Nouvel incident dans le parc nucléaire français. Après l'affaire du plutonium de Cadarache, celle de la sécurité de l'EPR, c'est cette fois le bien connu site du Tricastin qui fait parler de lui.
Les opérations de maintenance ont été suspendues ce vendredi sur le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de la Drôme à la suite d'un incident intervenu lors du déchargement d'une partie des barres d'uranium. Le réacteur était arrêté depuis le 31 octobre.
«Un des 157 assemblages combustible» (barres d'uranium) est «resté accroché» à l'intérieur de la piscine du réacteur nucléaire «lors des opérations de déchargement du combustible», indique EDF dans un communiqué.
Incident de niveau 1
«Dès la détection de cet écart, les opérations de maintenance ont été suspendues pour permettre la résolution de ce problème technique. Le bâtiment réacteur a été fermé de façon préventive et une surveillance continue mise en place», ajoute le groupe.
«La direction de la centrale propose de classer l'événement au niveau 1 de l'échelle INES» (International Nuclear Event Scale, ndlr), qui compte huit niveaux de gravités notés de 0 à 7, est-il précisé.
Un porte-parole de la centrale a indiqué à l'AFP qu'il était «trop tôt» pour dire si l'incident allait retarder les opérations de maintenance. Un incident similaire intervenu le 8 septembre 2008 sur le même réacteur avait retardé les opérations de maintenance de plusieurs mois.
Réacteurs vieillissants et dégradés
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait à la suite de cet incident demandé à EDF d'«engager des actions particulières dans la surveillance des opérations de rechargement de combustibles des réacteurs nucléaires».
Un autre accident était intervenu en mai 2009 dans le réacteur n°1 de la centrale du Tricastin: deux pièces métalliques de deux tonnes chacune, utilisées pour des tests de fonctionnement sur le pont de manutention, étaient tombées d'une hauteur d'environ 15 mètres. En juillet 2008, un rejet d'uranium avait suscité l'inquiétude durant de nombreuses semaines.
«Les réacteurs nucléaires français, vieillissant, sont de plus dans un état extrêmement dégradé du fait du fonctionnement en "suivi de charge" imposé par la prédominance du nucléaire dans le production française d'électricité», a réagi le réseau Sortir du nucléaire dans un communiqué.
Libération - 06.11.09
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