Car l’idée maîtresse, qui a réuni une grosse quinzaine de manifestants sur le parvis de l’hôtel de ville entre midi et 14 heures, visait à démontrer le poids des immigrés, toutes générations confondues, dans la vie de la cité. «Nous ne sommes pas là dans une manifestation contre qui que ce soit», insiste Sabrina, la pré-trentaine dynamique. «C’est un rassemblement de sensibilisation à la place des immigrés dans la France de 2010, tant sur un plan civique qu'économique». Une réaction aux propos controversés de Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et ancien ministre de l'Immigration, au sujet des «Auvergnats-qui-vont-bien-quand-ils-ne-sont-qu'un-maghrébin»...
Parmi les convives, une dame s’interroge: «Il y avait bien des travailleurs sans papiers place du Martroi, l’autre jour... Où sont-ils? Je suis surprise et déçue qu’ils ne soient pas là». Un autre tente une explication: «La CGT qui les accompagne n’a pas appelé au rassemblement».De fait, l’initiative n’a pas recueilli de soutiens massifs. Seuls un militant de la CFDT et deux autres du NPA étaient présents. Mais Sabrina et Flore, sa collègue d’origine belge - «n’est pas immigrée celle à laquelle on pense d’emblée!» - se disent «très satisfaites du résultat»: «Nous avons pu échanger avec des gens, lire le manifeste et surtout Orléans a participé à ce mouvement national!».
D'autres initiatives devaient avoir lieu, au même moment, dans de nombreuses villes de France.
Mourad Guichard
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http://www.libeorleans.fr/libe/2010/03/%C3%A0-orl%C3%A9ans-une-permi%C3%A8re-journ%C3%A9e-sans-trop-dimmigr%C3%A9s.html
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