Un niveau de vie médian en hausse. C'est le niveau qui partage la population en deux. Il se situait à 18 170 euros sur l'année en 2007, soit 1 510 euros par mois. Il était en hausse de 2,1 % sur 2006. Le niveau de vie moyen, lui, s'établissait à 21 080 euros sur l'année en 2007.
De fortes inégalités de niveau de vie, mais qui évoluent peu. En 2007, les 10 % de personnes les plus modestes avaient un niveau de vie de 10 010 euros annuels. Un chiffre en progression de 1,9 % sur un an.
A l'opposé, les 10 % de personnes les plus aisées affichaient un niveau de vie de 33 900 euros, en hausse de 1,3 %.
Entre 2005 et 2007, les inégalités ont "peu évolué pour 90 % de la population", relève l'étude de l'Insee. "Les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,2 % de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 % des personnes les plus modestes", explique-t-elle, soulignant que "ce rapport est stable depuis 2005".
Un niveau de vie des très riches qui évolue toutefois plus vite. L'augmentation des inégalités se fait "par le haut", souligne l'Insee. "Entre 2004 et 2007 les inégalités se sont creusées entre les ménages très aisés et le reste de la population", précise ainsi l'étude.
En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches. Cette limite correspond, par exemple, à un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5 300 euros nets par mois.
Les revenus de ces ménages les plus aisés déclarés aux impôts "ont augmenté plus vite que ceux de l'ensemble de la population", indique l'étude.
Un taux de pauvreté en hausse. Le seuil de pauvreté est habituellement défini en France comme équivalent à 60 % du niveau de vie médian. Soit 908 euros pour l'année 2007.
En 2007, le taux de pauvreté a progressé de 0,3 point par rapport à 2006, mais l'Insee considère que cette hausse "n'est pas statistiquement significative". En 2005, le taux de pauvreté était toutefois de 12,1%.
Les familles monoparentales et les ménages immigrés les plus touchés. Ce sont "les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, qui sont les plus touchées par cette pauvreté", relève l'étude.
Elle souligne que "30 % des personnes" vivant au sein de ces familles monoparentales sont confrontées à la pauvreté, soit "une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population".
"Les personnes vivant dans un ménage immigré" figurent également parmi les plus exposées à la pauvreté. Elles sont confrontées à un taux de pauvreté "d'environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés", souligne l'Insee.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/02/13-4-de-la-population-francaise-vit-en-dessous-du-seuil-de-pauvrete_1327609_3234.html#xtor=RSS-3208
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