Les responsables de la CSC Brabant wallon ont présenté lundi la campagne qu'ils lancent pour aider les travailleurs et les PME victime de la crise économique. L'idée principale est de négocier collectivement, avec le poids et les connaissances juridiques du syndicat, les changements de conditions de travail dans les entreprises en difficulté qui ne disposent pas d'une délégation syndicale. Une ligne téléphonique spéciale sera ouverte pour répondre aux questions des travailleurs et des employeurs.
La CSC Brabant wallon précise ne pas nier la crise actuelle, mais veut que les dirigeants d'entreprise mises en difficulté ne discute pas de manière individuelle avec les travailleurs. Le syndicat chrétien voudrait que les discussions aient lieu de manière collective, avec des responsables de PME correctement informés sur la législation et sur les possibilités alternatives au licenciement.
Pour pouvoir intervenir en cas de besoin et permettre aux travailleurs d'être défendus, la CSC Brabant wallon met a disposition de tous les travailleurs - affiliés ou non - une adresse électronique (sospmeencrise@acv-csc.be) et un numéro de GSM (0472/19.48.05) pour poser des questions, en direct, en laissant un message local ou en envoyant un SMS. La CSC s'engage à répondre ou à reprendre contact avec les personnes dans les vingt-quatre heures, et à respecter la plus stricte confidentialité. Un premier bilan de cette campagne sera effectué le 11 mai.
Cette campagne intitulée « SOS PME en crise » a été initiée suite à plusieurs constats de terrain : avec la suppression des contrats intérimaires et la non reconduction des contrats à durée déterminée, le chômage temporaire des ouvriers explose actuellement. Le nombre de dossiers gérés dans ce cadre par la CSC Brabant wallon a augmenté de 250% en un an.
Et le syndicat s'attend à une forte augmentation du nombre de chômeurs lorsque viendront à échéance les préavis signifiés il y a quelques semaines aux employés.
La CSC est actuellement contactée par des travailleurs qui rapportent, dans les petites et moyennes entreprises qui ne comportent pas de délégation syndicale, des pressions exercées par l'employeur pour imposer des mesures parfois illégales.
Le syndicat chrétien mentionne à cet égard des diminutions unilatérales de travail, l'annulation de l'index, l'imposition de crédits-temps ou de congés sans solde, la suppression d'avantages divers, ou encore des licenciements au compte-goutte pour éviter d'atteindre les seuils déclenchant des procédures de licenciements collectifs.
La Libre Belgique - 20.04.09
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