Nicolas Losser
Au moment où nous publions cet article, les salariés de RFI, qui se sont mis en grève le 14 mars 2011, poursuivent leur action : contre un processus déménagement-fusion avec France 24-plan social qui étoufferait, davantage encore, l’originalité de la station.
Or cette station est indispensable, non seulement à ses auditeurs, mais aux autres médias qui bénéficient largement des informations qu’elle diffuse et de l’activité des journalistes qu’elle emploie. Certes, RFI n’est pas au-dessus de toute critique. Loin de là. Mais mieux vaut encore une information pluraliste et critiquable et qu’une information rendue monolithique et rachitique, en France et à l’échelle internationale. L’enjeu dépasse largement les seuls journalistes et auditeurs de RFI. Qu’on se le dise !
Or cette station est indispensable, non seulement à ses auditeurs, mais aux autres médias qui bénéficient largement des informations qu’elle diffuse et de l’activité des journalistes qu’elle emploie. Certes, RFI n’est pas au-dessus de toute critique. Loin de là. Mais mieux vaut encore une information pluraliste et critiquable et qu’une information rendue monolithique et rachitique, en France et à l’échelle internationale. L’enjeu dépasse largement les seuls journalistes et auditeurs de RFI. Qu’on se le dise !
Et nous essayons de le dire en donnant la parole dans l’entretien en vidéo (consultable ci-dessous) à un délégué syndical de la station. Mais d’abord, quelques rappels (qui ne remplacent pas la consultation de la totalité de notre rubrique et surtout du site « RFI Riposte », « Le blog des salariés de RFI »
Deux ans de lutte
I. Le 15 janvier 2009, la direction de RFI, lors d’un CE extraordinaire, annonce en guise de « plan de modernisation et de réduction des déficits » un plan social qui prévoit la suppression de 206 postes, soit 25% des effectifs permanents de la station et la fermeture des rédactions en six langues (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien), le regroupement des journalistes français et journalistes de langues au sein de deux catégories professionnelles distinctes. Les sections syndicales FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT appellent les salariés de RFI à faire grève pour une durée indéterminée, à partir du 12 mai 2009. Commence alors une grève de 16 semaines suspendue pendant l’été.
Le 28 septembre le tribunal suspend le plan social (qui sera pour l’essentiel appliqué). A cette occasion nous publions un article qui fait le point : « RFI : une lutte exemplaire et un banc d’essai pour les « managers » de l’audiovisuel public (avec vidéo).
La lutte des salariés de RFI n’est pas finie pour autant. Bien au contraire. Un an après l’annonce du plan social, le bilan de la politique de la direction est désastreux. Lire ici même : « RFI, un an après » (19 janvier 2010).
II. Malgré la résistance des salariés de RFI, rien ne semble devoir arrêter le projet de la direction de réduire RFI à la portion congrue et d’en étouffer l’originalité : le déménagement de la station, dans la perspective de la fusion de la station avec France 24 aux prises avec une crise interminable, suscite une nouvelle grève, commencée le 14 mars 2011 contre le « processus Prise à bail - Déménagement - Fusion - Plan social. »
Dans un communiqué de l’intersyndicale de RFI (SNJ, FO, SNRT-CGT, SNJ-CGT, consultable sur le site RFI Riposte ») on peut lire notamment : « Pourquoi la direction s’évertue-t-elle à refuser de lier déménagement, emménagement et fusion ? Qu’est-ce qu’une prise à bail si ce n’est un projet de déménagement suivi d’un emménagement ? Les locaux choisis étant mitoyens de ceux de France 24, il est bien évident que contrairement à ce qu’affirme la direction, ce déménagement entre dans le cadre du projet de fusion annoncé. »
Sem comentários:
Enviar um comentário