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23/03/2009

332 000 chômeurs au premier semestre 2009

Selon la note de conjoncture publiée par l’Insee, la France devrait s’enfoncer un peu plus dans la récession. L’activité reculera de 1,5% au premier trimestre 2009 et 0,6% au second trimestre.

Alors que Christine Lagarde, ministre de l’économie et Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque centrale européenne, ont annoncé la reprise pour 2010, espérant peut –être provoquer un illusoire « choc de confiance », l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) a de son côté annoncé des prévisions de croissance encore plus sombre pour le premier semestre 2009. Selon ses estimations, la France accuserait un recul d’activité de 1,5% au premier trimestre, supérieur à celui du quatrième trimestre 2008 (-1,2%). Au second trimestre, le recul serait moins marqué et s’établirait à -0,6%, une amélioration liée aux différentes mesures de relance prises par le gouvernement Obama et par le gouvernement Allemand et Anglais. Pour le plan français, l’Insee estime que son impact ne représenterait qu’un dixième de point de PIB sur le premier trimestre France. Dérisoire. Au final, si le troisième et le quatrième trimestre étaient nuls, le recul de l’activité s’établirait à -2,9% cette année. Lors de sa conférence de presse, l’institut a écarter « toute précisions sur ce qui pourrait ce produire au second semestre », a précisé Eric Dubois, chef du département de la conjoncture à l’Institut national de la statistique et des études économiques. « Pour le troisième trimestre, nous espérons une croissance positive mais cela ne vaut pas engagement ni même prévision », a-t-il ajouté.

Une crise dévastatrice

La France poursuit sa descente vers les abysses de la récession. Une fois de plus, le climat des affaires continue de se dégrader et atteint des niveaux historiquement bas, la production tourne au ralentit, les investissements des entreprises sont gelés, la crise financière se poursuit et rend les conditions d’accès au crédit très difficile. Quant à la consommation des ménages, après un rebond surprise lors du dernier trimestre 2008, elle devrait quasi-stagner au premier semestre. Et ce malgré la décélération des prix. Les français inquiets pour leur avenir et conscient que leur pouvoir d’achat va baisser adoptent un comportement de prudence. Ils épargneraient plus, consommeraient moins et réduiraient leur dépenses d’investissement en logement. Résultat, l’emploi trinque. De Janvier à Mai, l’Insee estime que les pertes d’emplois seront de 332 000. C’est ce que prévoyait le gouvernement pour l’ensemble de l’année ! Pour comparaison, il y avait eu 170 000 suppressions d’emplois au premier semestre 1993. Après l’industrie qui détruirait 140 000 emplois au premier semestre, le secteur de la construction et celui de l’intérim viendraient à leur tour gonfler les chiffres du chômage. Ainsi, le taux de chômage s’établirait à 8,8% à la moitié de l’année.

L'Humanité - 23.03.09

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