Des profits indécents, un personnel exploité, des produits achetés à très bas pris dans les pays pauvres, et des salariés obligés de se contenter de prendre ce qu'on leur donne plutôt que la porte.
Voici un témoignage de John Olympic, ex-enseignant, licencié et contraint d'aller chercher du travail ailleurs. Mais, "ailleurs", aujourd'hui, c'est essentiellement la grande distribution ou la restauration rapide.
Charybde ou Scylla, quoi.
Source: What It s Like to Work in Walmart Hell, October 29, 2010, AlterNet.
Voici un témoignage de John Olympic, ex-enseignant, licencié et contraint d'aller chercher du travail ailleurs. Mais, "ailleurs", aujourd'hui, c'est essentiellement la grande distribution ou la restauration rapide.
Charybde ou Scylla, quoi.
Source: What It s Like to Work in Walmart Hell, October 29, 2010, AlterNet.
Travailler dans l'enfer de Walmart
A cause des licenciements d'enseignants, et d'un marché du travail déplorable, je suis passé de professeur remplaçant de lycée à *associé de Wal-Mart.
L'enseignement me laissait davantage de loisirs pendant le week-end me permettant de me livrer à des activités plus agréables, comme harceler le chat de mon colocataire ou me tirer les poils de la poitrine.
Mais ce dimanche, j'ai passé 8 heures à jouer à "Evitez le client". C'est un jeu stimulant au bout duquel, en fin de journée, je me récompense en ne me tirant pas une balle dans la tête.
Pourquoi je joue à ça? Pour préserver ma santé mentale. La semaine dernière, par exemple, j'étais derrière une mère qui, après avoir ordonné à son fils de déposer un jouet dans le rayon informatique, lui a dit: "T'en fais pas, ils s'en chargeront".
Si la clientèle, c'est le côté le plus pénible du travail, ce n'est pas le seul. Vous voyez, comme des millions d'Américains, je suis sous-employé. L'Etat ne prend pas en compte des gens comme moi dans les statistiques officielles du chômage.
Et ces chiffres sont sacrément sinistres; avec 15 millions de demandeurs d'emploi, le taux de chômage national atteint 9,6 %. Et, travailler pour Walmart, c'est toujours mieux que rien, je suppose.
Mais travailler pour un salaire de misère est à peu près aussi satisfaisant que de s'enfoncer une baguette de pain rassis dans les deux yeux. Les 14 milliards de dollars de bénéfices de l'an dernier ont propulsé Walmart au sommet de la liste Fortune des 500 entreprises les plus riches aux Etats-Unis, et la société maintient ses bénéfices en partie grâce au fait qu'elle paie ses employés le moins possible (au minimum légal).
Les salaires à Walmart sont non seulement bien en-dessous du salaire minimum vital, mais on est payé nettement moins que pour des emplois similaires dans d'autres sociétés de la grande distribution.
Mais je n'ai pas d'enfants ni de dépenses de santé importantes et, donc, je m'en sors avec mon salaire misérable. Mais plusieurs de mes collègues ont une femme et des enfants à charge; l'un d'entre eux m'a dit dernièrement qu'il reçoit des aides de l'Etat pour payer ses factures, y compris la pension alimentaire pour ses enfants.
Mes collègues constituent un mélange hétéroclite. Beaucoup d'entre eux sont des immigrés qui ont des notions d'anglais limitées. D'autres ont des diplômes universitaires et ont échoué à Walmart à cause de la crise économique.
L'enseignement me laissait davantage de loisirs pendant le week-end me permettant de me livrer à des activités plus agréables, comme harceler le chat de mon colocataire ou me tirer les poils de la poitrine.
Mais ce dimanche, j'ai passé 8 heures à jouer à "Evitez le client". C'est un jeu stimulant au bout duquel, en fin de journée, je me récompense en ne me tirant pas une balle dans la tête.
Pourquoi je joue à ça? Pour préserver ma santé mentale. La semaine dernière, par exemple, j'étais derrière une mère qui, après avoir ordonné à son fils de déposer un jouet dans le rayon informatique, lui a dit: "T'en fais pas, ils s'en chargeront".
Si la clientèle, c'est le côté le plus pénible du travail, ce n'est pas le seul. Vous voyez, comme des millions d'Américains, je suis sous-employé. L'Etat ne prend pas en compte des gens comme moi dans les statistiques officielles du chômage.
Et ces chiffres sont sacrément sinistres; avec 15 millions de demandeurs d'emploi, le taux de chômage national atteint 9,6 %. Et, travailler pour Walmart, c'est toujours mieux que rien, je suppose.
