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16/12/2009

500 emplois menacés chez Areva au Tricastin

Cinq cents emplois sont menacés dans l'usine d'enrichissement d'uranium d'Areva au Tricastin (entre Drôme et Vaucluse), faute d'un contrat de fourniture avec EDF pour la période 2011-2012, a indiqué un responsable du groupe nucléaire public.

"Environ 500 personnes" sont menacées à partir de la fin 2010, a déclaré à l'AFP Frédéric de Agostini, directeur du site d'Areva au Tricastin, confirmant des informations du Dauphiné libéré et de l'Usine nouvelle.

Le contrat d'approvisionnement d'EDF auprès de l'usine d'enrichissement Eurodif du Tricastin s'achève en effet fin 2010. Or la fermeture de cette usine est prévue pour fin 2012, date à laquelle elle sera remplacée par la toute nouvelle usine Georges-Besse II.

Pour ces deux années 2011 et 2012, Eurodif risque donc de se retrouver sans client, ce qui obligerait Areva à fermer l'usine avec deux ans d'avance. "En 2010, EDF est l'unique client d'Eurodif", explique en effet M. de Agostini.

EDF a conclu un contrat d'approvisionnement avec la nouvelle usine Georges-Besse II, mais seulement à partir de 2012. Pendant la période de transition, le groupe d'électricité assure qu'il n'a pas besoin de l'uranium enrichi d'Eurodif.

"Nous avons des contrats avec d'autres opérateurs et nous avons complètement sécurisé nos approvsionnements en combustible jusqu'en 2020", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe d'électricité. Areva était en négociations avec EDF pour assurer la période de transition, mais "ces négociations se sont bloquées sur le fait qu'EDF préfère faire enrichir son uranium en Russie sur cette période 2011-2012", avance M. de Agostini.

EDF cherche depuis 2006 à diversifier ses approvisionnements en combustible nucléaire auprès d'autres industriels comme la société anglo-germano-néerlandaise Urenco, le russe Tenex ou l'américain Usec. "Ce que nous souhaitons, c'est qu'EDF revienne sur sa décision et qu'on puisse trouver une solution pour que tout se passe de la manière la plus douce possible en matière industrielle et sociale", explique Frédéric de Agostini. "Si EDF et Areva [deux groupes publics, ndlr] n'arrivent pas à se mettre d'accord, il faudra qu'un arbitre intervienne."

http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/12/16/500-emplois-menaces-chez-areva-au-tricastin_1281606_3234.html#ens_id=1263249

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