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12/03/2011

H1N1 : leçons non tirées et démocratie sanitaire, plus que jamais, en danger !

Marie-Rose Cavalier et Sophie Meulemans et Muriel Desclée - Mondialisation.ca, Le 12 mars 2011

Alors que le H1N1 a constitué une fausse pandémie, née d’un florilège de conflits d’intérêts, les parlementaires européens de la Commission Santé ont, en majorité, approuvé un rapport d’Anne Delvaux (PPE) qui entérine lui, l’existence de cette vraie fausse pandémie et appelle à « plus de coopération entre les Etats » pour les suivantes.

Dans ce texte, publié sur le site du Cdh[1], on peut également lire que l’OMS –qui avait fort opportunément modifié ses critères de définition d’une pandémie- demande à présent à remodifier ses critères pour y ré inclure un critère de gravité !

On lit aussi, non sans une certaine perplexité, qu’une majorité de députés sont en faveur d’un mécanisme d’achat collectif de vaccins alors que cette mesure semble bien plus favorable à la santé financière des laboratoires (qui éviteront ainsi les invendus et les résiliations) qu’à la notion de démocratie sanitaire et de pluralisme de l’offre de soins disponible. Ce type de mécanisme, fort commode pour permettre aux ministres nationaux d’ouvrir leur parapluie, constituera en fait un risque accru de prosélytisme vaccinal où des contre-exemples dérangeants comme la Pologne ne pourront plus se manifester.

Ce rapport confond enfin, de façon plus que préoccupante la publication des conflits d’intérêts avec leur résolution alors qu’il est scientifiquement établi[2] que la déclaration de liens ne supprime pas leur influence sur les personnes concernées.

Tout cet aveuglement, toute cette arrogance risquent de se payer très cher.

Alors qu’en 2010, plus de 200 eurodéputés avaient demandé, d’une façon légitime, une commission d’enquête sur le H1N1 au sein du parlement européen, commission qui leur avait été refusée par les représentants du PPE et du parti socialiste européen, ceux-ci, à l’exception de quelques uns,  se résignent lamentablement à faire le jeu des lobbies. Il suffit d’ailleurs de voir le panel convié à la discussion présidée par Anne Delvaux, le 9 février 2011, au Parlement européen, pour avoir une petite idée du rapport de force à l’œuvre : Commission Européenne, Agence européenne du médicament (EMA, financée à + de 80% par l’industrie), OMS (elle aussi juge et partie), associations de patients et de médecins (là aussi, les industriels les financent en majorité), etc

Le H1N1 n’a fait qu’ouvrir la « boîte de Pandore des pandémies »

Cette sur médiatisation de cette fausse pandémie a aussi constitué, en elle-même, une préparation en règle de l’opinion publique à une réponse conditionnée :

PANDEMIE = vaccin

Et bien sûr, tout cela fait les affaires des industriels. C’est ainsi que le spectre du H5N1 est plus que jamais en vogue et que la firme Medicago Inc. se glorifie d’un vaccin transgénique soi-disant sûr et efficace et qu’elle dit pouvoir développer en seulement 4 semaines.[3]
La firme a annoncé, par ailleurs, que les tests finaux pour son merveilleux vaccin au nouvel adjuvant pourraient être achevés au second trimestre de cette année. Et d’ajouter qu’il permettra de vacciner la population avant que la vague pandémique ne frappe et d’être produit en très grandes quantités. De quoi craindre donc que cela soit le terreau pour de futures mesures contraignantes en la matière.

Ceci est d’ailleurs encore plus préoccupant à la lueur des propos passés de Mme Testori [4], directrice de la DG Sanco qui s’est dit convaincue que les humains seront, à l’avenir, vaccinés sur base de décisions contraignantes (et arbitraires), comme le sont déjà les animaux …

Est-ce cela à quoi concourent les étranges recherches du Pr Lina, officiellement payé par les autorités françaises, pour faire se croiser les virus porcins (H1N1) et aviaires (H5N1) dans son laboratoire P4 de Lyon[5] alors que c’était justement le type de croisement que les officiels disaient redouter par-dessus tout ?

Ce type de perspective n’est, certes, guère réjouissant mais il est encore temps, pour chaque citoyen, de comprendre ce qui se passe et de se positionner.

Nous devons nous souvenir des propos faussement rassurants des officiels au sujet de la « sécurité » de ces vaccins H1N1, développés à la hâte[6], et ouvertement incriminés à présent par les autorités finlandaises dans la genèse des cas de narcolepsie[7], une maladie neurologique grave, survenue chez plusieurs enfants et adolescents. Quel sera l’avenir et la vie future de tous ces jeunes ? N’auraient-ils pas préféré le risque d’une grippe A s’ils avaient vraiment pu choisir ?

