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14/12/2009

Les agents de la Ville de Paris dénoncent des «conditions de travail déplorables»

Ils ont manifesté ce lundi devant l’Hôtel de Ville: les fonctionnaires de la mairie réclament des augmentations de salaires et de retraites mais avant tout une amélioration des conditions de travail.

Employés d’usines d’épuration, éboueurs, agents de ménage, éducateurs petite enfance, les employés de la mairie de Paris sont mobilisés ce lundi sous les couleurs des différents syndicats devant l’Hôtel de Ville.

Ils seraient un millier devant l’Hôtel de Ville selon les forces de l’ordre, davantage selon les manifestants. Leurs revendications portent sur l’amélioration des conditions de travail, l’arrêt de la suppression de postes, des augmentations de salaires.

Au même moment, dans la mairie, le Conseil de Paris négocie les budgets pour 2010.

Selon Michaël, éboueur, «les conditions de travail sont déplorables, ils réparent les machines avec des bouts de ficelles». Ce militant FO (Force ouvrière) souhaite une amélioration des salaires et aimerait «que les primes soient intégrées dans le salaire pour qu’il y ait des répercutions sur les retraites». Eddy, 38 ans, rebondit sur ces propos :«Selon les sections, il y a d’importantes baisses d’effectifs. Ca fait vingt ans que je travaille dans l’assainissementent il y a eu une réduction de deux tiers des postes, de 680 à 280 emplois».

«On a du personnel sous qualifié»

Quant à Françoise, éducatrice petite enfance, elle aimerait qu’il y ait plus de personnel et du personnel qualifié, «car travailler avec des enfants, ça n’est pas jouer». «Normalement à Paris, 100% du personnel est qualifié, souligne-t-elle, contre 50% dans le privé. C’était une chance. Maintenant, on a du personnel sous qualifié qui travaille après seulement quelques heures de formation.»

Catherine, 33 ans, travaille elle pour le SPV (service politique de la ville) qui vise à développer les quartiers populaires. Dans ce service, sur les 80 personnes employées, 80% ne seraient pas titulaires. Avec la CGT, elle formule des revendications globales sur la carrière de fonctionnaire, la formation et la résorption des emplois précaires. «La mairie dit en compter 9% car elle retire les vacataires de ses calculs. Nous on en dénombre de 15 à 20%. On veut ouvrir de vraies négociations pour repérer les emplois précaires qui peuvent être titularisés.»

Et d’ajouter «Delanoë critique la politique du gouvernement, mais il applique le même modèle à la ville de Paris». «On veut un vrai service public avec des employés en bonne santé pour des usagers en bonne santé», conclut-elle.

http://www.liberation.fr/economie/0101608479-les-agents-de-la-ville-de-paris-denoncent-des-conditions-de-travail-deplorables

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