Exemple d'une tentative de déstabilisation du système bancaire de l'UE et de l'Euro par Wall Street et la City
Pour LEAP/E2020, les alternatives offertes aux dirigeants du G20 qui se réuniront à Londres le 2 Avril prochain sont au nombre de deux : reconstruire un nouveau système monétaire international qui permette un nouveau jeu global intégrant équitablement tous les principaux acteurs mondiaux et réduire la crise à une durée de trois à cinq ans ; ou bien tenter de faire durer le système actuel et plonger le monde dès la fin 2009 dans une crise tragique de plus d'une décennie.Dans ce GEAB N°33, nous décrivons ainsi les deux grandes lignes d'avenir qui resteront ouvertes jusqu'à l'été 2009. Au-delà de cette période, notre équipe considère en effet que l'option « crise courte » sera obsolète et que le monde s'engagera sur le chemin de la phase de dislocation géopolitique mondiale de la crise (1), et de la crise profonde de plus d'une décennie.
D'ailleurs, face à l'urgence, LEAP/E2020 publiera le 24 Mars prochain à l'échelle mondiale une lettre ouverte aux dirigeants du G20, modeste contribution de notre équipe pour tenter d'éviter une crise longue et tragique.
La situation s'avère d'autant plus inquiétante que des tensions croissantes se font jour à la veille du sommet du 2 Avril, qui voient émerger les menaces à peine voilées de certains dirigeants et des opérations de manipulation des opinions publiques par d'autres leaders du G20.
Nous revenons plus en détail sur ces éléments dans le GEAB N°33 dans lequel par ailleurs l'équipe de LEAP/E2020 a décidé de se livrer à un exercice utile pour tous ceux (y compris aux Etats-Unis d'où proviennent plus de 20% des lecteurs de LEAP/E2020) qu'exaspèrent l'illusion entretenue par les principaux médias occidentaux sur l'état du pilier américain de notre système actuel : anticiper l'état socio-économique des Etats-Unis d'ici un an, au Printemps 2010. Les tendances lourdes nous paraissent en effet être déjà suffisamment affirmées pour qu'une telle anticipation ait du sens. Un exercice du même ordre sera bien entendu effectué pour l'Union européenne, la Russie et la Chine dans les prochains numéros de GEAB.
Graphique synthétique de l'évolution du sentiment d'inquiétude collective aux Etats-Unis (en bleu : sentiment d'un risque de crise grave ; en vert : sentiment de pouvoir d'achat; en rose : inquiétude sur l'emploi) - Source : Chart of Doom, 02/2009
Dans un même souci de fiabilité des informations, l'équipe de LEAP/E2020, qui dès Décembre 2007, dans le GEAB N°20, avait mis en garde contre le risque immobilier en Europe centrale et orientale, a décidé d'analyser dans ce communiqué public du GEAB N°33 la réalité de la soi-disant « bombe bancaire est-européenne » qui a envahi les médias depuis environ un mois.
Si ce sujet nous paraît pertinent c'est qu'il représente selon nous une tentative délibérée de la part de Wall Street et de la City (2) de faire croire à une fracture de l'UE et d'instiller l'idée d'un risque « mortel » pesant sur la zone Euro, en relayant sans discontinuer de fausses informations sur le « risque bancaire venu d'Europe de l'Est » et en tentant de stigmatiser une zone Euro « frileuse » face aux mesures « volontaristes » américaines ou britanniques. L'un des objectifs est également de tenter de détourner l'attention internationale de l'aggravation des problèmes financiers à New-York et Londres, tout en affaiblissant la position européenne à la veille du sommet du G20.
L'idée est brillante : reprendre un thème déjà bien connu des opinions publiques, assurant ainsi une adhésion facile au nouveau contenu ; y intégrer une ou deux analogies frappantes pour assurer une large reprise dans les médias et sur l'Internet (faites « crise bancaire europe est » sur Google, le résultat est éloquent) ; puis utiliser le concours de quelques hommes et organisations liges influentes toujours disponibles pour un mensonge supplémentaire. Avec un tel cocktail, il est même possible de faire croire pour un temps que la guerre en Irak est un succès, que la crise des subprime n'affectera pas la sphère financière, que la crise financière n'affectera pas l'économie réelle, que la crise n'est pas vraiment grave, et que si elle est grave, tout est en fait sous contrôle !