Nous devons savoir que, sous couvert de coopération internationale contre le bioterrorisme[8], une instance internationale, complémentaire de l’OMS (la CABT) est en train de concourir à une militarisation accrue de la santé, qui se manifestera notamment au niveau de la gestion d’épidémies futures.

Nous devons enfin aussi comprendre qu’une vision commerciale et purement idéologique en matière de vaccination est en train de prendre le dessus, grâce aux diktats de l’OMS et de ses bâilleurs de fonds.

Il n’est même plus question de « protéger » les populations mais d’écouler des vaccins à tout prix….

Dans son Projet de Stratégie Mondiale de Vaccination pour la période 2006-2015[9], l’OMS et l’UNICEF ne font d’ailleurs pas mystère de leur position, purement idéologique, puisqu’ils avouent que « le but est qu’en 2015, la vaccination soit considérée comme très importante ».
Une de leurs stratégies, étalée sans complexes, consiste même à faire en sorte que les non vaccinés aient au moins quatre contacts par an avec les services de vaccination comme s’ils escomptaient, en dépit de toute liberté thérapeutique, les avoir à l’usure !

Dans la même veine, le Journal du Médecin[10] -qui loue des pages publicitaires aux industriels- relaie le souhait de deux sociétés européennes de gériatrie, elles aussi, financées par les industriels du secteur, de voir se mettre en place un programme de vaccination « tout au long de la vie » pour « combler le vide vaccinal à l’âge moyen.»

Un autre journal médical belge, le Généraliste[11], nous apprend, lui, qu’en Grande-Bretagne, les pharmaciens sont formés pour vacciner eux-mêmes les patients contre la grippe dans leurs officines et qu’ils pourront aussi, à l’avenir, vacciner les enfants dans les mêmes conditions ! Ceci étant mis en place pour pallier le peu d’engouement des médecins pour ce type de vaccination…

Sur Internet, on peut également voir qu’une chaîne de supermarchés et de parapharmacies aux USA octroie des bons d’achats de 10 $ en épicerie pour ceux qui acceptent le vaccin antigrippal saisonnier[12].

D’autres sites[13] proposent eux, d’offrir, via des « gift cards », le vaccin antigrippal en cadeau à ses connaissances !

On le voit, toutes les dérives sont désormais permises.



La vaccination est banalisée alors que ses effets secondaires graves, plus nombreux qu’on ne le pense, peuvent être très coûteux pour la collectivité.

Dans le même temps, des alternatives crédibles, efficaces[14] et plus sûres, y compris pour des publics fragiles comme les enfants et les femmes enceintes, restent complètement occultées par les pouvoirs publics et la plupart des médias.

Ces questions sont cruciales, qui plus est en tant de crise financière, car il n’est pas normal, dans un état de droit, que les contribuables soient forcés, malgré eux, de financer de façon partiale et unilatérale un mode de prévention auquel ils n’adhèrent pas tout en devant payer de leur poches les traitements alternatifs qu’ils estiment les plus efficaces pour eux.

Ce n’est pas normal que les ministres soient toujours entourés des mêmes experts liés à l’industrie, qui ne pourront bien sûr que recommander que ce qu’ils connaissent et dénigrer de façon arrogante les méthodes alternatives, vues comme les concurrentes indésirables des pharmas qui les rémunèrent.

Les citoyens d’une société plurielle ont le droit mais aussi le devoir de s’assurer que cette pluralité de demandes en matière préventive et thérapeutique est réellement rencontrée par leurs décideurs, sans quoi, ils ne pourront décemment plus se plaindre de la déliquescence de notre démocratie sanitaire, déjà bien mal en point !

Pour Initiative Citoyenne,

Marie-Rose Cavalier, Sophie Meulemans, Muriel Desclée.


[10] Journal du Médecin N° 2131, Mardi 18 janvier 2011 (article de Vincent Liévin)
[11] Le Généraliste N°994, 20 janvier 2011 (article de David Desmet)
[12] Voir l’image, ci-dessous
[14] Cfr référencesbibliographiques.

[14] Références bibliographiques (liste non exhaustive)

