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26/08/2009

Africom débarque au Congo

[Dans le prolongement de la visite d’Hillary Clinton, les Etats Unis prennent pied militairement au Congo-Kinshasa: une équipe d’experts est arrivée dans l’Est du pays afin d’assister l’armée congolaise. Cette dernière est actuellement engagée dans l’opération Kimia 2, visant à déloger les rebelles hutus de leurs bastions et en particulier des zones minières d’où ils tiraient leurs ressources. A Goma, Mme Clinton s’était émue des violences sexuelles et avait mis en cause le comportement de l’armée congolaise, souvent dénoncé par des organisations non gouvernementales. La secrétaire d’Etat avait rappelé que les Etats Unis étaient prêts à aider l’armée congolaise à se réorganiser.
Depuis lors, les Kivutiens ne parlent plus que de l’Africom, le Commandement militaire pour l’Afrique. Créée sous l’administration Bush pour marquer l’implication croissante des Etats Unis sur le continent et assister les armées nationales, cette structure est demeurée basée à Stuttgard, aucun pays africain ne s’étant jusqu’à présent montré disposer à l’accueillir.
La première équipe militaire envoyée à Goma, prélude à l’arrivée d’autres groupes, se compose de spécialistes en matière médicale et aussi d’un expert en relations publiques qui devrait travailler à améliorer l’image -et le comportement- de l’armée congolaise. Très discrètement, des spécialistes en matière de transmission sont également à l’oeuvre. A l’aide d’images satellite, ils assistent les forces armées congolaises à localiser les lieux où se concentrent les combattants hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).
Depuis janvier, lorsque l’administration Obama est entrée en fonctions, les Américains insistent auprès des Congolais pour que l’armée s’attaque au problème posé dans l’Uéle par l’Armée de libération du Seigneur, une milice soudanaise, et au Kivu par les FDLR. En dépit des rapports faisant état de représailles à l’encontre des populations civiles, les Etats Unis continuent à encourager l’option militaire, tandis qu’Alan Doss, le patron de la Monuc, a reconnu que de réels progrès avaient été enregistrés sur le terrain.
Les experts envoyés par les Etats-Unis arrivent en même temps que les 3000 Casques bleus que la Monuc avait appelés en renfort et qui seront également déployés au Kivu pour soutenir les opérations de l’armée gouvernementale.

le carnet de Colette Braeckman - 26.08.09

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