À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

30/12/2010

Pierre Bourdieu et l'Anthropologie

Publications (en ligne) de Pierre Bourdieu anthropologue

Voir également Pierre Bourdieu, Esquisses algériennes, textes édités et présentés par Tassadit Yacine, Paris, Seuil, Collection Liber, 2003

Cette liste de publications (en ligne) sera mise à jour au fur et à mesure, version augmentée le 28.12.2010, Gilbert Quélennec
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avec Marie-Claire Bourdieu, Le paysan et la photographie, Revue française de sociologie, 1965, Numéro 6-2, pp. 164-174

The Market of Symbolic Goods was originally published as Le marché des biens symboliques in L'année sociologique, 22 (1971), pp 49-126

Genèse et structure du champ religieux, Revue française de sociologie, 1971, Numéro 12-3, pp. 295-334

Les stratégies matrimoniales dans le système de reproduction, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1972, Numéro   4-5, pp. 1105-1127

avec Yvette Delsaut, Le couturier et sa griffe : contribution à une théorie de la magie, Actes de la recherche en sciences sociales, 1975, Numéro 1.1, pp. 7-36

avec Monique De Saint Martin, Les catégories de l'entendement professoral, Actes de la recherche en sciences sociales, 1975, Numéro 1.3, pp. 68-93

Le champ scientifique, Actes de la recherche en sciences sociales, 2-3 (1976), 88–104

L'ontologie politique de Martin Heidegger, Actes de la recherche en sciences sociales, 1975, Numéro 5-6, pp. 109-156

Le langage autorisé, Actes de la recherche en sciences sociales, 1975, Numéro 5-6, pp. 183-190

Le sens pratique, Actes de la recherche en sciences sociales, 1976, Numéro 2.1, pp. 43-86

avec Monique De Saint-Martin, Anatomie du goût, Actes de la recherche en sciences sociales, 1976, Numéro 2.5, pp. 2-81

La production de la croyance : contribution à une économie des biens symboliques, Actes de la recherche en sciences sociales, Année 1977, Numéro 13, pp. 3-43

 Sur le pouvoir symbolique, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1977, Numéro 3, pp. 405-411

Remarques provisoires sur la perception sociale du corps, Actes de la recherche en sciences sociales, 1977, Numéro   14, pp. 51-54 

avec Monique De Saint Martin, Le patronat, Actes de la recherche en sciences sociales, 1978, Numéro 20-21, pp. 3-82 

Dialogue sur la poésie orale en Kabylie, entretien avec Mouloud Mammeri, Actes de la recherche en sciences sociales, 1978, Numéro 23, pp. 51-66

Racisme de l’intelligence, Kolloquium 'Races, sociétés et aptitudes' der UNESCO (MRAP), Mai 1978), in: Cahiers Droit et liberté (Paris), Nr. 382 (Beiheft), S. 67-71; in Questions de sociologie, S. 264-268; in: Réforme (Paris), 1. Dezember 1979, S. 6-7; in: Jean Belkhir (Hg.): L'intellectuel L'intelligentsia et les manuels, Paris 1983: Éd. Anthropos, S. 187-194; unter dem Titel "Tout racisme est un essentialisme" auch in: Différences. Magazin de l'amitie des peuples (Paris), Nr. 24/25, Juni/Juli 1983, S. 44.

Le mort saisit le vif, Actes de la recherche en sciences sociales, 1980, Numéro   32-33, pp. 3-14

Les rites comme actes d'institution, Actes de la recherche en sciences sociales, 1982, Numéro 43, pp. 58-63

Vous avez dit "populaire" ?, Actes de la recherche en sciences sociales, 1983, Numéro 46, pp. 98-105

Vidéo: Entretien de Pierre Bourdieu avec Didier Eribon, le 2 Décembre 1983.

