Présentée sur Internet comme "rapporteuse spéciale de l'ONU sur le logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de vie suffisant", Mme Rolnik, urbaniste et universitaire brésilienne, abordait déjà le 5 mars sur son blog le préjudice social dont sont porteurs les grandes manifestations sportives. Dans cette note, elle détaille l'impact de compétitions comme les JO de Sydney (flambée des prix de l'immobilier), les Jeux de Pékin (1,5 millions de déplacés), ou la prochaine Coupe du monde.
Raquel Rolnik déplore le manque trop fréquent d'engagement des pays organisateurs de tels événements à assurer le droit au logement. Et si elle se réjouit de l'engagement pris par le Comité olympique international à prendre en compte cette question, elle déplore l'attitude de la FIFA, qui a toujours fait la sourde oreille à ce sujet. "La FIFA n'a répondu à aucune de nos lettres, ni à aucune de nos demandes de rendez-vous", affirme-t-elle.
Si la FIFA n'a pas répondu pour l'instant à ces attaques, le comité organisateur du Mondial en Afrique du Sud s'est défendu de "dissimuler la réalité sociale". "Nous travaillons à améliorer plus de deux cent vingt bidonvilles pour assurer qu'ils fassent partie intégrante de la ville, et qu'ils ne constituent plus des enclaves en son sein", fait-on savoir au Cap.
http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/03/09/expulses-et-deplaces-les-victimes-collaterales-des-grandes-manifestations-sportives_1316362_3242.html
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