Des pratiques tendant à interdire l'accès des centres d'hébergement aux étrangers en situation irrégulière car déboutés de demandes d'asile se développent en France, selon des documents que publie le journal Libération daté de lundi.
Un courriel d'une administration préfectorale du Calvados, la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), à des associations déplore de voir de telles populations abritées, et on y lit : "la DDCS avait clairement annoncé que les déboutés ne seraient plus pris en charge dans les dispositifs d'hébergement." La préfecture a assuré au journal que ce courriel, daté du 27 août dernier, n'avait pas eu de conséquence. Le cahier des charges de l'organisme gérant le "115" du Haut-Rhin, la structure qui répond aux appels d'urgence de demande d'hébergement, distingue le "public de droit commun" et "les demandeurs d'asile ou déboutés du droit d'asile". "En cas de saturation des places d'hébergement d'urgence, la nécessité d'assurer une fluidité au dispositif impose de prioriser le public de droit commun", lit-on.
Libération publie aussi des échanges de courriels dans l'Yonne, où la restitution d'un logement est refusée à une famille dont l'expulsion a été annulée par la justice.
Les températures approchant de 0° un peu partout en France ces derniers jours, les plans d'urgence ont été déclenchés à travers le pays pour permettre l'hébergement des SDF. Un premier décès a été signalé samedi à Marseille.
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