Alors en ce qui nous concerne ici, le thème déjà bien connu, c'est la « séparation entre la « Vieille Europe » et la « Nouvelle Europe », entre une Europe riche et égoïste et une Europe pauvre et pleine d'espoir. De Rumsfeld pour l'Irak au Royaume-Uni pour l'élargissement, c'est une antienne qui a nous a été répétée sans discontinuité pendant dix ans par tous les médias anglo-saxons et affidés, et dont en particulier certains médias britanniques se sont faits une spécialité (3).
Les analogies sont ici au nombre de deux : l'Europe de l'Est, c'est « la crise des subprime de l'UE » (sous-entendu, chacun a forcément une crise de subprime chez soi (4)); et une crise en Europe de l'Est aura le même effet terrible que la Crise asiatique de 1997 (sûrement parce que tout ça se passe à l'Est (5)).
Et les relais disponibles sont nombreux. Tout d'abord, on trouve une agence de notation, en l'occurrence Moodys (6), qui comme ses congénères, est d'une part au service intégral de Wall Street, et d'autre part incapable de voir un éléphant dans un couloir (ils ont juste raté les subprimes, les CDS, Bear Stearn, Lehman Brothers, AIG, ….). Mais, mystérieusement, la presse financière continue à relayer leurs opinions, appliquant sûrement un principe plein d'humanité consistant à penser qu'un jour par simple hasard statistique ils finiront pas évaluer quelque chose correctement. Dans notre cas, l'écho fut unanime : Moodys avait identifié bien à l'avance une énorme « bombe » cachée dans l'arrière-cour de la zone Euro (car c'est bien de l'Euro qu'il s'agit ici) … qui ne manquerait pas de dévaster le système financier européen.
Ensuite, pour crédibiliser la chose, on utilise quelques médias viscéralement anti-Euro (comme le Telegraph par exemple, qui par ailleurs produit pourtant de très bonnes analyses sur la crise, mais que la chute de la Livre et de l'économie britannique a tendance à aveugler ces temps-ci en ce qui concerne la zone Euro) et on diffuse une information qu'on supprime ensuite (car elle est inexacte) pour lui donner le sel de l'interdit, du secret (7) qui dévoilerait un « tsunami financier » mondial en préparation notamment du fait des engagements des banques de la Vieille Europe dans le secteur financier de la Nouvelle Europe (8). On remue tout cela chaque jour via les principaux médias financiers américains et britanniques, sachant que les autres suivront par habitude. Et avec l'UE c'est tellement facile puisqu'il lui faut toujours un long moment pour comprendre et encore plus de temps pour réagir, avec l'inévitable dissension qui permet de faire rebondir la manipulation. Cette fois-ci, c'est le Premier Ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, qui joue le rôle du « pauvre petit nouvel Européen martyr ». Pour mémoire, les Hongrois tentent en vain de se débarrasser de lui depuis qu'il a involontairement avoué il y a 2 ans avoir menti à son peuple pour se faire réélire, en confirmant dans la foulée qu'il avait endetté son pays au-delà de toute limite raisonnable. Et c'est lui qui annonce des chiffres délirants pour un plan de sauvetage du système financier de l'Europe de l'Est, mettant à nouveau en position de « méchants » ou d' « inconscients » les vieux Européens. Le refus de ces derniers est mis en exergue par l'ensemble de la presse américaine et britannique, concluant bien entendu à l'inévitable échec de la solidarité européenne, … et minorant (ou oubliant même parfois) le fait que ce sont les Polonais ou les Tchèques qui ont été les plus virulents contre les exigences aberrantes du Premier Ministre hongrois (9). La tentative d'affaiblir la zone Euro et l'UE par l'Est peut donc se poursuivre. Il faut attendre les déclarations répétées des dirigeants de la zone Euro, l'annonce d'un plan de soutien financier substantiel (au regard des risques réels) et les communiqués musclés des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la région pour que cette manipulation commence à perdre un peu de sa vigueur. Mais elle n'a toujours pas disparu, car le parallèle est maintenu dans les médias mentionnés entre crise des subprime et crise de l'immobilier en Europe de l'Est; comme si la Hongrie équivalait à la Californie, ou la Lettonie à la Floride.
