Des milliers de personnes, souvent des étudiants, ont manifesté samedi à Londres et Manchester (nord-ouest) contre l'austérité draconienne et le quasi-triplement des droits universitaires imposés par le gouvernement.
Débuté en fin de matinée, un premier défilé a rassemblé à Manchester quelques milliers de manifestants à l'appel de la Confédération des syndicats britanniques, le Trades Union Congress (TUC), et du Syndicat des universités (ULU).
"Nous n'allons pas rester les bras ballants devant toutes ces coupes", a assuré Emma Bates, 17 ans. "Une de mes amies m'a dit qu'elle n'irait pas à l'université car elle est terrifiée par les dettes qu'elle devrait contracter", a-t-elle ajouté dans une allusion au quasi-triplement du plafond des droits universitaires, récemment mis en place par le gouvernement.
Un important dispositif policier encadre les manifestants
Plusieurs arrestations ont été opérées quand un groupe de personnes encagoulées, pourchassées par la police, s'est écarté du tracé autorisé pour se diriger vers le centre-ville.
Peu après le lancement du défilé à Manchester, des milliers de manifestants ont commencé à marcher dans le calme en milieu de journée dans le centre de Londres, à l'appel notamment du syndicat d'étudiants ULU.
Scandant "Non aux coupes dans l'éducation", les protestaires ont défilé au son des tambours et encadrés d'un important disposifit policier, par crainte d'une répétition des violences survenues l'an dernier lors de manifestations similaires.
"Ben Ali, Moubarak... Cameron, t'es le prochain", pouvait-on lire sur une banderole, promettant au Premier ministre conservateur britannique David Cameron le même mécontentement populaire que les présidents tunisien Ben Ali et égyptien Hosni Moubarak.
Les économies budgétaires prévues par le nouveau gouvernement britannique, visent à quasiment éliminer les déficits publics d'ici à 2014-15. Elles touchent la quasi-totalité des ministères. Selon des chiffres officiels, elles vont entraîner 330.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique.
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