Mais travailler pour un salaire de misère est à peu près aussi satisfaisant que de s'enfoncer une baguette de pain rassis dans les deux yeux. Les 14 milliards de dollars de bénéfices de l'an dernier ont propulsé Walmart au sommet de la liste Fortune des 500 entreprises les plus riches aux Etats-Unis, et la société maintient ses bénéfices en partie grâce au fait qu'elle paie ses employés le moins possible (au minimum légal).
Les salaires à Walmart sont non seulement bien en-dessous du salaire minimum vital, mais on est payé nettement moins que pour des emplois similaires dans d'autres sociétés de la grande distribution.
Mais je n'ai pas d'enfants ni de dépenses de santé importantes et, donc, je m'en sors avec mon salaire misérable. Mais plusieurs de mes collègues ont une femme et des enfants à charge; l'un d'entre eux m'a dit dernièrement qu'il reçoit des aides de l'Etat pour payer ses factures, y compris la pension alimentaire pour ses enfants.
Mes collègues constituent un mélange hétéroclite. Beaucoup d'entre eux sont des immigrés qui ont des notions d'anglais limitées. D'autres ont des diplômes universitaires et ont échoué à Walmart à cause de la crise économique.
Et d'autres encore ont largement dépassé l'âge de la retraite, et il doivent s'appuyer sur des cannes ou des caddies pour se déplacer dans le magasin. Et pourtant, ce sont des gens que Walmart trouve aptes à rester plantés pendant des heures d'affilée à l'entrée du magasin pour jouer un rôle de dissuasion contre le vol à l'étalage (j'ai dit "rôle de dissuasion"? non je voulais dire "rôle d'accueil de la clientèle").
Je ne travaille pas depuis assez longtemps dans le magasin pour avoir eu l'occasion de demander aux sexagénaires (et bien au-delà) la raison pour laquelle ils travaillent encore mais j'imagine que ce n'est certainement pas parce qu'ils aiment par-dessus tout être habillés en bleu. Ils sont sans doute, comme le nombre croissant de personnes âgées qui ont perdu leur épargne-retraite, contraints de travailler pour conserver leur assurance maladie (si le magasin leur en offre une) et ne pas finir dans la misère. Une sacrée façon de terminer sa vie que de demander à tous ceux qui sortent du magasin de montrer leur ticket de caisse.
Aussi différents que nous soyons, à Walmart, nous avons au moins une chose en commun: en ce qui concerne le boulot, il n'y a absolument personne pour nous représenter. Walmart est l'employeur le plus important aux Etats-Unis, pourtant, il n'existe, pour le million de salariés qui arbore le badge rouge, bleu et blanc chaque semaine, aucune convention collective qui définisse les statuts concernant les salaires, les avantages sociaux ou les conditions de travail.
La politique d'entreprise de Walmart s'est toujours farouchement opposée à la création de syndicats. Lors de la formation initiale destinée aux futurs employés de Walmart, on nous montre une vidéo intitulée "Protégez votre signature", destinée à nous dissuader ne serait-ce que de chercher à adhérer à un syndicat.
Un texte de Walmart distribué aux gérants décrit le genre de salariés qui sont attirés par les syndicats. Parmi les exemples cités, on trouve: l'employé "incompétent, peu productif", l'"employé rebelle, anti-establishment", et l'employé qui "veut tout sans rien donner".
Il y a deux exemples, tous les deux au Canada, où des employés de Walmart ont réussi à adhérer à un syndicat. Dans les deux cas, Walmart a décidé de fermer le magasin ou la section où travaillaient ces employés qui avaient décidé de se syndiquer.
Et cela me démoralise de me dire qu'en travaillant à Walmart, je couche avec l'ennemi. Le rayon d'habillement est plein de vêtements confectionnés par des travailleurs de pays pauvres à qui on donne un salaire de misère. Le rayon des jouets regorge de jouets fabriqués avec des dérivés du pétrole qui échoueront d'ici quelques mois dans les décharges publiques. Et puis, dans l'enceinte même du magasin, il y a le McDo qui propose des menus à forte teneur en sucre et en graisses. Rien, absolument rien, n'est fait dans ces grandes surfaces pour rendre ce monde meilleur.
Mais c'est un des aspects de mon travail qui permet tout cela: la clientèle, ce qui me ramène au jeu " Evitez le client".
