Jean-Christophe François et Franck Poupeau
Alors que la question des inégalités sociales de scolarisation a fait en France l’objet d’importants travaux depuis les années 1960, les recherches scientifiques sur la ségrégation scolaire dans l’espace urbain sont relativement récentes, qu’il s’agisse d’enquêtes sur la dimension spatiale de ces inégalités ou sur la différenciation des flux scolaires. À partir des années 1980, des enquêtes descriptives ont été menées par des géographes sur les formes de ségrégation sociales et spatiales, parallèlement à des approches politiques dénonçant les processus de marginalisation et de discrimination, mais l’espace scolaire restait relativement peu abordé. Ce n’est que dans les années 1990 que les inégalités de scolarisation en milieu urbain ont été véritablement abordées par la géographie comme par la sociologie de l’éducation : ces deux disciplines se sont peu à peu focalisées sur l’étude des flux scolaires entre établissements, dans un contexte où les politiques nationales de « démocratisation scolaire » ont fait de l’école un thème à fort enjeu local. L’objet de cet article est tout d’abord de faire un bilan de ces travaux, de leurs résultats et des problèmes qu’ils peuvent soulever : l’analyse géographique des différenciations spatiales d’une part, la sociologie de l’évitement scolaire d’autre part. Il s’agit ainsi de mettre au jour certains présupposés non explicités à l’œuvre dans les analyses de la ségrégation scolaire, en particulier en ce qui concerne les représentations de l’espace et des contextes des pratiques sociales. - Texte
Jean-Christophe François et Franck Poupeau, « Le social et le spatial », Espace populations sociétés [En ligne], 2005/3, mis en ligne le 03 septembre 2009, consulté le 19 novembre 2009. URL : http://eps.revues.org/index2844.html
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
19/11/2009
Subscrever:
Enviar feedback (Atom)
Sem comentários:
Enviar um comentário