Avec un PIB* par habitant de 47 000 euros, l’Île-de-France surclasse de loin toutes les autres régions : c’est presque deux fois plus que la région Languedoc-Roussillon, la Picardie ou la Corse. Ce résultat tient au centralisme français, l’Île-de-France concentrant la quasi-totalité des centres de décision politiques et économiques : elle produit à elle seule deux tiers du produit intérieur brut.
Exceptés les départements d’outre mer, les écarts sont moindres entre les autres régions, mais non négligeables : Rhône-Alpes, Alsace et Provence-Alpes-Côtes d’Azur ont un PIB élevé, proche de 30 000 euros par habitant, comparé aux régions les plus pauvres dont la richesse avoisine les 23 000 euros.
Au cours de la période 1990-2008, toutes les régions ont vu leur richesse progresser, mais de manière plus ou moins importante. L’Île-de-France, région la plus riche, est celle qui s’est la plus enrichie passant d’un PIB par habitant (en euros 2008) de 38 459 à 47 155, soit un gain de 8 696 euros. Les Pays-de-la-Loire et la Bretagne ont également connu une hausse significative, avec respectivement un gain de 6 378 et 6 643 euros. Ces deux régions ont vu leur richesse par habitant augmenter de plus de 40 %. L’Alsace, pourtant classée en haut du tableau, la Picardie ou les départements d’outre-mer ont elles moins gagné en terme de PIB par habitant : entre 3 000 et 4 000 euros. L’Alsace, l’une des régions les plus riches, est celle dont la richesse par habitant croit le moins, avec +16 %.
Ces données doivent être analysées avec précaution. La richesse par habitant est répartie de façon plus ou moins égale au niveau de chaque territoire. En outre, chaque année environ 45 % de la richesse nationale est prélevé par la collectivité et redistribuée à travers un ensemble de transferts (salaires des fonctionnaires, prestations sociales, etc.). Le PIB par habitant n’est qu’une approximation du niveau de vie dans chaque région.
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* le PIB est la richesse monétaire produite une année donnée par une entité donnée. Cette richesse est constituée de la valeur de la production moins ce qui a été utilisé dans le cycle de production (ce que l’on appelle la "valeur ajoutée"). Le PIB par habitant divise cette richesse par le nombre d’habitants.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article408
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