Espace social et genèse des "classes", Actes de la recherche en sciences sociales, 1984, Numéro 52-53, pp. 3-14

 La délégation et le fétichisme politique, Actes de la recherche en sciences sociales, 1984, 52-53, pp. 49-55

entretien avec Alban Bensa, Quand les Canaques prennent la parole, Actes de la recherche en sciences sociales, 1985,  Numéro 56, pp. 69-85

Effet de champ et effet de corps , Actes de la recherche en sciences sociales, 1985, Numéro 59, p. 73

« De la règle aux stratégies : entretien avec P. Bourdieu », P. Lamaison, Terrain, n° 4, 1985, pp. 93-100.

Du bon usage de l'ethnologie. Entretien avec Pierre Bourdieu, par Mouloud Mammeri, Awal. Cahiers d’Etudes berbères, n° 1, 1985.

La force du droit, Actes de la recherche en sciences sociales, 1986, Numéro   64, pp. 3-19

Habitus, code et codification, Actes de la recherche en sciences sociales, 1986, Numéro   64, pp. 40-44

Variations et invariants. Éléments pour une histoire structurale du champ des grandes écoles, Actes de la recherche en sciences sociales, 1987, Numéro 70, pp. 3-30


Extrait issu du documentaire "Réflexions faites", 1988

The Scholastic Point of View, Cultural Anthropology, 5, 1990, p.380-391

avec la collaboration de Salah Bouhedja et de Claire Givry, Un contrat sous contrainte, Actes de la recherche en sciences sociales, 1990, Numéro 81-82,  pp. 34-51

avec Rosine Christin, La construction du marché, Actes de la recherche en sciences sociales, 1990, Numéro 81-82, pp. 65-85

 Le champ littéraire, Actes de la recherche en sciences sociales, 1991, Numéro 89, pp. 3-46

The Peculiar History of Scientific Reason, Sociological Forum, Vol. 6, No. 1. (Mar., 1991), pp. 3-26.

Une vie perdue, Actes de la recherche en sciences sociales, 1991, Numéro 90, pp. 29-36

Questions à Pierre Bourdieu, à propos de Réponses. Pour une anthropologie réflexive (Pierre Bourdieu avec Loïc Wacquant, Seuil, 1992), in Lire les sciences sociales, 1989-1992, textes rassemblés par Gérard Mauger et Louis Pinto, Belin, 1994, P.311-332.

Esprits d'Etat, Actes de la recherche en sciences sociales, 1993, Numéro 96-97, pp. 49-62

À propos de la famille comme catégorie réalisée, Actes de la recherche en sciences sociales, 1993, Numéro   100, pp. 32-36

Le corps et le sacré, Actes de la recherche en sciences sociales, 1994, Numéro 104, p. 2

Stratégies de reproduction et modes de domination, Actes de la recherche en sciences sociales, 1994, Numéro   105, pp. 3-12

  Sur les rapports de la sociologie et de l’histoire en Allemagne et en France (entretien avec Lutz Raphael), Actes de la recherche en sciences sociales, 106-107, mars 1995, p.108-122

Des familles sans nom, Actes de la recherche en sciences sociales, 1996, Numéro 113, pp. 3-5

De la maison du roi à la raison d'État, Actes de la recherche en sciences sociales, 1997, Numéro   118, pp. 55-68

 Entre amis, (IMA, Paris, 21 mai 1997), Awal, 21, 2000

PRÉFACE DE PIERRE BOURDIEU à La double absence. Des illusions de l'émigré aux souffrances de l'immigré de Abelmalek Sayad. Liber, Seuil, 09/1999

L'objectivation participante, Actes de la recherche en sciences sociales, 2003, Numéro 150, pp. 43-58

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voir également:

Résumés des Cours de Pierre Bourdieu au Collège de France, 1991-2001

en ligne: Publications de Pierre Bourdieu sur l'économie

Textes de Pierre Bourdieu à propos de l'État

Articles de Pierre Bourdieu utilisant l'analyse des correspondances

publications de Pierre Bourdieu sur la sociologie du langage

videos-articles: Pierre Bourdieu à propos de l'espace social et des classes sociales

articles-audio-video: Pierre Bourdieu, sur la notion de Champ

Articles de Pierre Bourdieu sur le concept de Capital (culturel, social, symbolique, scientifique)

