Place Tahrir, au Caire, épicentre de la contestation en Egypte. Des milliers de personnes sont redescendues samedi dans les rues de la capitale et d'Alexandrie, réclamant la démission d'Hosni Moubarak et rejetant son appel au dialogue. /Photo prise le 29 janvier 2011/
S'inspirant de la "Révolution de jasmin" tunisienne qui a conduit à la fuite du président Ben Ali le 14 janvier dernier, les Egyptiens descendent quotidiennement dans la rue depuis mardi dans le cadre d'une contestation sans précédent contre le régime d’Hosni Moubarak.
[Heure par Heure]
9h05, le ministre égyptien sortant de l'information, Anas el-Fekki, ordonne l'interdiction de la chaîne satellitaire Al-Jazira, qui a largement couvert les manifestations anti-gouvernementales, a annoncé dimanche l'agence officielle Mena. Quelques minutes après l'agence, la chaîne, qui a fait état de la décision égyptienne, continuait de diffuser ses programmes dans le pays.
8h35-Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire, a indiqué aujourd'hui une source au sein des services de sécurité au 6ème jour d'une révolte contre le régime du président Hosni Moubarak.
Des milliers de prisonniers, dont un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années, ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l'établissement pénitentiaire, selon la même source
Des milliers de prisonniers, dont un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années, ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l'établissement pénitentiaire, selon la même source
8h-Au moins 102 personnes - dont 33 hier - ont été tuées en Egypte depuis le début mardi des manifestations contre le régime, ont indiqué dimanche des sources de sécurité et médicales. Un précédent bilan faisait état de 92 morts.
L'Égypte, le plus peuplé des pays arabes avec ses 80 millions d'habitants, est en proie depuis mardi à un mouvement de contestation populaire sans précédent contre le régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans.
L'Égypte, le plus peuplé des pays arabes avec ses 80 millions d'habitants, est en proie depuis mardi à un mouvement de contestation populaire sans précédent contre le régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans.
Samedi 29 janvier
21h-Au moins 85 personnes ont été tuées et des milliers blessées vendredi et samedi dans les heurts entre les manifestants et la police en Egypte, portant à 92 le nombre des morts en cinq jours de contestation contre le président Hosni Moubarak, selon des sources médicales.
Vendredi, les heurts entre les policiers et les manifestants antigouvernementaux ont fait 62 morts, dont 35 au Caire, selon des informations compilées auprès des hôpitaux. Samedi, 23 morts - trois au Caire, trois à Rafah, cinq à Ismaïliya et 12 dans des accrochages entre manifestants et policiers à Béni Soueif, au sud du Cair e- ont été recensés pendant les affrontements entre la police et les manifestants, selon ces mêmes sources.
Ces 85 morts s'ajoutent aux sept autres personnes tuées aux trois premiers jours de la contestation, portant le total des morts à 92 depuis le 25 janvier.
Vendredi, les heurts entre les policiers et les manifestants antigouvernementaux ont fait 62 morts, dont 35 au Caire, selon des informations compilées auprès des hôpitaux. Samedi, 23 morts - trois au Caire, trois à Rafah, cinq à Ismaïliya et 12 dans des accrochages entre manifestants et policiers à Béni Soueif, au sud du Cair e- ont été recensés pendant les affrontements entre la police et les manifestants, selon ces mêmes sources.
Ces 85 morts s'ajoutent aux sept autres personnes tuées aux trois premiers jours de la contestation, portant le total des morts à 92 depuis le 25 janvier.
19h30-Aux cris de "Moubarak dégage", des centaines de personnes se sont rassemblées samedi devant l'ambassade d'Egypte à Paris pour réclamer le départ du président égyptien au pouvoir depuis 30 ans.
"Tunisie, Egypte : vive la révolution", "Moubarak tu es sourd", "Le pouvoir au peuple", pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les personnes rassemblées devant le bâtiment situé dans le XVIe arrondissement de Paris.
