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23/11/2009

Vers l'ère de l'«agro-impérialisme»

Quand Robert Zeigler, un botaniste américain de renom, a été invité par l'Arabie Saoudite pour une série de discussions autour du problème du faible niveau de stocks alimentaires du pays, il pensait qu'il allait pouvoir leur venter les mérites de ses recherches sur le «riz miracle», qui permet d'obtenir plus de récoltes à partir d'une même étendue de terrain.

Mais les Saoudiens avaient d'autres projets en tête: au lieu d'essayer d'augmenter la productivité de leur agriculture, ils ont expliqué à la délégation de Zeigler qu'ils avaient l'intention d'investir des milliards de dollars dans des plantations de riz et autres aliments de base dans des pays africains comme le Mali, le Sénégal, le Soudan et l'Ethiopie.

«Divers facteurs, certains fugaces, comme le boom du prix des aliments, et d'autres intraitables, comme l'augmentation de la population mondiale et le manque d'eau, ont crée un marché des terres agricoles. Des nations riches mais aux ressources agraires limitées au Moyen-Orient, en Asie et ailleurs cherchent à externaliser leur production alimentaire dans des endroits où les champs sont bon marché et abondants», explique le New York Times.

Comme la plupart de la surface cultivable de la Terre est déjà utilisée (certaines estimations parlent de 90%), ces pays se sont tournés vers la région la moins développée du Monde, l'Afrique. Le quotidien américain explore ce nouveau phénomène mondial et les rapports de forces qui se créent entre pays pauvres producteurs et pays riches importateurs, et se demande s'il est en train de naître un «agro-impérialisme.»

Regardez ce document de la FAO sur les ventes de terres en Afrique:

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