audio-video-articles de Pierre Bourdieu sur le concept d'habitus

en ligne: publications de Pierre Bourdieu sur le champ politique

Publications en ligne: Pierre Bourdieu et la philosophie

Euro : catastrophes en chaîne

L’euro, monnaie imposée, n’est pas sauvé. On assiste à une succession de catastrophes, par Bruno Bandulet / Les erreurs des partisans de l’adhésion de la Suisse à l’UE, par Max Salm / En Europe, les citoyens ont lutté pour obtenir le droit budgétaire, or il doit être remis à une autorité centrale non soumise au contrôle parlementaire, par Joachim Starbatty / Emprunts d’Etat allemands dans le portefeuille de la Banque nationale suisse, par Hans Kaufmann / Union européenne : la Suisse ferait bien de rester à l’écart, elle doit se rendre indépendante du marché européen, par Frédéric Walthard / Opposons un Non vigoureux au versement de milliards au FMI, par Beat Kappeler / Le problème, ce sont les mensonges et les dissimulations des gouvernements et non pas la révélation de la vérité, par Urs P. Gasche / Les réserves d’or existent-elles encore ? / La tradition militaire suisse. Histoire de l’Armée en Suisse, par Albert A. Stahel / La Garde suisse pontificale, un reflet de la position suisse, entretien avec Pius Segmüller / Les vertus dont on a besoin dans notre démocratie directe : conscience des responsabilités, sens de la communauté et altruisme, entretien avec Christof Eberle / Appréciés, connus dans le monde entier, fournisseurs des Cours européennes : Café et pâtisseries, une invention de montagnards, par Heini Hofmann / « De l’art imprégné par l’humain ». L’exposition « Albert Anker – Schöne Welt » au Musée Oskar Reinhart, par Urs Knoblauch / La Croix-Rouge et la Suisse, un cadeau fait au monde, par Philippe Bender.

 

« Horizons et débats », n° 49-50, 29 décembre 2010

(PDF - 1.3 Mo)
 
http://www.voltairenet.org/article167906.html

Après la Grèce, l’Irlande…: La crise de l’euro bégaie

Jean-Claude Paye

Le jeu de massacre a commencé : la crise financière irlandaise reproduit le schéma de celle de la Grèce et ouvre la voie aux suivantes, au Portugal et ailleurs. Pour payer leurs guerres en Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis ont choisi de monétariser leur dette publique, c’est-à-dire de refiler leurs factures au reste du monde. Cet afflux de liquidités permet aux élites capitalistes de dévorer des proies toujours plus grasses. Après avoir pillé le tiers-monde, elles peuvent enfin attaquer l’euro. Or, observe Jean-Claude Paye, loin de les en empêcher, la Banque centrale européenne les favorise au détriment des populations européennes, désormais astreintes aux politiques d’austérité.
Une phrase attribuée à Marx nous a appris que si l’histoire ne se répétait pas, elle avait tendance à bégayer. Ce diagnostic illustre parfaitement la nouvelle attaque contre l’euro. À l’occasion de la crise irlandaise, les marchés financiers ont mis en scène un scénario semblable à celui de l’offensive contre la Grèce [1]. Il s’agit du déplacement d’une même cause externe : la politique monétaire expansionniste de la FED (Federal Reserve). De manière similaire, l’offensive des marchés va également être soutenue par l’Allemagne fédérale.
Comme durant les mois d’avril et de mai 2010, l’annonce d’une future injection massive de liquidités par la Réserve fédérale étasunienne n’a pas eu pour effet de faire baisser la valeur du dollar, mais de relancer l’assaut spéculatif contre la zone euro. L’Allemagne a été également, en partie, à l’origine de l’envolée des taux d’intérêts sur les obligations irlandaises, mais aussi portugaises et espagnoles. Les récentes déclarations, pourtant purement formelles, d’Angela Merkel sur la nécessité de faire participer les créanciers privés, en cas de restructuration de la dette de certains pays de la zone euro, a renforcé la défiance des marchés à l’égard des pays les plus faibles.