Car là est bien le noeud du problème : la taille a de l'importance en matière économique et financière, et ce n'est pas la queue qui fait bouger le chien, comme certains voudraient visiblement le faire croire.
Si dès Décembre 2007, à un moment où nos « experts actuels en crise d'Europe de l'Est » n'avaient pas la moindre idée du problème, LEAP/E2020 avait souligné le risque immobilier important pesant sur les pays européens concernés (Lettonie, Hongrie, Roumanie,...) et bien entendu leurs créditeurs (Autriche, suisse en particulier), il était tout aussi évident pour notre équipe que c'était un problème très limité aux pays concernés. Il y a bien des problèmes à venir pour ces opérateurs et ces pays, mais ils ne sont pas plus grave que la moyenne des problèmes du système financier mondial ; et sans aucune mesure avec les problèmes des places financières de New-York, Londres ou de Suisse. Rappelons-nous que la banque la plus citée comme « détonateur » de cette « bombe est-européenne », à savoir la banque autrichienne Raiffeisen, a réalisé un profit en hausse de 17% en 2008 ; une performance au-delà des espoirs les plus fous de la plupart des banques américaines ou britanniques comme le fait remarquer fort justement William Gamble, l'un des rares analystes s'être intéressé à la réalité de la situation (10).
Si ce sujet nous paraît pertinent c'est qu'il représente selon nous une tentative délibérée de la part de Wall Street et de la City (2) de faire croire à une fracture de l'UE et d'instiller l'idée d'un risque « mortel » pesant sur la zone Euro, en relayant sans discontinuer de fausses informations sur le « risque bancaire venu d'Europe de l'Est » et en tentant de stigmatiser une zone Euro « frileuse » face aux mesures « volontaristes » américaines ou britanniques. L'un des objectifs est également de tenter de détourner l'attention internationale de l'aggravation des problèmes financiers à New-York et Londres, tout en affaiblissant la position européenne à la veille du sommet du G20.
L'idée est brillante : reprendre un thème déjà bien connu des opinions publiques, assurant ainsi une adhésion facile au nouveau contenu ; y intégrer une ou deux analogies frappantes pour assurer une large reprise dans les médias et sur l'Internet (faites « crise bancaire europe est » sur Google, le résultat est éloquent) ; puis utiliser le concours de quelques hommes et organisations liges influentes toujours disponibles pour un mensonge supplémentaire. Avec un tel cocktail, il est même possible de faire croire pour un temps que la guerre en Irak est un succès, que la crise des subprime n'affectera pas la sphère financière, que la crise financière n'affectera pas l'économie réelle, que la crise n'est pas vraiment grave, et que si elle est grave, tout est en fait sous contrôle !
Alors en ce qui nous concerne ici, le thème déjà bien connu, c'est la « séparation entre la « Vieille Europe » et la « Nouvelle Europe », entre une Europe riche et égoïste et une Europe pauvre et pleine d'espoir. De Rumsfeld pour l'Irak au Royaume-Uni pour l'élargissement, c'est une antienne qui a nous a été répétée sans discontinuité pendant dix ans par tous les médias anglo-saxons et affidés, et dont en particulier certains médias britanniques se sont faits une spécialité (3).
Les analogies sont ici au nombre de deux : l'Europe de l'Est, c'est « la crise des subprime de l'UE » (sous-entendu, chacun a forcément une crise de subprime chez soi (4)); et une crise en Europe de l'Est aura le même effet terrible que la Crise asiatique de 1997 (sûrement parce que tout ça se passe à l'Est (5)).
