Après avoir épuisé le filon des emprunts immobiliers des pauvres, les banques américaines se jettent sur une nouvelle manne : les polices d'assurance décès. En rachetant à bas prix celles des grands malades et des vieux, elles refabriquent des produits dérivés basés sur la durée de vie des détenteurs.
« La mort, seule, est une certitude », faisait dire Maupassant à un de ses personnages. Suivant la leçon, les banques américaines exploitent ce qu'il reste aux épargnants américains, dégoûtés de la Bourse et échaudés par les fonds : les polices d'assurance décès. Comme le révélait le New York Times, Wall Street s'agite aujourd'hui autour de ce nouveau matériau et les banques d'affaires, de Goldman Sachs au Crédit Suisse, frappent par dizaine à la porte du cabinet DBRS, spécialisé dans les risques liés à l'épargne sur la vie.
Pour relancer la « machine à titriser », le plan des établissements financier est simple : racheter massivement les assurances décès à de personnes âgées ou gravement malades en cash mais sous leur prix (à 30 ou 40% de leur valeur), les grouper en titres et les revendre comme des produits financiers. Quant aux profits, ils viennent avec le corbillard.
Or, si, dans la crise des subprimes, le risque était l'insolvabilité des foyers américains ayant emprunté pour acheter un bien immobilier, le risque de ces « subprimes de la mort », c'est que les détenteurs des polices vivent trop longtemps ! C'est pourquoi les mathématiciens et agences d'évaluation du risque prévoient déjà la nécessité d'une diversification dans les portefeuilles : un peu de leucémie, une maladie coronarienne, de l'Alzheimer et vous me rajouterez un ou deux cancéreux... Les maladies ayant la plus grande chance d'être soignées compensant les incurables. On ne sait jamais qu'un traitement soit trouvé pour l'un d'eux et que sa durée de vie double : on pourrait perdre sa mise !
Marianne2 - 10.09.09
Pour relancer la « machine à titriser », le plan des établissements financier est simple : racheter massivement les assurances décès à de personnes âgées ou gravement malades en cash mais sous leur prix (à 30 ou 40% de leur valeur), les grouper en titres et les revendre comme des produits financiers. Quant aux profits, ils viennent avec le corbillard.
Le plus gros risque : les progrès de la médecine !
Car, dans ce petit arrangement macabre avec la finance, plus le titulaire de la police d'assurance meurt vite, moins l'acquéreur a à cotiser longtemps et plus les profits sont hauts. D'où l'intérêt de viser les vieux et les malades.Or, si, dans la crise des subprimes, le risque était l'insolvabilité des foyers américains ayant emprunté pour acheter un bien immobilier, le risque de ces « subprimes de la mort », c'est que les détenteurs des polices vivent trop longtemps ! C'est pourquoi les mathématiciens et agences d'évaluation du risque prévoient déjà la nécessité d'une diversification dans les portefeuilles : un peu de leucémie, une maladie coronarienne, de l'Alzheimer et vous me rajouterez un ou deux cancéreux... Les maladies ayant la plus grande chance d'être soignées compensant les incurables. On ne sait jamais qu'un traitement soit trouvé pour l'un d'eux et que sa durée de vie double : on pourrait perdre sa mise !
Marianne2 - 10.09.09
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