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17/11/2009

Le monde dans les engrenages de la faim

Snobé par les dirigeants du G8, le sommet de la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture voudrait bien relever le challenge de l'éradication de la faim dans le monde, oui. Mais, vraiment quand? dans un délai inconnu ? Les chiffres à eux seuls sont bien éloquents quand à la tragédie silencieuse qui se déroule sur notre planète Terre. "Aujourd'hui, plus de 17.000 enfants vont mourir de faim. Un toutes les cinq secondes. Six millions par an. Ceci n'est pas acceptable. Nous devons agir.» Dès l'ouverture du sommet de la FAO, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a voulu frapper les esprits en égrenant un chapelet de chiffres dramatiques. Selon lui, il faudra accroître la production alimentaire de 70% pour nourrir plus de 9milliards d'humains en 2050. «Il nous faut effectuer des changements significatifs pour pouvoir nous nourrir et en particulier protéger les plus pauvres et les plus vulnérables», a ajouté Ban Ki-moon. C'est dans ce but que les chefs d'Etats et de gouvernement (sauf ceux du G8) étaient réunis, hier, à Rome. Dans une déclaration finale, ils se sont engagés à «éradiquer la faim dans le monde», mais la date butoir pour y parvenir, 2025, a été supprimée du projet initial.

Seul objectifdaté: «Réduire de moitié le pourcentage et le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition d'ici à 2015». Les pays membres de la FAO avaient déjà réitéré cet objectif du Millénaire en juin2008. Depuis, le nombre de personnes souffrant de la faim est passé de 850millions à 1,02milliard. Aucun chiffre ne figure non plus sur les investissements nécessaires pour accroître la production agricole, notamment pas les 44milliards de dollars annuels pour l'agriculture, jugés nécessaires par le directeur général de la FAO, Jacques Diouf. La déclaration finale prévoit seulement «d'inverser la tendance à la diminution des financements nationaux et internationaux consacrés à l'agriculture, à la sécurité alimentaire et au développement rural des pays en développement». Devant le siège de la FAO, des militants d'ONG altermondialistes avaient dressé une tente pour protester contre les multinationales qui «utilisent la nourriture comme moyen de spéculation». De son côté, Oxfam France a relevé que «sans financement, il n'y a aucun espoir de nourrir un milliard de personnes souffrant de la faim».

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www.alterinfo.net - 17.11.09

1 comentário:

Mathieu Bédard disse...

Très intéressant, merci.

Il est vrai que pour les urgences humanitaire les aides sont très importantes, mais dans la réalité du quotidien, ce sont les questions de droits de propriété qui sont déterminantes. Résoudre le problème des droits de propriété sur les terres agricoles est absolument urgent pour résoudre le problème de la faim dans le monde. Nous avons publié un article sur ce sujet, je vous invite à le lire;

http://www.unmondelibre.org/Boudreaux_Morris_famine_171109

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