Et les relais disponibles sont nombreux. Tout d'abord, on trouve une agence de notation, en l'occurrence Moodys (6), qui comme ses congénères, est d'une part au service intégral de Wall Street, et d'autre part incapable de voir un éléphant dans un couloir (ils ont juste raté les subprimes, les CDS, Bear Stearn, Lehman Brothers, AIG, ….). Mais, mystérieusement, la presse financière continue à relayer leurs opinions, appliquant sûrement un principe plein d'humanité consistant à penser qu'un jour par simple hasard statistique ils finiront pas évaluer quelque chose correctement. Dans notre cas, l'écho fut unanime : Moodys avait identifié bien à l'avance une énorme « bombe » cachée dans l'arrière-cour de la zone Euro (car c'est bien de l'Euro qu'il s'agit ici) … qui ne manquerait pas de dévaster le système financier européen.
Ensuite, pour crédibiliser la chose, on utilise quelques médias viscéralement anti-Euro (comme le Telegraph par exemple, qui par ailleurs produit pourtant de très bonnes analyses sur la crise, mais que la chute de la Livre et de l'économie britannique a tendance à aveugler ces temps-ci en ce qui concerne la zone Euro) et on diffuse une information qu'on supprime ensuite (car elle est inexacte) pour lui donner le sel de l'interdit, du secret (7) qui dévoilerait un « tsunami financier » mondial en préparation notamment du fait des engagements des banques de la Vieille Europe dans le secteur financier de la Nouvelle Europe (8). On remue tout cela chaque jour via les principaux médias financiers américains et britanniques, sachant que les autres suivront par habitude. Et avec l'UE c'est tellement facile puisqu'il lui faut toujours un long moment pour comprendre et encore plus de temps pour réagir, avec l'inévitable dissension qui permet de faire rebondir la manipulation. Cette fois-ci, c'est le Premier Ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, qui joue le rôle du « pauvre petit nouvel Européen martyr ». Pour mémoire, les Hongrois tentent en vain de se débarrasser de lui depuis qu'il a involontairement avoué il y a 2 ans avoir menti à son peuple pour se faire réélire, en confirmant dans la foulée qu'il avait endetté son pays au-delà de toute limite raisonnable. Et c'est lui qui annonce des chiffres délirants pour un plan de sauvetage du système financier de l'Europe de l'Est, mettant à nouveau en position de « méchants » ou d' « inconscients » les vieux Européens. Le refus de ces derniers est mis en exergue par l'ensemble de la presse américaine et britannique, concluant bien entendu à l'inévitable échec de la solidarité européenne, … et minorant (ou oubliant même parfois) le fait que ce sont les Polonais ou les Tchèques qui ont été les plus virulents contre les exigences aberrantes du Premier Ministre hongrois (9). La tentative d'affaiblir la zone Euro et l'UE par l'Est peut donc se poursuivre. Il faut attendre les déclarations répétées des dirigeants de la zone Euro, l'annonce d'un plan de soutien financier substantiel (au regard des risques réels) et les communiqués musclés des dirigeants politiques et des banquiers centraux de la région pour que cette manipulation commence à perdre un peu de sa vigueur. Mais elle n'a toujours pas disparu, car le parallèle est maintenu dans les médias mentionnés entre crise des subprime et crise de l'immobilier en Europe de l'Est; comme si la Hongrie équivalait à la Californie, ou la Lettonie à la Floride.
Car là est bien le noeud du problème : la taille a de l'importance en matière économique et financière, et ce n'est pas la queue qui fait bouger le chien, comme certains voudraient visiblement le faire croire.