L’objectif de la FED : une création ininterrompue de bulles financières

La boutade lancée par John Connally, secrétaire au Trésor sous Nixon en 1971, « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème », est plus que jamais d’actualité. Jusqu’à présent, la monétisation de la dette américaine pose moins de problèmes aux Etats-Unis qu’à leurs satellites. L’arbuste du délabrement financier de la Grèce avait déjà suffit à dissimuler la forêt des déficits étasuniens. De même, cette fin d’année a vu la dette irlandaise éclipser l’annonce d’un nouveau programme de rachat massif de bons du Trésor par la Réserve fédérale américaine. Cette manoeuvre de « quantitative easing » consiste à faire marcher la planche à billets en vue de faire baisser les taux d ’intérêts sur les obligations d’Etat. Elle devrait permettre, à raison de 75 milliards par mois, une injection de 600 milliards de dollars dans l’économie d’outre-Atlantique.
La FED avait déjà introduit une somme de 1 700 milliards de dollars dans le circuit économique étasunien. Ce nouveau programme d’injection de liquidités nous montre que cette politique monétaire a largement échoué, puisque une nouvelle phase de rachat s’avère nécessaire. Surtout, il nous indique que le « quantitative easing » n’est plus une politique d’exception. Elle s’inscrit dans la durée et devient ainsi une procédure normale [2].
Contrairement aux déclarations du Trésor, la création monétaire lancée par les USA n’a pas pour objectif de permettre aux banques d’accorder des crédits aux particuliers et aux entreprises. Vu la conjoncture économique, cette demande est actuellement faible et les institutions financières disposent d’importantes réserves.
Il y a déjà abondance de liquidités, en ajouter ne va pas résoudre le problème actuel qui porte sur la défiance des banques vis-à-vis de la solvabilité d’emprunteurs éventuels, c’est à dire sur la rentabilité de leurs investissements.
A quoi peut donc servir cette injection permanente de liquidités dans un marché déjà saturé ? Pour répondre à cette question, il suffit d’observer les effets de cette politique : formation de bulles spéculatives et envolée de la valeur des actifs, afflux de capitaux dans les pays en forte croissance, tels la Chine ou l’Inde, et attaques spéculatives, notamment contre la zone euro.
La politique étasunienne de monétisation de sa dette publique est actuellement peu inflationniste car une grande partie des capitaux quitte les Etats-Unis afin de se placer sur les marchés émergents et ainsi n’alimente pas la demande interne aux USA. Elle ne provoque pas non une forte baisse du dollar, puisque les achats additionnels d’actifs : or, matières premières et pétrole, qu’elle provoque, se font dans la devise étasunienne, ce qui soutien son cours. Les achats des spéculateurs américains se font dans leur monnaie nationale, tandis que les « investisseurs » étrangers, incités à suivre le mouvement de hausse induit par cette politique, échangent leurs monnaies nationales contre des dollars afin d’acheter ces « actifs ».

