"Les gens plutôt que les profits" : une banderole dans les rues de Dublin, hier.
Le gouvernement irlandais et la mission d'experts européens et du FMI sont tombés d'accord sur les grandes lignes d'un plan d'aide de quelque 85 milliards d'euros à Dublin, destiné notamment aux banques, a indiqué dimanche une source diplomatique.
Ce programme de prêts de l'UE et du Fonds monétaire international, le deuxième pour un pays de la zone euro en six mois après la Grèce, doit encore être adopté dans la journée par les ministres des Finances européens qui se réunissent à Bruxelles. Une partie importante du programme prévu, 35 milliards d'euros, doit servir à renflouer les banques irlandaises, criblées de dettes à la suite de l'éclatement d'une bulle immobilière, selon une autre source diplomatique. Le reste ira à l'Etat irlandais, qui a vu son déficit public bondir à 32,1% du PIB. Interrogée, une porte-parole du Premier ministre irlandais Brian Cowen a cependant indiqué "ne pas avoir de confirmation à ce stade" qu'un accord ait été conclu. Les Irlandais redoutent d'être contraints à des contreparties particulièrement douloureuses en échange de ce plan d'aide.
Selon la radio-télévision publique irlandaise RTE, Dublin pourrait devoir accepter un taux d'intérêt de 6,7%, largement plus élevé que les 5,2% acceptés par la Grèce au printemps dernier. Le ministre irlandais des Finances, Brian Lenihan, a démenti cette information, assurant que cela ne serait "pas acceptable". Mais la nouvelle n'en a pas moins ajouté à la colère de la population, déjà ulcérée de se voir imposer un nouveau plan de rigueur.
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