Si dès Décembre 2007, à un moment où nos « experts actuels en crise d'Europe de l'Est » n'avaient pas la moindre idée du problème, LEAP/E2020 avait souligné le risque immobilier important pesant sur les pays européens concernés (Lettonie, Hongrie, Roumanie,...) et bien entendu leurs créditeurs (Autriche, suisse en particulier), il était tout aussi évident pour notre équipe que c'était un problème très limité aux pays concernés. Il y a bien des problèmes à venir pour ces opérateurs et ces pays, mais ils ne sont pas plus grave que la moyenne des problèmes du système financier mondial ; et sans aucune mesure avec les problèmes des places financières de New-York, Londres ou de Suisse. Rappelons-nous que la banque la plus citée comme « détonateur » de cette « bombe est-européenne », à savoir la banque autrichienne Raiffeisen, a réalisé un profit en hausse de 17% en 2008 ; une performance au-delà des espoirs les plus fous de la plupart des banques américaines ou britanniques comme le fait remarquer fort justement William Gamble, l'un des rares analystes s'être intéressé à la réalité de la situation (10).
Pour ceux qui connaissent mal la géographie de l'UE, le titre « la Hongrie en banqueroute » ou « la Lettonie en banqueroute » peut paraître tout-à-fait comparable à « la Californie en banqueroute ». Pour ceux qui perdent leur travail à cause de ces faillites, c'est en effet un problème identique. Mais en terme d'impact plus large, il n'y a aucun rapport entre les deux. Ainsi, la Californie, durement frappée par la crise des subprimes, est l'état le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis alors que la Lettonie est un pays pauvre avec une population égale à moins de 1% de celle de l'UE (contre 12% de la population US pour la Californie (11)). Le PIB de la Hongrie représente à peine 1,1% du PIB de la zone Euro (pour la Lettonie ce chiffre est de 0,2%) (12) : soit une proportion comparable à celle de l'Oklahoma (1% du PIB des Etats-Unis (13)), pas à celle de la Floride. On est donc loin d'une Europe de l'Est porteuse d'une crise des subprime à l'européenne. L'ensemble des nouveaux Etats membres de l'UE pèse moins de 10% du PIB de l'UE (et parmi ceux-là, les plus riches ou les plus gros comme la Tchéquie ou la Pologne ne sont quasiment pas affectés). La somme en jeu, pour le système financier européen, se situe dans le pire des cas autour de 100 Milliards EUR (130 milliards USD) (14), soit une somme très modique à l'échelle du système financier de l'UE (15). D'ailleurs, l'UE a pris la tête d'un consortium injectant déjà près de 25 Milliards € (soit 20% du scénario le plus grave) pour stabiliser la situation (16), dont la récente baisse du Franc suisse diminue encore la gravité.
Et, last but not least, en Europe de l'Est, l'immobilier récent gardera une valeur importante (même si plus faible qu'en 2007/2008) car, après 50 ans de communisme, il y a une pénurie d'immeubles modernes. Alors qu'aux Etats-Unis, les maisons construites pendant le boum immobilier de ces dernières années sont des constructions en surnombre, d'une qualité très variable et qui déjà sont en train de se dégrader dans les états les plus touchés. Il y a là une vraie destruction de richesse pour les propriétaires, l'économie, les créditeurs et les banques.
La complexité de cette crise impose d'être très vigilant pour identifier les tendances et les facteurs qui sont réellement porteurs de graves dangers et ne pas se laisser abuser par les rumeurs ou les fausses informations.
Nous espérons donc que cette explication détaillée permettra non seulement de tordre le cou au mensonge orchestré autour de la soi-disant « bombe financière » d'Europe de l'Est (17) ; et qu'elle servira d'exemple pour permettre à chacun de « briser les apparences » et d'aller chercher « derrière le miroir » des médias financiers dominants les éléments factuels qui seuls permettent de se faire une idée précise.
Si le sommet du G20 de Londres ne parvient pas à éviter l'entrée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale, ces opérations de manipulation et de déstabilisation vont se multiplier, chaque bloc cherchant à discréditer son adversaire, comme dans tout jeu à somme nulle (18) : ce qu'il perd, je le gagne.
