Comment faire des régions de véritables pôles de lutte contre la crise et le chômage sans attendre des changements politiques plus importants ? L’engagement d’une véritable reprise se heurte à un obstacle de taille : le rationnement du crédit. Le système bancaire prête au compte-gouttes par peur des défaillances et parce qu’il préfère restaurer ses marges en développant ses activités sur les marchés financiers. En janvier 2010, les encours de crédits des banques aux PME ont progressé de 1 %, par rapport à janvier 2009. Les crédits de trésorerie ont reculé de 8 %. Des entreprises sont asphyxiées. En septembre dernier, le nombre de défaillances jugées depuis un an était en hausse de 15 % ! Le taux de chômage culmine désormais à 10 %. Dans certaines régions, en Île-de-France, en Rhône-Alpes, il a progressé de plus de 19 % en un an, plus que la moyenne nationale.
Si le crédit bancaire soutient faiblement la croissance et l’emploi, ce n’est pas uniquement parce qu’il est insuffisant. C’est d’abord parce qu’il est mal orienté. Il est soumis à des critères de rentabilité et non à des obligations de création d’emplois, de mise en formation. On peut pourtant commencer à retourner cette arme de l’argent. Avec leurs moyens, les régions peuvent jouer ce rôle et favoriser l’action des travailleurs, des populations. Cela suppose de changer la politique d’aide aux entreprises. En prenant une partie du coût du crédit à sa charge et en apportant sa garantie, à condition que l’argent prêté serve à financer des investissements permettant de consolider ou de créer des emplois, la région peut à la fois inciter les banques à ouvrir le robinet et infléchir les gestions d’entreprise.
http://www.humanite.fr/2010-03-10_Politique-_-Social-Economie_Fonds-publics-En-faire-de-veritables-poles-de
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