Utilité de la vitamine D dans la prévention d’infections comme la grippe :
- Juzeniene A, Ma LW, Kwitniewski M, Polev GA, Lagunova Z, Dahlback A, Moan J., The seasonality of pandemic and non-pandemic influenzas: the roles of solar radiation and vitamin D., Int J Infect Dis. 2010 Dec;14(12):e1099-105.
- Sabetta JR, DePetrillo P, Cipriani RJ, Smardin J, Burns LA, Landry ML., Serum 25-hydroxyvitamin d and the incidence of acute viral respiratory tract infections in healthy adults., PLoS One. 2010 Jun 14;5(6):e11088.
- Grant WB, Giovannucci E., The possible roles of solar ultraviolet-B radiation and vitamin D in reducing case-fatality rates from the 1918-1919 influenza pandemic in the United States., Dermatoendocrinol. 2009 Jul;1(4):215-9.
- Grant WB, Cannell JJ., Pregnant women are at increased risk for severe A influenza because they have low serum 25-hydroxyvitamin D levels., Crit Care Med. 2010 Sep;38(9):1921; author reply 1921-2.
- Grant WB., Vitamin D supplementation could reduce the risk of type A influenza infection and subsequent pneumonia.,
Pediatr Infect Dis J. 2010 Oct;29(10):987.
- Beard JA, Bearden A, Striker R., Vitamin D and the anti-viral state., J Clin Virol. 2011 Jan 15.
- Grant WB, Goldstein M, Mascitelli L., Ample evidence exists from human studies that vitamin D reduces the risk of selected bacterial and viral infections., Exp Biol Med (Maywood). 2010 Dec;235(12):1395-6; discussion 1397.
- Schwalfenberg GK., A review of the critical role of vitamin D in the functioning of the immune system and the clinical implications of vitamin D deficiency., Mol Nutr Food Res. 2011 Jan;55(1):96-108.
- Alitalo A., Human anti-infectious defence may be enhanced by vitamin D, Duodecim. 2010;126(10):1127-34.

Efficacité de différents produits homéopathiques contre différents agents microbiens, y compris en période d’épidémies:
- Bracho G, Varela E, Fernández R, Ordaz B, Marzoa N, Menéndez J, García L, Gilling E, Leyva R, Rufín R, de la Torre R, Solis RL, Batista N, Borrero R, Campa C., Large-scale application of highly-diluted bacteria for Leptospirosis epidemic control., Homeopathy. 2010 Jul;99(3):156-66.
- Glatthaar-Saalmüller B., In vitro evaluation of the antiviral effects of the homeopathic preparation Gripp-Heel on selected respiratory viruses., Can J Physiol Pharmacol. 2007 Nov;85(11):1084-90.
- Ramachandran C, Nair PK, Clèment RT, Melnick SJ., Investigation of cytokine expression in human leukocyte cultures with two immune-modulatory homeopathic preparations., J Altern Complement Med. 2007 May;13(4):403-7.
- Glatthaar-Saalmüller B, Fallier-Becker P., Antiviral action of Euphorbium compositum and its components., Forsch Komplementarmed Klass Naturheilkd. 2001 Aug;8(4):207-12.

Efficacité d’un extrait de sureau noir (Sambucol) sur un large spectre de souches du virus de la grippe :
- Barak V, Birkenfeld S, et al. The effect of herbal remedies on the production of human inflammatory and anti-inflammatory cytokines. Isr Med Assoc J. 2002 Nov;4(11 Suppl):919-22.

Efficacité des huiles essentielles (aromathérapie) contre divers agents microbiens viraux, bactériens et fongiques :
- Garozzo A, Timpanaro R, Stivala A, Bisignano G, Castro A., Activity of Melaleuca alternifolia (tea tree) oil on Influenza virus A/PR/8: study on the mechanism of action., Antiviral Res. 2011 Jan;89(1):83-8.
- Wu S, Patel KB, Booth LJ, Metcalf JP, Lin HK, Wu W., Protective essential oil attenuates influenza virus infection: an in vitro study in MDCK cells., BMC Complement Altern Med. 2010 Nov 15;10:69.
- Bishop, C.D. (1995). "Anti-viral Activity of the Essential Oil of Melaleuca alternifolia". Journal of Essential Oil Research: 641–644. 
- David T. Bearden, George P. Allen, and J. Mark Christensen, "Comparative in vitro activities of topical wound care products against community-associated methicillin-resistant Staphylococcus aureus," The Journal of Antimicrobial Chemotherapy, June 30, 2008, Vol. 62, Number 4, pp. 769-772.
- Nenoff P, Haustein UF, Brandt W (1996). "Antifungal activity of the essential oil of Melaleuca alternifolia (tea tree oil) against pathogenic fungi in vitro". Skin Pharmacol. 9 (6): 388–94.
- Schelz Z, Molnar J, Hohmann J., Antimicrobial and antiplasmid activities of essential oils., Fitoterapia. 2006 Jun;77(4):279-85.
- Shemesh, A.; Mayo, W. L. (1991). "Australian tea tree oil: a natural antiseptic and fungicidal agent". Aust. J. Pharm 72: 802–803. 
- Carson CF, Hammer KA, Riley TV., Melaleuca alternifolia (Tea Tree) oil: a review of antimicrobial and other medicinal properties., Clin Microbiol Rev. 2006 Jan;19(1):50-62. Review.
- Reichling J, Schnitzler P, Suschke U, Saller R., Essential oils of aromatic plants with antibacterial, antifungal, antiviral, and cytotoxic properties--an overview., Forsch Komplementmed. 2009 Apr;16(2):79-90.

 

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