Henri Boularand
Les immigrés vivent le métissage au quotidien. A les écouter parler vrai, penser tout haut, agir, le monde irréversiblement voué aux mélanges sera gagnant avec ces pionniers de l’intégration à sens multiple. Celle-ci est encore trop vécue clandestinement tant elle est confrontée à l’intime chez le sujet migrant, à la pression des exclusives culturelles. En effet, malgré le flux important de migrants, c’est toujours la même posture qui est imposée à leurs enfants scolarisés lorsque les éducateurs se contentent de travailler sur une signification étroite et univoque de l’intégration. C’est là mépriser une part importante des valeurs éducatives et culturelles de leurs parents qui peut provoquer du ressentiment chez les intéressés et déboucher sur des violences intériorisées, d’abord contenues, extériorisées ensuite et pour finir parfois explosives. C’est par là même refuser le profit que leurs cultures importées peut apporter aux autochtones de l’Hexagone déjà marqués par la diversité ou, en pensant encore plus écologiquement, à tous les habitants de la Planète.
Pourquoi ne pas prendre plutôt résolument la décision d’actionner la manette des mitigeurs psychologiques, sociaux, éducatifs ? La programmation des pratiques en Education Physique et Sportive notamment présente à cet égard des opportunités à saisir. - Mitiger les pratiques corporelles des cultures des migrants et les activités physiques et sportives scolaires
Henri Boularand, « Mitiger les pratiques corporelles des cultures des migrants et les activités physiques et sportives scolaires », Corps et Culture, Numéro 6/7 (2004), Métissages, 2004, [En ligne], mis en ligne le 11 octobre 2007. URL : http://corpsetculture.revues.org/document865.html. Consulté le 13 mai 2009.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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