"Il a annoncé la chute du gouvernement mais ça ne change rien parce que nous on veut que ce soit lui qui parte", a déclaré une manifestante, Ranim, à propos du remaniement ministériel annoncé vendredi soir par Hosni Moubarak.
"Tunisie, Egypte : vive la révolution", "Moubarak tu es sourd", "Le pouvoir au peuple", pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les personnes rassemblées devant le bâtiment situé dans le XVIe arrondissement de Paris.
"Il a annoncé la chute du gouvernement mais ça ne change rien parce que nous on veut que ce soit lui qui parte", a déclaré une manifestante, Ranim, à propos du remaniement ministériel annoncé vendredi soir par Hosni Moubarak.
18h50 - "Ni Moubarak, ni Souleimane, on en a assez des Américains!", réagit la foule rassemblée sur la Place el Tahrir à l'annonce de la nomination du patron des Renseignements au poste de vice-président. Pour l'un de ces manifestants, "Souleimane est l'homme de Moubarak et cela ne reflète pas un signe de changement".
18h40-"Le peuple, l'armée, nous sommes un seul bras", scandent les manifestants saluant les soldats circulant dans des chars d'assaut place Tahrir, au centre du Caire.
18h40-Au cinquième jour d'un mouvement de contestation sans précédent contre le régime du raïs, au pouvoir depuis trente ans, l'appel à l'armée et l'extension du couvre-feu, pas plus que les remaniements opérés par Moubarak au sommet du pouvoir, n'ont ramené le calme.
Plusieurs milliers de personnes ont regagné samedi la place Tahrir, épicentre de la contestation dans le centre du Caire dont l'armée avait repris le contrôle la nuit précédente.
Plusieurs milliers de personnes ont regagné samedi la place Tahrir, épicentre de la contestation dans le centre du Caire dont l'armée avait repris le contrôle la nuit précédente.
17h10-Ahmad Chafic, le ministre de l'Aviation, a été chargé ce soir de former le gouvernement égyptien.
16h35- Omar Souleïmane, qui dirige les services de renseignement égyptiens depuis près de dix ans, a été nommé vice-président, poste que Hosni Moubarak avait laissé vacant après son accession au pouvoir, en 1981.
Sa prestation de serment a été retransmise à la télévision.
Le chef du renseignement, régulièrement cité parmi les candidats potentiels à la succession du raïs égyptien, est un de ses proches alliés.
Il est trop tôt pour dire si cette modification au sein des structures du pouvoir aura un impact sur le mouvement sans précédent de contestation du régime de Moubarak. "Il est comme Moubarak, ça ne change rien", déclarait toutefois un manifestant croisé devant le ministère de l'Intérieur quelques instants après la nomination de Souleïmane.
Sa prestation de serment a été retransmise à la télévision.
Le chef du renseignement, régulièrement cité parmi les candidats potentiels à la succession du raïs égyptien, est un de ses proches alliés.
Il est trop tôt pour dire si cette modification au sein des structures du pouvoir aura un impact sur le mouvement sans précédent de contestation du régime de Moubarak. "Il est comme Moubarak, ça ne change rien", déclarait toutefois un manifestant croisé devant le ministère de l'Intérieur quelques instants après la nomination de Souleïmane.
14h45-Selon la chaine Al Jazeera, plusieurs milliers de manifestants tentent de s'emparer du ministère de l'intérieur, lieu symbolique du pouvoir où l'on pratiquerait la torture.
13h10-Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a appelé aujourd'hui à "l'arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang" en Egypte, où se déroulent des manifestations antigouvernementales depuis mardi.
13h- Le couvre-feu décrété vendredi soir dans les trois grandes villes du Caire, Alexandrie et Suez a été prolongé samedi. Il commencera à 16 heures au lieu de 18 heures et cessera à 8 heures le lendemain (contre 7 heures).
12h-Au moins 74 personnes sont mortes hier et aujourd'hui en Egypte dans les manifestations réclamant le départ du président Hosni Moubarak, selon un décompte de Reuters sur la base des chiffres fournis par des sources médicales et hospitalières et par des témoins.