Je n'ai pas toujours joué à ce jeu. Quand j'ai débuté, je suivais la *règle des dix mètres de Sam Walton, le fondateur de Walmart: chaque fois qu'un client approchait, je souriais, je le saluais et je lui demandais si je pouvais lui rendre service.
Mais, ça, c'était avant le type qui cherchait les mixers dans le rayon jardinage. Ou la femme qui avait laissé une canette de boisson gazeuse à moitié pleine dans le rayon jouets. Ou le type qui avait repoussé violemment le gamin d'un autre client pour attraper un oreiller. Ou celui qui était furieux – littéralement en rage – que les filtres à café soient placés près des cafetières électriques. Ou encore celle qui, après avoir failli me labourer les pieds avec son chariot, m'avait dit en riant: "on n'a pas le droit d'attaquer le personnel".
L'idée principale du jeu "Evitez le client", c'est de se déplacer en choisissant le parcours le moins embouteillé du magasin. Quand je vais déjeuner, je choisis l'itinéraire qui sera le moins possible une source d'énervement: en passant par les rayons du mobilier, de l'automobile et des articles de sports (pas de surprise pour ce dernier: les clients font au moins une taille X, en partie à cause des kilomètres de rayons d'alimentation où nous vendons allègrement des produits industriels à faible valeur nutritive). Mais, la semaine prochaine je vais y ajouter un nouvel élément. Quand on me demandera un renseignement, je répondrai: " No hablo inglés."
Même les chefs de rayon, dont la particularité est, entre autres, d'être en général blancs, de sexe masculin et de porter une barbe et/ou une moustache répugnantes, s'appliquent à éviter les hordes sauvages qui leur permettent d'avoir ce boulot minable (ouais, les recours collectifs qui disent que Walmart ne place pratiquement que des hommes à des postes de responsabilité? C'est exactement ce qui se passe dans le magasin où je travaille).
Il y a environ deux mois, Consumers Digest (un périodique destiné aux consommateurs aux US, NDT) classait Walmart au tout dernier rang des enseignes de la grande distribution pour le service clientèle. Et donc, était-ce une coïncidence si ce dimanche-là, j'ai passé une demi heure à regarder une vidéo de formation sur le service clientèle?
Soi-disant, nous ne sommes pas censés réagir comme si les clients nous interrompaient constamment dans les innombrables tâches qu'on nous donne à faire, même si c'est justement ce qu'ils font.
Walmart ne cesse de répéter à ses associés que nous sommes là au service des clients. Ridicule. Moi, je suis là pour toucher un salaire merdique pour pouvoir m'acheter de la bière et ruminer sur les choix de vie déplorables qui m'ont amené, au départ, à travailler pour Walmart.
Vous allez dire que je suis pessimiste, mais s'il y a eu des signes quelconques de reprise économique, cela n'a eu aucun effet sur mon salaire. Mon colocataire vient de décrocher son nouveau boulot en battant 300 autres postulants. Les petites annonces sont bourrées d'offres foireuses ("j'ai dit "offres foireuses"? Je voulais dire" d'offres d'emploi pour du télétravail").
Mais, comme je l'ai dit, il faut que je considère le côté positif. J'aurais pu ne pas avoir de travail du tout. Et puis, j'aurais pu aussi travailler dans un fast food.
Walmart, c'est l'Amérique: des salariés sous payés qui passent pour nettoyer derrière des clients qui se nourrissent mal et qui achètent des produits fabriqués par des ouvriers exploités en Chine.
Je ne travaille pas depuis assez longtemps dans le magasin pour avoir eu l'occasion de demander aux sexagénaires (et bien au-delà) la raison pour laquelle ils travaillent encore mais j'imagine que ce n'est certainement pas parce qu'ils aiment par-dessus tout être habillés en bleu. Ils sont sans doute, comme le nombre croissant de personnes âgées qui ont perdu leur épargne-retraite, contraints de travailler pour conserver leur assurance maladie (si le magasin leur en offre une) et ne pas finir dans la misère. Une sacrée façon de terminer sa vie que de demander à tous ceux qui sortent du magasin de montrer leur ticket de caisse.
Aussi différents que nous soyons, à Walmart, nous avons au moins une chose en commun: en ce qui concerne le boulot, il n'y a absolument personne pour nous représenter. Walmart est l'employeur le plus important aux Etats-Unis, pourtant, il n'existe, pour le million de salariés qui arbore le badge rouge, bleu et blanc chaque semaine, aucune convention collective qui définisse les statuts concernant les salaires, les avantages sociaux ou les conditions de travail.