Et, last but not least, en Europe de l'Est, l'immobilier récent gardera une valeur importante (même si plus faible qu'en 2007/2008) car, après 50 ans de communisme, il y a une pénurie d'immeubles modernes. Alors qu'aux Etats-Unis, les maisons construites pendant le boum immobilier de ces dernières années sont des constructions en surnombre, d'une qualité très variable et qui déjà sont en train de se dégrader dans les états les plus touchés. Il y a là une vraie destruction de richesse pour les propriétaires, l'économie, les créditeurs et les banques.
La complexité de cette crise impose d'être très vigilant pour identifier les tendances et les facteurs qui sont réellement porteurs de graves dangers et ne pas se laisser abuser par les rumeurs ou les fausses informations.
Nous espérons donc que cette explication détaillée permettra non seulement de tordre le cou au mensonge orchestré autour de la soi-disant « bombe financière » d'Europe de l'Est (17) ; et qu'elle servira d'exemple pour permettre à chacun de « briser les apparences » et d'aller chercher « derrière le miroir » des médias financiers dominants les éléments factuels qui seuls permettent de se faire une idée précise.
Si le sommet du G20 de Londres ne parvient pas à éviter l'entrée dans la phase de dislocation géopolitique mondiale, ces opérations de manipulation et de déstabilisation vont se multiplier, chaque bloc cherchant à discréditer son adversaire, comme dans tout jeu à somme nulle (18) : ce qu'il perd, je le gagne.
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Notes:
(1) Voir GEAB N°32
(2) Relayés par tout ce que ces deux places comptent de médias et experts financiers, dont la plupart n'avait même pas idée du problème immobilier/financier de certains pays d'Europe de l'Est quand LEAP/E2020 l'analysait en décembre 2007.
(3) Nulle surprise donc à ce que Marketwatch reprenne dans un article sur le sujet les accusations à leur propos de la Banque Centrale tchèque. Source : Marketwatch}, 09/03/2009.
(4) Ce qui est pourtant faux. Aucun autre pays, à part les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne connaît une telle convergence de facteurs catastrophiques.
(5) Alors que les pays d'Europe centrale et orientale touchés (Hongrie, pays baltes, Bulgarie, Roumanie) sont totalement marginaux dans l'économie mondiale, les pays d4asie du Sud-Est étaient des acteurs-clés de la globalisation des années 1990.
(6) Source : Reuters, 17/02/2009
(7) Et qui fait que même les sites avisés sont incertains sur l'attitude à avoir vis-à-vis de cette « information », entretenant donc la crédibilité de l' «information »., comme par exemple c'est le cas de Gary North, le 19/02/2009, sur le site LewRockwell.com.
(8) Source : Telegraph, 15/02/2009
(9) Source: EasyBourse, 01/03/2009
(10) Source : SeekingAlpha, 26/02/2009
(11) Source : Statistiques 2007, US Census Bureau.
(12) Source : Statistiques 2008, Eurostat. Et les pays baltes sont « couvés » par les pays scandinaves, en particulier par la Suède qui prend grand soin à éviter une spirale incontrôlable dans la région. Source : International Herald Tribune, 12/03/2009
(13) Source : Statistiques 2008, Bureau of Economic Analysis, US Department of Commerce.
(14) Source : Baltic Course, 05/03/2009
(15) Et ridicule au regard des centaines de milliards que n'arrêtent pas d'injecter dans leurs banques de manière répétée les gouvernements américain et britannique.
(16) Source : Banque Européenne d'Investissement, 27/02/2009
(17) Et nous ne nous attardons pas ici sur l'amalgame fait avec l'Ukraine (amalgame auquel Nouriel Roubini, pourtant généralement plus avisé, a également prêté son concours – source : Forbes, 26/02/2009), qui non seulement n'appartient pas à l'UE, mais en plus est un pion de Washington et Londres depuis la « révolution orange ». L'actuel effondrement de l'Ukraine, s'il peut poser problème à l'UE comme tout facteur d'instabilité à ses frontières, illustre surtout l' « effondrement du Mur Dollar » au détriment des positions américaines car c'est la Russie qui va y retrouver son influence. Au moment où à Wall Street et à la City, les grandes banques s'effondrent ou sont nationalisées, on a vraiment assisté avec cette manipulation à faire cacher la forêt américano-britannique par l'arbre est-européen. Certains s'y sont certainement laissé prendre en toute honnêteté d'ailleurs car l'histoire était si crédible : « "si non è vero è bello" » comme disent les Italiens.
