La crise s'approfondit et le désarroi des classes dirigeantes est chaque jour plus patent. Le président Sarkozy se croit obligé de rappeler que se débarrasser du capitalisme n'est pas la solution, tandis qu'Amartya Sen, Prix Nobel d'économie, en est à citer Lénine dans le Financial Times1 pour assurer que même dans des situations désespérées le capitalisme peut trouver une issue. L'inquiétude est palpable.
Aux grandes manoeuvres destinées à colmater les brèches dans l'urgence succède la nécessité de ficeler un nouveau projet socio-économique susceptible d'offrir au capitalisme une trajectoire viable. Or la tâche est loin d'être aisée pour la bourgeoisie qui voit ses marges de manoeuvre se réduire au moment même où elle doit faire face à des défis considérables.
Côté contraintes, le durcissement des conditions économiques mais aussi les rigidités idéologiques et institutionnelles dans lesquelles la bourgeoisie s'est elle-même corsetée via le néolibéralisme ; côté défis, la montée des résistances sociales, la réduction de l'hégémonie des États-Unis mais aussi l'intensification des périls écologiques. En bref ça coince. Un tour d'horizon complet est difficile à entreprendre. Nous nous contenterons ici d'un aperçu. Endettement public, gouvernance supranationale, civilisation : autant d'obstacles sur lesquels le capitalisme aujourd'hui trébuche. - PDF version
Contretemps
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