La politique d'entreprise de Walmart s'est toujours farouchement opposée à la création de syndicats. Lors de la formation initiale destinée aux futurs employés de Walmart, on nous montre une vidéo intitulée "Protégez votre signature", destinée à nous dissuader ne serait-ce que de chercher à adhérer à un syndicat.
Un texte de Walmart distribué aux gérants décrit le genre de salariés qui sont attirés par les syndicats. Parmi les exemples cités, on trouve: l'employé "incompétent, peu productif", l'"employé rebelle, anti-establishment", et l'employé qui "veut tout sans rien donner".
Il y a deux exemples, tous les deux au Canada, où des employés de Walmart ont réussi à adhérer à un syndicat. Dans les deux cas, Walmart a décidé de fermer le magasin ou la section où travaillaient ces employés qui avaient décidé de se syndiquer.
Et cela me démoralise de me dire qu'en travaillant à Walmart, je couche avec l'ennemi. Le rayon d'habillement est plein de vêtements confectionnés par des travailleurs de pays pauvres à qui on donne un salaire de misère. Le rayon des jouets regorge de jouets fabriqués avec des dérivés du pétrole qui échoueront d'ici quelques mois dans les décharges publiques. Et puis, dans l'enceinte même du magasin, il y a le McDo qui propose des menus à forte teneur en sucre et en graisses. Rien, absolument rien, n'est fait dans ces grandes surfaces pour rendre ce monde meilleur.
Mais c'est un des aspects de mon travail qui permet tout cela: la clientèle, ce qui me ramène au jeu " Evitez le client".
Je n'ai pas toujours joué à ce jeu. Quand j'ai débuté, je suivais la *règle des dix mètres de Sam Walton, le fondateur de Walmart: chaque fois qu'un client approchait, je souriais, je le saluais et je lui demandais si je pouvais lui rendre service.
Mais, ça, c'était avant le type qui cherchait les mixers dans le rayon jardinage. Ou la femme qui avait laissé une canette de boisson gazeuse à moitié pleine dans le rayon jouets. Ou le type qui avait repoussé violemment le gamin d'un autre client pour attraper un oreiller. Ou celui qui était furieux – littéralement en rage – que les filtres à café soient placés près des cafetières électriques. Ou encore celle qui, après avoir failli me labourer les pieds avec son chariot, m'avait dit en riant: "on n'a pas le droit d'attaquer le personnel".
L'idée principale du jeu "Evitez le client", c'est de se déplacer en choisissant le parcours le moins embouteillé du magasin. Quand je vais déjeuner, je choisis l'itinéraire qui sera le moins possible une source d'énervement: en passant par les rayons du mobilier, de l'automobile et des articles de sports (pas de surprise pour ce dernier: les clients font au moins une taille X, en partie à cause des kilomètres de rayons d'alimentation où nous vendons allègrement des produits industriels à faible valeur nutritive). Mais, la semaine prochaine je vais y ajouter un nouvel élément. Quand on me demandera un renseignement, je répondrai: " No hablo inglés."
Même les chefs de rayon, dont la particularité est, entre autres, d'être en général blancs, de sexe masculin et de porter une barbe et/ou une moustache répugnantes, s'appliquent à éviter les hordes sauvages qui leur permettent d'avoir ce boulot minable (ouais, les recours collectifs qui disent que Walmart ne place pratiquement que des hommes à des postes de responsabilité? C'est exactement ce qui se passe dans le magasin où je travaille).
Il y a environ deux mois, Consumers Digest (un périodique destiné aux consommateurs aux US, NDT) classait Walmart au tout dernier rang des enseignes de la grande distribution pour le service clientèle. Et donc, était-ce une coïncidence si ce dimanche-là, j'ai passé une demi heure à regarder une vidéo de formation sur le service clientèle?
Soi-disant, nous ne sommes pas censés réagir comme si les clients nous interrompaient constamment dans les innombrables tâches qu'on nous donne à faire, même si c'est justement ce qu'ils font.
Walmart ne cesse de répéter à ses associés que nous sommes là au service des clients. Ridicule. Moi, je suis là pour toucher un salaire merdique pour pouvoir m'acheter de la bière et ruminer sur les choix de vie déplorables qui m'ont amené, au départ, à travailler pour Walmart.
Vous allez dire que je suis pessimiste, mais s'il y a eu des signes quelconques de reprise économique, cela n'a eu aucun effet sur mon salaire. Mon colocataire vient de décrocher son nouveau boulot en battant 300 autres postulants. Les petites annonces sont bourrées d'offres foireuses ("j'ai dit "offres foireuses"? Je voulais dire" d'offres d'emploi pour du télétravail").