Le but de la BCE : le transfert de revenus des salariés vers les banques

En ce qui concerne l’Union européenne, la BCE a annoncé la poursuite de sa politique de rachats d’obligations souveraines. Elle a également décidé de prolonger son dispositif de refinancement, illimité et à un taux fixe, des banques, pour une nouvelle période de quatre mois au moins. Ici aussi, on enregistre un changement d’attitude : cette politique n’est plus présentée comme exceptionnelle, mais permanente [3]. Ce qui est modifié dans la politique de la BCE, c’est son engagement dans la durée. « En temps normal, la BCE achète des titres à court terme : trois semaines, un mois, plus rarement trois mois, mais depuis la crise, la BCE s’est mise à acheter des titres à l’échéance d’un an, c’est du jamais vu » [4] Ce changement renverse le rôle de la Banque centrale, de prêteur de dernier ressort, elle devient prêteur de première ligne. La Banque centrale fonctionne alors comme une institution de crédit.
Jusqu’à présent, la BCE a acquis des bons de dette publique pour un montant de 67 milliards d’euros [5], essentiellement des titres d’Etats en difficulté, tels la Grèce et l’Irlande. Nous sommes donc bien loin des 600 milliards de dollars de rachat effectué par la FED. La politique de la Banque centrale européenne diffère non seulement quantitativement, mais aussi qualitativement, puisqu’elle a choisi de stériliser son injection de liquidités, en diminuant d’autant les prêts qu’elle effectue aux banques privées.
L’objectif de la Banque centrale européenne est d’essayer de retarder au maximum une restructuration de la dette grecque, irlandaise, portugaise... ; les grandes banques européennes étant fortement engagées dans leur financement. Il s’agit avant tout de sauver les institutions financières et d’essayer de faire payer la facture aux salariés et aux épargnants.
Pour ce faire l’Union européenne et les Etats membres ont transféré aux marchés financiers la clef du financement des déficits. Les États doivent emprunter auprès d’institutions financières privées qui obtiennent, elles, des liquidités à bas prix de la Banque Centrale Européenne.
Alors que ses déficits des Etats membres de l’UE, en moyenne de 7 %, sont nettement en retrait par rapport aux 11 % de l’Etat fédéral étasunien [6], l’Union européenne, au contraire des USA, s’est engagée dans la voie d’une réduction brutale des dépenses publiques. La Commission veut imposer aux pays une longue cure d’austérité pour revenir à une dette publique inférieure à 60 % du PIB et a lancé des procédures de déficit excessif contre les États-membres. À la moitié de 2010, pratiquement tous les États de la zone y étaient soumis. Elle leur a demandé de s’engager à revenir sous la barre de 3 % avant 2014 et cela quelle que soit l’évolution de la situation économique. Les moyens prévus pour réaliser ces objectifs ne consistent pas en une taxation des gros revenus ou des transactions financières, mais bien dans une diminution du salaire direct et indirect, à savoir engager des politiques salariales restrictives et des remises en cause des systèmes publics de retraite et de santé.

Complémentarité des politiques de la FED et de la BCE

La politique monétaire fortement expansive des USA consiste à racheter des obligations souveraines à moyen et à long terme, de 2 à 10 ans, sur le marché secondaire, afin que les nouvelles émissions que doit faire la FED trouvent preneur à un taux d’intérêt faible, c’est à dire supportable pour les finances publiques étasuniennes
Cette politique n’est pas seulement en adéquation avec les intérêts du capital américain, mais est est en phase avec ceux du capitalisme multinational. Elle est le principal outil d’une pratique de taux d’intérêts très bas, en dessous du niveau réel de l’inflation. Il s’agit de permettre, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi à l’Europe et au Japon, de pouvoir faire face à leur montagne de dettes en pratiquant des taux planchers. Toute augmentation du rendement obligataire conduirait ces Etats à la faillite. De plus, à moyen terme, cette pratique laxiste aura un effet inflationniste qui dévalorisa ces dettes publiques et réduira, en termes réels, la charge de celles-ci.
Étant donné la place particulière du dollar dans l’économie mondiale, la Réserve fédérale américaine est la seule banque centrale qui peut se permettre une telle politique, pratiquée à une échelle aussi élevée. Toute autre monnaie nationale serait attaquée par les marchés et fortement dévaluée. La FED est la seule banque centrale qui peut faire fonctionner la planche à billets et faire accepter cette monnaie additionnelle par les agents économiques étrangers.
La monétisation de la dette US, en donnant des munitions aux marchés financiers, permet de lancer, à bon compte, des opérations de spéculation contre la zone euro. Elle est en phase avec les objectifs de l’UE, car elle permet de mobiliser les marchés et de faire pression sur les populations européennes, afin de leur faire accepter une diminution drastique de leur niveau de vie. Les politiques budgétaires entamées par les Etats membres auront pour effet d’empêcher toute reprise économique, fragilisant d’avantage les finances publiques et réclamant de nouveaux transferts de revenus des salariés vers les banques et les entreprises. La crise de l’Euro n’a pas fini de bégayer. Ce n’est pas la volonté affichée de dégrader de nouveau, en raison de ses « besoins élevés de refinancement en 2011 », la note des obligations de l’État espagnol par l’agence américaine Moody’s [7], qui va contredire ce diagnostic.

