Selon les estimations fournies par l'organisation internationale du travail, on dénombre actuellement 218 millions d'enfants qui travaillent. Parmi eux, 1,8 million d’enfants sont victimes d’exploitation sexuelle. Par ailleurs, l’organisation mondiale du travail redoute une augmentation de ces chiffres. Les petites filles, dont "environ 100 millions" travaillent au lieu d'aller à l'école, pourraient en être "les principales victimes à mesure que la crise s'approfondit", souligne le rapport. Quant aux garçons, les familles qui s'appauvrissent font plutôt le choix de les envoyer à l'école, afin de garder les fillettes à la maison. De plus, ce phénomène est particulièrement marqué "dans des cultures où les filles sont reléguées en position d'infériorité".
Un grand nombre d’entre elles a "peu ou pas d'accès à l'éducation et travaille dans des conditions qui mettent la santé des jeunes filles, leur sécurité et leur moralité gravement en danger", rappelle l'OIT. L'exploitation sexuelle fait par ailleurs partie des travaux "dangereux" dans lesquels 53 millions d'enfants sont impliqués, malgré la Convention 182 de l'OIT, qui vise à éliminer ces formes de travail.
Pour l'organisation, les gouvernements doivent prendre d'urgence leurs responsabilités et mettre en place des politiques d'accès à l'éducation, axées particulièrement sur les femmes. Car, selon le rapport intitulé "Donnons une chance aux filles: lutter contre le travail des enfants, une clé pour l'avenir", il a été prouvé que "l'éducation des filles est l'une des manières les plus efficaces de lutter contre la pauvreté" et donc de participer activement au développement.
Un objectif ambitieux, sachant qu'aujourd'hui, 16% de la population mondiale sont incapables de lire ou d'écrire, et qu'il s'agit en grande partie, de femmes.
RTL - 10.06.09
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