Le numéro d’Economie et Statistique de novembre 2009 est consacré au travail salarié des étudiants. Magali Beffy, Denis Fougère et Arnaud Maurel s’interrogent sur l’impact du travail salarié des étudiants sur la réussite universitaire des ces derniers.
Il apparaît que l’occupation d’un emploi à côté de ses études pénalise la réussite aux examens universitaires, principalement lorsque le nombre d’heures de travail salarié est élevé. Travailler plus de 16 heures par semaine a un effet très signifcativement négatif sur la probabilité d’obtenir son diplôme. Un volume important d’heures de travail hebdomadaires (ici plus de 16 heures) réduit nettement le temps consacré aux études ainsi que, potentiellement, l’assiduité des étudiants, et a de ce fait un effet négatif sur la réussite universitaire. En revanche, occuper un emploi à temps très partiel (ici moins de 16 heures hebdomadaires) limite ces effets négatifs.
L’analyse repose sur des échantillons extraits des enquêtes Emploi conduites par l’Insee de 1992 à 2002. Ces échantillons sont restreints aux personnes en cours d’études initiales à l’université et préparant un diplôme universitaire de premier ou de second cycle (Deug, licence ou maîtrise). L’impact du travail étudiant salarié sur la réussite à l’examen de fin d’année universitaire, tout d’abord à l’aide d’un modèle Probit bivarié, puis d’un modèle qui tient compte du nombre d’heures hebdomadaires de travail salarié.
http://sociovoce.hypotheses.org/1025
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