[1] « L’UE et les’’ hedge funds’’ : régulation ou abandon du territoire européen ? », par Jean-Claude Paye, Réseau Voltaire, le 12 novembre 2010.
[2] « La FED va injecter 600 milliards de dollars dans l’économie américaine », par Audrey Fournier, Le Monde, 4 novembre 2010.
[3] « La Banque centrale européenne prolonge ses mesures exceptionnelles de soutien », par Mathilde Farine, Le Temps, 3 décembre 2010.
[4] « La BCE poursuit son programme de rachat d’obligations publiques », par Audrey Fournier, Le Monde, 2 décembre 2010.
[5] « Les Etats-Unis à l’origine des tensions au sein de la zone euro », par Sébastien Dubas, Le Temps, 3 décembre 2010,
[7] « Moody’s envisage une nouvelle dégradation de la note de l’Espagne », Le Monde avec AFP, 15 décembre 2010,

http://www.voltairenet.org/article167903.html

Alunos sem bolsa

CGTP quer antecipar pagamento de 255 milhões aos trabalhadores

A DÍVIDA AOS TRABALHADORES ULTRAPASSA OS 255 MILHÕES DE EUROS

Depois de ter atingido os 191 milhões de euros, em 2008, a dívida aos trabalhadores que perderam os postos de trabalho em resultado do encerramento das empresas continua a aumentar.De acordo com o apuramento feito pela CGTP-IN, a dívida já ultrapassa os 255 milhões de euros, afectando mais de 22 mil trabalhadores e envolvendo 970 empresas. 

A Dívida aos trabalhadores ultrapassa os 255 milhões de euros    A dívida não pára de aumentar  
Depois de ter atingido os 191 milhões de euros, em 2008, adívida aos trabalhadores que perderam os postos de trabalho em resultado do encerramento das empresas continua a aumentar.De acordo com o apuramento feito pela CGTP-IN, a dívida já ultrapassa os 255 milhões de euros, afectando mais de 22 mil trabalhadores e envolvendo 970 empresas. Na realidade, o número de trabalhadores prejudicados e os montantes em dívida serão mais elevados, dado que esta estimativa que envolve 15 distritos (alguns dos quais com informação incompleta) não integra a situação dos Açores, Beja, Bragança, Portalegre e Vila Real. Os distritos mais afectados são o Porto (com 29% dos valores em dívida e do 28% total de trabalhadores), Lisboa (27% dos valores em dívida e 49% do total de trabalhadores), Coimbra (18% dos valores em dívida e 9% do total de trabalhadores) e Braga (10% dos valores em dívida) para referir apenas os casos mais gritantes de acordo com estes dados.  
Situação no final de 2010
Distrito
Nº Empresas
Nº Trabalhadores
Montante Dívida
AVEIRO
23
389
4.754.868,49 €
BRAGA
137
128
26.534.674,65 €
CASTELO BRANCO
32
911
9.348.710,58 €
COIMBRA
49
2.029
45.203.683,21 €
ÉVORA
8
48
851.648,45 €
FARO
1
2
10.336,70 €
GUARDA
11
872
16.078.679,18 €
LEIRIA
8
332
4.258.180,32 €
LISBOA
315
10.842
69.271.032,50 €
MADEIRA
3
76
652.254,36 €
PORTO
351
6.222
74.056.103,36 €
SANTARÉM
2
90
1.878.839,72 €
SETÚBAL
3
12
335.300,42 €
VIANA CASTELO
12
57
686.181,59 €
VISEU
15
146
1.720.929,30 €
Total
970
22.156
255.641.422,83 €
 Os sectores com um maior número de trabalhadores credores são a Indústria têxtil e do vestuário, a construção e cerâmica e a indústria metalúrgica e química, referindo somente os que envolvem mais de mil trabalhadores.    O sector têxtil e do vestuário (com mais de 100 milhões de euros de dívida aos trabalhadores despedidos), a metalurgia e química (com mais de 36 milhões de euros), o sector do papel, gráfica e imprensa e ainda a construção e a cerâmica (todos com mais de 30 milhões de euros), estão entre os sectores em que a dívida é mais significativa.  
2010
 
