Nous publions ci-dessous un communiqué intersynsydical (FO, SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT) de RFI, suivi, pour mémoire, d’un article des Echos.fr du 30 janvier 2009 (d’après une dépêche de l’AFP) - Acrimed.
En plein scandale sur les rémunérations des dirigeants d’entreprises qui licencient, où en sommes nous à RFI ?
Notre curiosité aurait dû s’arrêter là où commence le secret d’Etat. Mais nous avons tout de même réussi à apprendre certaines choses …
Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent ont le même salaire : 310 000 € annuels chacun. C’est plus que Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy. Ces 310 000 € peuvent également être comparés avec les 130 000 € de notre précédent PDG, Antoine Schwarz.
Mais pour nos nouveaux patrons, il ne s’agit là que d’un salaire fixe minimum. Il semble qu’il faille encore au moins lui ajouter environ 70 000 € de part variable faite de primes de résultat et de bonus pour les responsabilités du binôme à la tête de la holding.
On se souvient que Nicolas Sarkozy avait demandé il y a plus d’un mois aux dirigeants d’entreprises qui licencient de renoncer à leurs bonus. Nos dirigeants, eux, n’ont renoncé à rien. Et pourtant, ils sont payés par l’argent des contribuables…. pour nous licencier.
Il est vrai que donner l’exemple, assumer une part infime des sacrifices qu’ils veulent nous imposer, cela leur reviendrait encore trop cher. Car leurs salaires sont loin de leur suffire.
Une fracture sociale, culturelle et morale
Christine Ockrent continue imperturbablement ses « ménages » [1]. En décembre, elle avait vendu à Paris-Match « en exclusivité » une interview d’Ingrid Bétancourt pour 10 000 €. Le 5 mars, elle a animé une remise de prix pour la Fondation L’Oréal. C’est illégal ? Non, mais c’est indécent. Car selon le code de déontologie, « un journaliste digne de ce nom » s’interdit d’utiliser sa notoriété à des fins commerciales.
Alain de Pouzilhac, lui, n’est pas journaliste, mais à la tête de l’AEF, il est censé défendre les valeurs de la France. Cela ne l’empêche pas d’avoir des responsabilités au Conseil d’administration de Joagroupe, une société de casinos. C’est interdit ? Non, mais c’est indécent.
Notre couple dirigeant s’estime dans son bon droit, ne voit là rien de choquant. À l’évidence, il prend le mot « valeurs » au premier degré. À nous cela coûte cher en réputation et en crédibilité.
Pour parler comme eux, en terme d’image : cela n’est pas bon pour la « marque RFI ».
« Je suis pour interdire d’interdire », déclare Alain de Pouzilhac à VSD. C’est vrai que ces gens là ne s’interdisent rien.
Entre eux et nous, il y a désormais une fracture sociale, culturelle et morale.
FO, SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT, le 25 mars 2009
Pour mémoire : les euros d’Alain de Pouzilhac
Un article des Echos.fr du 30 janvier 2009 (d’après une dépêche de l’AFP) :
Le groupe publicitaire Havas, qui réclamait le remboursement d’indemnités versées à Alain de Pouzilhac, son ancien PDG et actuel président de l’Audiovisuel extérieur de la France, a été débouté par des magistrats parisiens, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information des Echos.
Le 21 juin 2005, le nouveau conseil d’administration de Havas - fort de quatre administrateurs de Vincent Bolloré, devenu premier actionnaire quelques mois plus tôt— avait brutalement révoqué son PDG.
Le conseil avait alors accepté de verser une indemnité de 3 millions d’euros à Alain de Pouzilhac, pour rupture de contrat, ainsi que 3,4 millions d’euros, versés trimestriellement, en contrepartie desquels il s’engageait à ne pas démarcher les clients ou les collaborateurs du groupe. Mais, un an plus tard, alors qu’Havas avait déjà versé l’indemnité de 3 millions d’euros, plus 1,1 million d’euros au titre de la clause de non-concurrence, l’assemblée générale des actionnaires avait dénoncé l’accord conclu en juin 2005.
La direction d’Havas a alors assigné M. de Pouzilhac en justice, afin de se faire rembourser les sommes déjà versées. Dans une décision rendu mardi et consultée par l’AFP, le TGI de Paris a débouté Havas, la condamnant à payer les 2,3 millions d’euros qu’elle devait encore à son ancien PDG. Le tribunal a jugé que l’accord conclu était « conforme aux pratiques de l’industrie publicitaire » et que Havas avait eu « un intérêt évident » à signer une clause de non-concurrence avec Alain de Pouzilhac, « aussi expérimenté qu’introduit dans le secteur de la publicité" et qui, sans cet accord, "n’était tenu par aucune obligation (...) de restreindre sa liberté de travailler pour un groupe concurrent ».
Estimant qu’Havas n’a pas respecté d’autres engagements signés en juin 2005, Alain de<>
Notes
[1] Voir notre rubrique « Chrtistine Ockrent, reine des “ménages” » (note de Acrimed).
Acrimed - 26.03.09
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