11h55- Le siège de la Sûreté de l'Etat de la ville égyptienne de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, a été attaqué samedi lors d'accrochages entre manifestants et policiers qui ont fait trois morts dans les rangs de la police, selon des témoins.
11h50- Le gouvernement égyptien a démissionné, a annoncé samedi la télévision d'Etat, au lendemain de l'annonce par le président Hosni Moubarak de la mise en place d'un nouveau cabinet, attendue pendant la journée.
9h15- Plusieurs milliers de manifestants se sont de nouveau rassemblés samedi dans le centre du Caire pour réclamer le départ d'Hosni Moubarak quelques heures seulement après la promesse de formation d'un nouveau gouvernement formulée par le président égyptien.
"Dégage, dégage", ont scandé ces manifestants rassemblés sur la place Tahrir, sous l'oeil de l'armée déployée en masse au lendemain des vastes rassemblements hostiles à Moubarak, au pouvoir depuis 1981.
"Tranquille, tranquille", a lancé la foule aux militaires.
9h-Des milliers de manifestants hostiles au président Moubarak se sont rassemblés samedi matin dans le centre du Caire. Les services de téléphonie mobile reprennent partiellement mais Internet reste totalement coupé dans le pays.
1h- Au soir d'une journée de contestation sans précédent contre son régime, Hosni Moubarak est sorti de son silence vendredi pour annoncer la démission de son gouvernement et la formation d'un nouveau cabinet samedi.
Une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans les heurts qui ont opposé des manifestants hostiles au raïs au pouvoir depuis trente ans et les forces de l'ordre. Au Caire, plus de 1.000 personnes ont été blessées.
Dans une allocution à la nation diffusée par la télévision, Moubarak a affirmé que l'Egypte avait besoin de dialogue et non de violence pour sortir des difficultés à l'origine du mouvement de contestation.
Il a également réaffirmé sa détermination à assurer la stabilité de l'Egypte et a fait savoir qu'il avait limogé le gouvernement.
"J'ai demandé au gouvernement qu'il me présente sa démission aujourd'hui (vendredi)", a-t-il dit, ajoutant qu'un nouveau gouvernement serait formé samedi et annonçant de nouvelles mesures en faveur de la démocratie et des libertés, des catégories les plus pauvres, de la lutte contre le chômage et pour l'amélioration du niveau de vie.
Se disant fermement engagé sur la voie de réformes politiques et économiques, Hosni Moubarak a dit comprendre les manifestations contre la corruption, la pauvreté et le chômage.
"J'ai pleinement conscience des aspirations légitimes du peuple et je connais bien l'ampleur de leurs préoccupations et de leurs souffrances", a-t-il dit. "La jeunesse d'Egypte est son atout le plus précieux."
Vendredi 28 janvier
21h-Des milliers d'Egyptiens ont bravé vendredi soir le couvre-feu imposé par Hosni Moubarak et, au terme d'une journée de contestation sans précédent, ont acclamé les soldats se déployant dans les rues de la capitale égyptienne.
Au Caire, à Alexandrie et à Suez, épicentre des manifestations ces quatre derniers jours, l'ordre donné par le raïs n'a eu aucun effet sur les manifestants qui se pressaient bien après la tombée de la nuit autour de véhicules blindés de l'armée, les acclamant, chantant l'hymne national et tentant de gagner les soldats à leur cause.
20h- Au moins cinq manifestants ont été tués aujourd'huii au Caire dans les rassemblements contre le régime de Hosni Moubarak, selon des sources médicales.
Les circonstances de leur décès demeuraient inconnues dans l'immédiat.
Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont également fait quelque 870 blessés, selon un précédent bilan communiqué de même source.
Les circonstances de leur décès demeuraient inconnues dans l'immédiat.
Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont également fait quelque 870 blessés, selon un précédent bilan communiqué de même source.
19h45-La France appelle à "la retenue" et "au dialogue" en Egypte, a déclaré ce soir la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, faisant part de "sa vive préoccupation" face aux derniers événements.
19h30- Des manifestants ont fait irruption ce soir au siège de la télévision publique égyptienne, dans le centre du Caire, affirme un correspondant de la chaîne de télévision Al Arabia.
