Pour s’occuper de la future autorité de régulation du système financier, Bercy est en passe de nommer les candidats chouchous des puissantes fédérations de l’assurance et de la banque. Tandis que Jean-Philippe Thierry, l’ancien PDG d’AGF-Allianz, se verrait confier le poste de vice-président, Danièle Nouy, elle, aurait la main sur le Secrétariat Général. Problème : son mari est l'un des pontes de l’assurance.
Comme Marianne.fr l’avait annoncé Jean-Philippe Thierry sera bien nommé vice-président de la nouvelle Autorité de contrôle prudentielle (ACP). En tout cas, pour le site Challenge.fr, qui s’appuie sur une source de Bercy, la messe est dite. Celui qui était il y a encore quelques mois, PDG d’AGF Allianz, un poids lourd de l’assurance, prendra donc la direction opérationnelle de l’ACP. La puissante autorité née de la fusion de l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam) d’une part, et de la Commission bancaire d’autre part, devrait donc, au grand dam des membres actuels de l’Acam, échoir au candidat chouchou des assureurs. À la FFSA, le lobby de l’Assurance, on a donc du sabler le champagne. Et plutôt deux fois qu’une. Une autre nomination devrait réjouir le petit monde de l’assurance. La FFSA voit d’un bon œil la candidate pressentie pour occuper le poste tout aussi stratégique de Secrétaire général. Selon nos informations, Danièle Nouy, actuellement à la commission bancaire, devrait obtenir ce poste. Problème, son mari Jean-Yves n’est autre qu’un ponte de l’assurance. Il dirige la Sham, une importante mutuelle, et occupe un siége d’administrateur chez April, le plus gros courtier de France. Il siége également au conseil de surveillance d’AXA FIF.
Bercy qui est maître de ces nominations n’a pas fait suite aux plaintes émanant des actuels hauts fonctionnaires en charge de la régulation lesquels s’émeuvent de voir que celle-ci « atterrie, directement ou indirectement, dans les mains de ceux qui sont contrôlés. C’est une sorte d’autocontrôle. »
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