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20/05/2009

Les ménages français sont endettés aux trois quarts de leurs revenus

Le niveau d'endettement des ménages a atteint un record historique en 2008, avec une dette qui a représenté 74,4 % de leur revenu disponible, contre 71,7 % en 2007. Les placements financiers sont eux en forte baisse.

Les ménages français ont continué à s'endetter en 2008 malgré la crise économique, selon les comptes financiers de la Nation publiés le 20 mai par l'Insee et la Banque de France. Selon cette étude, la dette des ménages a continué d'augmenter l'an dernier mais moins qu'en 2007. Le flux net de leurs emprunts bancaires (crédits nouveaux diminués des remboursements) revient à 65,3 milliards d'euros après 87,6 milliards en 2007.

Cette diminution résulte principalement de la réduction des flux de crédits immobiliers (56,4 milliards en 2008 contre 75 milliards un an plus tôt). Malgré ce ralentissement du crédit, l'endettement des ménages augmente encore pour s'établir fin 2008 à 74,4% de leur revenu disponible brut, contre 71,17% fin 2007.

Parallèlement, leurs placements financiers diminuent nettement, à 88,8 milliards d'euros en 2008 après 131,5 milliards en 2007. Les effets de la crise se sont d'ailleurs fait sentir dans les choix de placements effectués avec un Livret A plébiscité avant même sa distribution par l'ensemble des banques à compter du 1er janvier 2009. Les placements à vue sur les différentes formules de livrets d'épargne ont ainsi atteint 48,4 milliards l'année dernière contre 22,2 milliards un an auparavant.

Endettement record des entreprises

En revanche, les ménages ont accéléré leurs retraits sur les produits d'épargne contractuelle, constitués principalement des plans d'épargne-logement et des plans d'épargne populaire, pour un montant de 24,8 milliards en 2008 après -17,7 milliards en 2007.

Du côté des entreprises, la Banque de France souligne l'endettement record des sociétés non financières, qui a atteint 121,4 % de la valeur ajoutée l'an dernier, contre 115,4 % en 2007, soit un niveau "dépassant le pic du début des années 1990". Soit une augmentation de près de six points en un an.

Les entreprises ont nettement accru leurs avoirs de trésorerie, investis prioritairement en titres d'OPCVM monétaires (moins risqués et plus liquides) et cédé des obligations et des OPCVM non monétaires. Les émissions nettes d'actions chutent de près de 40 %, les entreprises émettant davantage de titres de créance et faisant moins appel aux emprunts bancaires.

L'Expansion.com - 20/05/2009

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