Mais, comme je l'ai dit, il faut que je considère le côté positif. J'aurais pu ne pas avoir de travail du tout. Et puis, j'aurais pu aussi travailler dans un fast food.
Walmart, c'est l'Amérique: des salariés sous payés qui passent pour nettoyer derrière des clients qui se nourrissent mal et qui achètent des produits fabriqués par des ouvriers exploités en Chine.
Notes
- associé / collaborateur ("associate"), c'est-à-dire simple employé: une façon hypocrite et cynique de désigner le personnel à Walmart.
Règle des dix mètres de Sam Walton: "chaque fois qu'un client s'approche à 10 m de moi" disait-il", je le regarde droit dans les yeux, je le salue et je lui demande si je peux faire quelque chose pour lui".
Note perso:
Voilà où les US en sont arrivés progressivement: un chômage endémique (le taux de chômage effectif serait plutôt de 20% et non pas de 9%), des gens jetés à la rue par milliers, des gens si prêts à tout pour avoir un revenu de misère qu'ils acceptent de travailler dans des conditions de quasi esclavage – à qui on ne laisse de l'argent que engraisser un peu plus des multinationales (pour l'alimentation, l'habillement, mais aussi pour tous les "services" – eau, électricité, gaz..). Des entreprises cyniques qui prennent et jettent les salariés du jour au lendemain, qui leur refusent tout avantage social (retraite, assurance maladie, etc.), qu'ils sont obligés de payer sur leur salaire misérable. Et à côté de cela, ces boîtes à esclaves affichent des bénéfices indécents.
En outre, ces grandes enseignes de la grande distribution se sont implantées dans les endroits les plus populaires et dans les petites villes, tuant le petit commerce local et étranglant les producteurs et les intermédiaires pour tirer les prix au plus bas. Semant partout le délabrement et la désolation.
Dans certaines villes, il ne reste pratiquement plus de petits commerces (remplacés souvent par les agences bancaires ou d'assurances, et autres "services" quand ils ne sont pas définitivement fermés et barricadés avec des planches): tout s'achète en grande surface, alimentation, vêtements, pain, journaux …
Quant aux maisons saisies, rachetées par les banques, elles pourrissent dans des quartiers désertés alors que leurs anciens propriétaires sont à la rue.
Il en va ainsi aux Etats-Unis, il en est de même, parfois dans une moindre mesure, mais on y arrive, dans les autres pays occidentaux.
Ce qu'ils sont parvenus à réaliser, c'est la déshumanisation de la société: diviser les travailleurs, les humilier, culpabiliser les sans-emploi et supprimer les contacts sociaux, la convivialité, pour que les gens se parlent le moins possible et puissent s'organiser le moins possible.
Y aura-t-il un sursaut des populations suffisamment fort pour renverser cette oligarchie cynique et barbare?
Pour l'instant, il y a quelques frémissements dans certains pays européens. Mais serons-nous solidaires?
L'avenir (proche) nous le dira.
En outre, ces grandes enseignes de la grande distribution se sont implantées dans les endroits les plus populaires et dans les petites villes, tuant le petit commerce local et étranglant les producteurs et les intermédiaires pour tirer les prix au plus bas. Semant partout le délabrement et la désolation.
Dans certaines villes, il ne reste pratiquement plus de petits commerces (remplacés souvent par les agences bancaires ou d'assurances, et autres "services" quand ils ne sont pas définitivement fermés et barricadés avec des planches): tout s'achète en grande surface, alimentation, vêtements, pain, journaux …
Quant aux maisons saisies, rachetées par les banques, elles pourrissent dans des quartiers désertés alors que leurs anciens propriétaires sont à la rue.
Il en va ainsi aux Etats-Unis, il en est de même, parfois dans une moindre mesure, mais on y arrive, dans les autres pays occidentaux.
Ce qu'ils sont parvenus à réaliser, c'est la déshumanisation de la société: diviser les travailleurs, les humilier, culpabiliser les sans-emploi et supprimer les contacts sociaux, la convivialité, pour que les gens se parlent le moins possible et puissent s'organiser le moins possible.
Y aura-t-il un sursaut des populations suffisamment fort pour renverser cette oligarchie cynique et barbare?
Pour l'instant, il y a quelques frémissements dans certains pays européens. Mais serons-nous solidaires?
L'avenir (proche) nous le dira.
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