En France, 25,6 millions de personnes ont un emploi. Mais avec des statuts très différents. Parmi elles, 2,8 millions d’indépendants, soit 10,8 % de l’ensemble : un groupe au sein duquel les inégalités sont parfois extrêmes, entre l’artisan maçon soumis aux aléas du bâtiment et le chirurgien de renom.
Les écarts sont aussi énormes parmi les 22,5 millions de salariés. Le statut le plus protecteur est celui des fonctionnaires, en gros un cinquième des salariés. Un peu plus des deux tiers des salariés sont employés à durée indéterminée dans le secteur privé. Potentiellement, tous peuvent être rapidement remerciés par leur employeur, mais en pratique les inégalités sont importantes suivant le poste dans l’entreprise, le niveau de qualification, mais aussi la taille de la société et le secteur dans lequel elle évolue. Mieux vaut être cadre dirigeant de banque qu’ouvrier dans une PME industrielle...
Les salariés les plus soumis aux aléas économiques sont les 2,8 millions d’employés en statut précaire (12,6 % de l’ensemble), 1,8 million de CDD, 547 000 intérimaires et 450 000 stagiaires et contrats aidés (parmi lesquels 327 000 en CDD). Le nombre de CDD est double dans le privé, mais en proportion la précarité est tout aussi importante dans le secteur public. C’est l’ensemble de ces salariés "flexibles", souvent des jeunes, qui subissent le plus fortement les conséquences de l’incertitude économique et ses fluctuations.
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