Cet incident, qui n'a pu être confirmé dans l'immédiat, s'est produit après l'entrée en vigueur du couvre-feu, décrété par Hosni Moubarak au terme d'une journée de contestation sans précédent depuis son accession au pouvoir, il y a trente ans.
Les programmes de la chaîne n'ont pas été interrompus.
Cet incident, qui n'a pu être confirmé dans l'immédiat, s'est produit après l'entrée en vigueur du couvre-feu, décrété par Hosni Moubarak au terme d'une journée de contestation sans précédent depuis son accession au pouvoir, il y a trente ans.
Les programmes de la chaîne n'ont pas été interrompus.
19h-Tous les opérateurs de téléphonie mobile présents en Egypte "ont reçu l'ordre de suspendre leurs services dans certaines zones sélectionnées", a affirmé aujourd'hui dans un communiqué à Londres le géant britannique des télécommunications Vodafone.
"Conformément à la législation égyptienne, les autorités ont le droit de donner un tel ordre et nous devons nous y soumettre", a assuré Vodafone en précisant que l'injonction s'appliquait à "tous les opérateurs de téléphonie mobile en Egypte". "Les autorités égyptiennes doivent clarifier la situation en temps voulu", ajoute ce bref communiqué, sans autres précisions.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a appelé vendredi le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays, où se multiplient les manifestations hostiles au pouvoir en place.
"Conformément à la législation égyptienne, les autorités ont le droit de donner un tel ordre et nous devons nous y soumettre", a assuré Vodafone en précisant que l'injonction s'appliquait à "tous les opérateurs de téléphonie mobile en Egypte". "Les autorités égyptiennes doivent clarifier la situation en temps voulu", ajoute ce bref communiqué, sans autres précisions.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a appelé vendredi le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays, où se multiplient les manifestations hostiles au pouvoir en place.
18h45- Hosni Moubarak a élargi ce soir le couvre-feu à l'ensemble du pays, rapporte la télévision d'Etat.
Le couvre-feu décrété dans l'après-midi concernait initialement le Caire ainsi que dans les villes d'Alexandrie et de Suez, de 18h à 7h.
Il a été immédiatement enfreint par des manifestants au Caire, qui s'en sont pris au siège du parti au pouvoir, ainsi qu'à la télévision d'Etat et au ministère des Affaires étrangères.
Le couvre-feu décrété dans l'après-midi concernait initialement le Caire ainsi que dans les villes d'Alexandrie et de Suez, de 18h à 7h.
Il a été immédiatement enfreint par des manifestants au Caire, qui s'en sont pris au siège du parti au pouvoir, ainsi qu'à la télévision d'Etat et au ministère des Affaires étrangères.
18h30- La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a réclamé que le gouvernement égyptien engage "immédiatement" des "réformes économiques, politiques et sociales". "Nous demandons au gouvernement égyptien de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réfréner les forces de l'ordre", a-t-elle déclaré lors d'un point de presse, soulignant que "la violence ne fera pas disparaître les doléances" qui s'expriment dans les protestations contre le régime du président Hosni Moubarak.
La chef de la diplomatie américaine, a aussi appelé le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays.
La chef de la diplomatie américaine, a aussi appelé le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays.
17h30- Après avoir été interdite aux manifestants, la place Tahrir au Caire est à nouveau assiégée par la foule.
16h45 -Des manifestants mettent le feu au siège du Parti national démocrate au pouvoir au Caire. Le bâtiment, qui donne sur le Nil, est en flammes, selon des images retransmises en direct par la télévision.
16h35- Un couvre-feu nocturne a été décrété vendredi par le président Hosni Moubarak, en sa qualité de chef des armées, dans les grandes villes d'Égypte - Le Caire, Alexandrie et Suez - après plusieurs jours de violentes manifestations antigouvernementales, rapporte la télévision nationale.
