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01/06/2011

Salaires des patrons : les PDG du CAC 40 ne connaissent pas la crise

L'hebdomadaire économique l'Expansion publie un classement de tous les patrons dont le revenu a le plus évolué

 Carlos Ghosn, dixit   L'Expansion  , aurait vu ses revenus évoluer de plus de 300 % en 7 ans par rapport à son prédécesseur (photo archives AFP)

Carlos Ghosn, dixit L'Expansion, aurait vu ses revenus évoluer de plus de 300 % en 7 ans par rapport à son prédécesseur (photo archives AFP)

"Nous sommes dans le même bateau", répète à l'envi Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan à ses salariés. Mais "pas dans la même cabine" ironise le magazine l'Expansion, qui publie ce mercredi un classement de l'évolution des rémunération des patrons du CAC 40 sur son site internet.
L'hebdomadaire estime qu'en 7 ans, même au plus fort de la crise, "la masse salariale des entreprises regroupées au sein du CAC 40 ramenée à chaque employé a crû de 13 % seulement, contre 35 % pour la rémunération des patrons. En euros constants - autrement dit, compte tenu de l'inflation -, leurs 4,7 millions d'employés dans le monde voient globalement leurs paies varier d'à peine 1 %, quand celles des dirigeants s'envolent de 20 %." De quoi élargir encore un peu plus la "fracture salariale" au sein des entreprises.
Les raisons de cette envolée ? Augmentation du salaire fixe, primes, bonus, retraites chapeau... Le système de rémunération des dirigeants d'entreprise est tellement complexe que les spécialistes ont parfois du mal à en démêler l'écheveau. Le cabinet Proxinvest, spécialisé dans le conseil aux investisseurs et qui dépiaute chaque année les rapports des sociétés cotées, a malgré tout publié, il y a quelques jours, un palmarès de ces rémunérations sous forme de prix, qualifiés de "sucrés". Sucrés pour riches en « espèces sonnantes ».
Les patrons épinglés ? Pour Proxinvest, ceux qui se sont le plus "sucrés" sont Baudouin Prot (BNP Paribas), Carlos Ghosn (Renault), Henri de Castries (Axa), Jean-François Dehecq (Sanofis-Aventis), Gérard Mestrallet (GDF Suez), Pierre Mariani (Dexia), Bernard Arnault (LVMH) et Henri Proglio (EDF), suivant différents modes de calculs.
Pour L'Expansion, la cible principale reste Carlos Ghosn, dont le revenu aurait évolué de... 328 % entre 2003 et 2010 quand le revenu moyen des salariés évoluait de seulement 15 %. Ceci alors même que Renault, dont l'image est affaiblie par une vraie-fausse affaire d'espionnage rocambolesque,  décroche sur le marché français, abandonnant son leadership à Peugeot.
Henri Proglio (EDF), Henri Sagnières (Essilor) Thierry Pilenko (Technip), Paul Hermelin (Cap Gemini) ou Lakshmi Mittal (Arcelor Mittal) ont également les "faveurs" du top 10 de l'Expansion, avec des rémunération évoluant de 114 % à 192 % en sept ans. Avec, pour Cap Gemini ou Arcelor Mittal, des rémunération moyenne à la baisse pour les salariés, - 28 % et - 16 % respectivement. 
Certains patrons sont cependant mis comme exergue pour leur politique salariale plus vertueuse au vu d'une conjoncture toujours difficile. "A Saint-Gobain et à EADS, la paie de la base varie comme celle du PDG. Les deux parties se serrent la ceinture à Veolia et à Alcatel. A Vivendi, chez Bouygues ou même chez L'Oréal, le patron "perd même du pouvoir d'achat quand le gros de la troupe s'enrichit." Pas au point de faire pleurer, tout de même...

http://www.sudouest.fr/2011/06/01/salaires-des-patrons-les-pdg-du-cac-40-ne-connaissent-pas-la-crise-414583-730.php#xtor=RSS-10521769

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