Sector
Trabalhadores
 
Montante Dívida
 
 
Peso (%)
euros
Peso (%)
Alimentação e bebidas
49
0,3
334.323,45 €
0,1
Aviação
162
0,8
1.316.826,44 €
0,5
Calçado e curtumes 
665
3,5
7.332.649,53 €
3,0
Comércio e serviços
778
4,1
12.448.394,70 €
5,1
Construção e cerâmica
5.589
29,3
34.986.749,30 €
14,2
Hotelaria
381
2,0
4.055.647,78 €
1,7
Indústrias electrónicas
188
1,0
2.144.494,81 €
0,9
Madeiras
63
0,3
795.418,30 €
0,3
Marinha mercante, ag. viagem e transitários
132
0,7
1.951.275,92 €
0,8
Metalurgia e química
2.315
12,1
36.132.416,86 €
14,7
Papel, Gráfica, Imprensa
792
4,1
32.736.381,98 €
13,3
Têxteis e vestuário
7.656
40,1
104.812.738,76 €
42,7
Transportes
325
1,7
6.697.095,74 €
2,7
Total
19.095
100,0
245.744.413,57 €
100,0
 (Nota: a informação por sector inclui apenas a que foi possível classificar, por isso os totais não correspondem aos do quadro anterior.)  
Para além destes dados, acrescem os processos que acabaram arquivados por insuficiência ou inexistência de bens das empresas falidas para pagar aos trabalhadores e que só no Distrito de Lisboa se estima em mais de 5 milhões de euros.  

A Justiça tem de ser célere! 
Perante a dimensão do valor em dívida e da injustiça que lhe está subjacente, é tempo do Governo do PS falar menos do país imaginário e responder aos problemas concretos do país real.É preciso que o Governo do Eng. Sócrates assuma as suas responsabilidades, assegurando o acesso dos cidadãos aos tribunais, assim como as condições necessárias para que estes funcionem com os meios humanos e técnicos que garantam a celeridade do funcionamento da justiça, tal como consagra o artigo 20º da Constituição da República Portuguesa.Nada justifica que uma grande parte dos processos se arraste pelos tribunais anos a fio. É inadmissível que existam casos que aguardam por uma conclusão desde 1987.O arrastamento desta situação, para além dos prejuízos económicos, está a originar problemas de saúde a um número cada vez maior de trabalhadores, como se pode testemunhar pelo aumento das consultas, nomeadamente de psiquiatria, nas zonas onde se verifica o encerramento das empresas. Por outro lado, o facto das verbas em dívida não circularem acaba por se tornar, também, num elemento nocivo para o funcionamento da economia no plano local, regional e nacional.A justiça tem de ser feita em tempo útil para garantir que os valores a receber pelos trabalhadores não sejam desvalorizados com o decorrer dos anos, ou entregues aos seus herdeiros depois da sua morte.  Neste sentido é necessário prevenir e punir exemplarmente determinado tipo de agentes económicos que apostando no protelamento da resolução dos respectivos processos, procuram retirar benefícios com a degradação do património das empresas para promover a especulação imobiliária e acumular fortunas à custa daqueles que tendo perdido os postos de trabalho, continuam à espera que lhes seja feita justiça. Para a CGTP-IN é da mais elementar justiça que os créditos dos trabalhadores sejam graduados em primeiro lugar, dado que resultam do salário, que é a única fonte de rendimento e tem assim uma natureza alimentícia, indispensável à subsistência dos seus agregados familiares.Por isso é lamentável que a jurisprudência dos Tribunais Superiores esteja a graduar os créditos dos bancos à frente dos trabalhadores. Esta é uma decisão que para além de reflectir insensibilidade social, favorece os mais poderosos, dado que os bancos, face aos elevados lucros que obtêm, têm sempre hipótese de recuperar no todo ou em parte o dinheiro investido, ao contrário dos trabalhadores que não recebendo os salários em atraso e as indemnizações que lhe são devidas ficam sem qualquer alternativa de virem a ser ressarcidos daquilo a que têm direito.Neste quadro é inadmissível que no preciso momento em que o Governo pretende acabar com a isenção das taxas moderadoras da saúde para os desempregados com rendimento superior ao SMN, anuncie o prolongamento das garantias bancárias ao sector financeiro e permita que os bancos continuem a diluir os seus créditos sobre a massa falida no rendimento tributável, beneficiando de um crédito final em sede de IRC.A situação torna-se ainda mais escandalosa quando em “época de crise” os cinco maiores bancos a operar em Portugal, tiveram um lucro líquido de 1,292 milhões de euros nos primeiros nove meses do ano, ou seja, mais de 4,7 milhões de euros por dia e alguns dos grandes grupos económicos anteciparam a distribuição de dividendos aos accionistas para fugir ao pagamento dos respectivos impostos.Não é admissível que o Governo tão solícito a avançar com mais 500 milhões de euros do erário público para o buraco financeiro do BPN, seja tão pouco rigoroso e insensível a um problema social que a não ser resolvido descredibiliza as instituições políticas e jurídicas e põe em causa a imagem do país no plano nacional e internacional.O problema do desemprego não se resolve com uma maior flexibilização da legislação laboral para pôr os trabalhadores a pagar o seu próprio despedimento, nem com palavras de ocasião e vazias de conteúdo prático, dirigidas aos desempregados nesta época do ano, baseadas numa visão assistencialista e caritativa.Este problema de fundo que afecta a sociedade portuguesa resolve-se com a mudança de políticas e com medidas concretas que assegurem aos desempregados o pagamento em tempo oportuno das verbas que lhes são devidas e com a criação de emprego com direitos que lhes permita regressar ao mercado de trabalho e contribuir com os seus saberes e competências para o desenvolvimento económico e social do país.  