Ce couvre-feu sera en vigueur de 18 heures (17 heures, heure française) à 7 heures (6 heures, heure française) et l'armée a été chargée de prêter assistance si nécessaire aux forces de police. "Étant donné ce qui s'est passé en province, les émeutes, le désordre, les pillages, les destructions, les agressions et les incendies de biens publics et privés, notamment de banques et d'hôtels, le président Hosni Moubarak a décrété un couvre-feu en sa qualité de chef des armées", a précisé la télévision d'État
16h30-L'opposant Mohamed ElBaradei aurait été placé en résidence surveillée selon la châine de télévision qatarie Al Jazira. L'opposant à Hosni Moubarak, rentré jeudi soir en Egypte, avait pris part vendredi matin à la prière qui a lancé la manifestation.
15h- Les manifestations contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak s'étendaient à travers tout le Caire aujourd'hui en début d'après-midi, après la prière hebdomadaire du vendredi, au quatrième jour de la mobilisation.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans de nombreux quartiers du Caire, scandant "le peuple veut la chute du régime", alors que la police semblait totalement débordée et tentait de disperser les foules à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau.
Parties de plusieurs quartiers de la rive est du Nil, où se trouvent la plupart des bâtiments gouvernementaux, les manifestations ont également gagné de nombreux secteurs de la rive occidentale de la capitale où vivent quelque 20 millions de personnes.
13h30-Des milliers de manifestants, qui réclament le départ du président Hosni Moubarak, ont convergé vendredi vers le centre du Caire et se sont rassemblés dans d'autres villes d'Egypte dont Suez, haut lieu des troubles des derniers jours. Et ce, alors qu'une mobilisation de grande ampleur contre le régime en cours est prévue en ce jour des prières à la mosquée. L'ambiance s'annonce électrique et les manifestants nombreux au premier jour du week-end dans le pays.
Les autorités prévoient une mobilisation de grande ampleur. En réponse, elles ont prévu de placer des policiers, mais aussi des "Baltaga". Ces hommes payés à la journée sont réputés pour être équipés de bâton et leur violence.
Déjà, tôt vendredi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui leur lançaient des pierres, à Suez. Cette ville a été le théâtre des manifestations les plus violentes cette semaine dans le pays.
Au Caire, des milliers de manifestants ont convergé vendredi vers le centre de ville et se sont rassemblés dans d'autres villes d'Egypte dont Suez, haut lieu des troubles des derniers jours, ont rapporté des journalistes de Reuters et une organisation d'opposition.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes à Mansoura, dans le delta du Nil, dit un opposant. Un rassemblement était signalé en outre à Charkia, autre ville du delta. Des centaines de manifestants descendaient par ailleurs dans les rues de Suez.
Dans le quartier de la grande mosquée d'Al-Azhar, 2.000 personnes se sont rassemblées sous un pont autoroutier qui traverse le quartier alors que les forces de sécurité avaient bloqué les rues environnantes.
Les manifestants scandaient "le peuple veut la chute du régime", salués par de nombreux habitants qui regardaient sans manifester.
Ils ont lancé des pierres sur la police qui a répliqué en tirant des balles en caoutchouc.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles caoutchoutées pour disperser plusieurs milliers de manifestants antirégime rassemblés après la prière du vendredi dans le centre d'Alexandrie, deuxième ville d'Egypte.
Des accrochages ont éclaté entre manifestants et policiers après que 4.000 à 5.000 personnes se sont rassemblées dans une mosquée proche de la gare routière de Raml.
Aussitôt la prière terminée, les fidèles ont "On ne veut pas de lui", faisant référence au président Hosni Moubarak. La police a tiré des coups de semonce avec des balles caoutchoutées et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui ripostait par des jets de pierre.
L'opposant égyptien Mohamed ElBaradei a participé vendredi à la prière hebdomadaire avec 2.000 personnes sur une place publique du centre du Caire, avant de nouvelles manifestations contre le régime prévues à travers l'Egypte. Les fidèles ont fait la prière devant une grande mosquée du quartier de Guiza, et scandé "A bas Hosni Moubarak" aussitôt la prière terminée, au milieu d'un lourd dispositif de sécurité.
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