(18) Ce que deviendra le monde à partir de la fin 2009 si un nouveau jeu n'est pas lancé d'ici l'été prochain.
Communiqué public GEAB - Dimanche 15 Mars 2009
Notes:
(1) Voir GEAB N°32
(2) Relayés par tout ce que ces deux places comptent de médias et experts financiers, dont la plupart n'avait même pas idée du problème immobilier/financier de certains pays d'Europe de l'Est quand LEAP/E2020 l'analysait en décembre 2007.
(3) Nulle surprise donc à ce que Marketwatch reprenne dans un article sur le sujet les accusations à leur propos de la Banque Centrale tchèque. Source : Marketwatch}, 09/03/2009.
(4) Ce qui est pourtant faux. Aucun autre pays, à part les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne connaît une telle convergence de facteurs catastrophiques.
(5) Alors que les pays d'Europe centrale et orientale touchés (Hongrie, pays baltes, Bulgarie, Roumanie) sont totalement marginaux dans l'économie mondiale, les pays d4asie du Sud-Est étaient des acteurs-clés de la globalisation des années 1990.
(6) Source : Reuters, 17/02/2009
(7) Et qui fait que même les sites avisés sont incertains sur l'attitude à avoir vis-à-vis de cette « information », entretenant donc la crédibilité de l' «information »., comme par exemple c'est le cas de Gary North, le 19/02/2009, sur le site LewRockwell.com.
(8) Source : Telegraph, 15/02/2009
(9) Source: EasyBourse, 01/03/2009
(10) Source : SeekingAlpha, 26/02/2009
(11) Source : Statistiques 2007, US Census Bureau.
(12) Source : Statistiques 2008, Eurostat. Et les pays baltes sont « couvés » par les pays scandinaves, en particulier par la Suède qui prend grand soin à éviter une spirale incontrôlable dans la région. Source : International Herald Tribune, 12/03/2009
(13) Source : Statistiques 2008, Bureau of Economic Analysis, US Department of Commerce.
(14) Source : Baltic Course, 05/03/2009
(15) Et ridicule au regard des centaines de milliards que n'arrêtent pas d'injecter dans leurs banques de manière répétée les gouvernements américain et britannique.
(16) Source : Banque Européenne d'Investissement, 27/02/2009
(17) Et nous ne nous attardons pas ici sur l'amalgame fait avec l'Ukraine (amalgame auquel Nouriel Roubini, pourtant généralement plus avisé, a également prêté son concours – source : Forbes, 26/02/2009), qui non seulement n'appartient pas à l'UE, mais en plus est un pion de Washington et Londres depuis la « révolution orange ». L'actuel effondrement de l'Ukraine, s'il peut poser problème à l'UE comme tout facteur d'instabilité à ses frontières, illustre surtout l' « effondrement du Mur Dollar » au détriment des positions américaines car c'est la Russie qui va y retrouver son influence. Au moment où à Wall Street et à la City, les grandes banques s'effondrent ou sont nationalisées, on a vraiment assisté avec cette manipulation à faire cacher la forêt américano-britannique par l'arbre est-européen. Certains s'y sont certainement laissé prendre en toute honnêteté d'ailleurs car l'histoire était si crédible : « "si non è vero è bello" » comme disent les Italiens.
(18) Ce que deviendra le monde à partir de la fin 2009 si un nouveau jeu n'est pas lancé d'ici l'été prochain.
Communiqué public GEAB - Dimanche 15 Mars 2009
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