Laurent Pinsolle
Laurent Pinsolle dénonce les risques financiers que prennent les banques centrales et leurs conséquences qui pèsent sur les populations. Mais leur indépendance leurs évite d'endosser toute responsabilité devant les citoyens.
Il est entendu que Jean-Claude Trichet et Ben Bernanke font partie des principaux dirigeants de la planète. Pourtant, il y a un hic. S’ils sont désignés par les politiques, après leur nomination, ils sont indépendants et peuvent donc faire ce qu’ils veulent, et engager les citoyens sans répondre à quiconque.
Du bilan des banques centrales…
The Economist du 19 février consacrait un dossier passionnant aux banques centrales. L’hebdomadaire anglais souligne à quel point leur rôle a été crucial dans le règlement des crises qui secouent la planète depuis deux ans et demi. Outre le fait d’avoir considérablement abaissé le coût de l’argent à court terme (1% ou moins aux Etats-Unis, en Europe et en Grande-Bretagne), les banquiers centraux ont également agi de manière spectaculaire sur les marchés par des rachats d’actifs.
C’est ainsi que le bilan de la Fed, inférieur à 1 000 milliards de dollars à la veille de la crise de l’automne 2008, dépasse aujourd’hui 2 500 milliards. On retrouve dans son bilan aussi bien des bons du Trésor (ce qui a permis de maintenir les taux longs à un niveau raisonnable malgré des déficits colossaux) que des obligations pourries rachetées aux banques privées, dont il est bien difficile de savoir si elles n’occasionneront pas des dépréciations…
De son côté, la Banque d’Angleterre a doublé son bilan, à 390 milliards de dollars. La BCE a été moins extravagante en faisant gonfler son bilan de quelques centaines de milliards d’euros. Cependant, en rachetant des titres de dettes Grecques et en finançant très largement les banques Irlandaises, la Banque Centrale Européenne prend de gros risques financiers que devront in fine assumer l’ensemble des Etats et des peuples si jamais ses paris se révélaient perdants.Se pose alors un gros problème de responsabilité. Un gouvernement est responsable du budget qu’il fait voter par le Parlement, puis qui est contrôlé par la Cour des Comptes. Bref, la démocratie assure une responsabilité des décisionnaires. Par exemple, des maires sont punis par leurs administrés pour avoir mal gérés les finances de leur ville. En revanche, les banquiers centraux sont nommés par les politiques, mais, une fois nommés, ils sont totalement indépendants.
Du bilan des banques centrales…
The Economist du 19 février consacrait un dossier passionnant aux banques centrales. L’hebdomadaire anglais souligne à quel point leur rôle a été crucial dans le règlement des crises qui secouent la planète depuis deux ans et demi. Outre le fait d’avoir considérablement abaissé le coût de l’argent à court terme (1% ou moins aux Etats-Unis, en Europe et en Grande-Bretagne), les banquiers centraux ont également agi de manière spectaculaire sur les marchés par des rachats d’actifs.
C’est ainsi que le bilan de la Fed, inférieur à 1 000 milliards de dollars à la veille de la crise de l’automne 2008, dépasse aujourd’hui 2 500 milliards. On retrouve dans son bilan aussi bien des bons du Trésor (ce qui a permis de maintenir les taux longs à un niveau raisonnable malgré des déficits colossaux) que des obligations pourries rachetées aux banques privées, dont il est bien difficile de savoir si elles n’occasionneront pas des dépréciations…
De son côté, la Banque d’Angleterre a doublé son bilan, à 390 milliards de dollars. La BCE a été moins extravagante en faisant gonfler son bilan de quelques centaines de milliards d’euros. Cependant, en rachetant des titres de dettes Grecques et en finançant très largement les banques Irlandaises, la Banque Centrale Européenne prend de gros risques financiers que devront in fine assumer l’ensemble des Etats et des peuples si jamais ses paris se révélaient perdants.
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