nécessaires pour sauver la compagnie d’assurance.
21 milliards de dollars pour les banques françaises
Le Wall Street Journal met en avant le rôle joué par la Société Générale et le Crédit Agricole dans cette opération de sauvetage. Les deux banques françaises ont contraint les autorités américaines à prévoir le recouvrement des sommes colossales que leur devait AIG. La SG aurait obtenu 16,5 milliards de dollars tandis que la banque verte aurait reçu 4,5 milliards de dollars.
Elles seraient parvenues à éviter une décote des actifs toxiques sur lesquels elles étaient assurées, en invoquant une particularité du droit français. En effet, une telle décote aurait engagé la responsabilité pénale des dirigeants français et poussé les patrons de ces banques vers la case prison.
Les liens entre Goldman Sachs et Henry Paulson
Des observateurs nuancent la théorie du Wall Street Journal en faisant valoir que les banques françaises ont été un prétexte qui a permis à Goldman Sachs d’invoquer une égalité de traitement et d'engranger les 14 milliards de dollars que lui devait AIG. Les liens entre Henry Paulson et la banque américaine ne sont plus à démontrer, puisqu’il a lui-même dirigé cette institution avant de prendre le Secrétariat au Trésor de l’administration Bush.
Une enquête est actuellement en cours au Sénat américain. Ben Bernanke et Timothy Geithner sont interrogés devant une commission sénatoriale. M. Geithner est dans le collimateur des républicains qui n’hésitent pas à mettre en avant cette affaire pour le discréditer. La Maison Blanche a dû, en début de mois, diffuser un communiqué pour assurer que le Secrétaire au Trésor avait toujours la confiance du Président Obama.
http://www.easybourse.com/bourse/information/les-banques-francaises-au-coeur-du-scandale-aig-14462
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