a cgtp-in apresenta soluções 
Considerando a dimensão do problema num quadro em que a destruição do emprego atinge cada vez mais trabalhadores e trabalhadoras, a CGTP-IN reafirma a necessidade da adopção imediata das seguintes medidas:   
1.        A apresentação de uma iniciativa legislativa que privilegie o pagamento dos créditos dos trabalhadores, dado que resultam do salário como única fonte de rendimento e têm uma natureza alimentícia, essencial para a subsistência dos seus agregados familiares.  
2.        A atribuição dos meios humanos e técnicos indispensáveis para que os Tribunais sejam mais céleres na aplicação da justiça.   
3.        A assumpção do princípio legislativo de que deverão responder pelos créditos emergentes do contrato de trabalho e da sua violação ou cessação (salários em atraso e demais prestações vencidas e indemnizações decorrentes da cessação do contrato) todos os bens imóveis do empregador e não apenas o referente ao imóvel onde o trabalhador presta a sua actividade.  
4.        No caso do processo não ter tido a celeridade desejada, decorrido o prazo de 1 ano, o Estado fica obrigado a antecipar o pagamento dos créditos aos trabalhadores, colocando-se a partir desse momento na situação de credor em sua substituição.  
5.        A responsabilidade pessoal e solidária dos administradores e gerentes das sociedades pelas dívidas salariais, nos mesmos termos em que o são nos créditos fiscais e da segurança social, nomeadamente mediante a introdução do direito de reversão.  
6.        O aprofundamento da investigação criminal sempre que seja feita declaração de falência duma empresa de forma a averiguar de existência de fraudes e, caso se confirmem, reclamar a punição exemplar dos responsáveis,   
7.        O alargamento da cobertura dos créditos dos trabalhadores de 6 para os 12 meses que antecedem a data da propositura da acção e o aumento do montante de 6 para 12 meses de retribuição, até sêxtuplo da retribuição mínima mensal, a satisfazer pelo Fundo de Garantia Salarial.  
Tendo presente a importância deste assunto, a CGTP-IN vai solicitar audiências ao Sr. Ministro da Justiça, ao Sr. Presidente do Supremo Tribunal de Justiça, assim como aos Grupos Parlamentares da Assembleia da República.    30 de Dezembro de 2010   

http://cgtp.pt//index.php?option=com_content&task=view&id=1890&Itemid=1
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