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03/09/2009

Les couples illégitimes dans la France de Vichy et la répression sexuée de l’infidélité (1940-1944)

Cyril Olivier

À compter de l’été 1940, le gouvernement de Vichy fait des infidélités conjugales un crime qui corrompt la famille et tend à pervertir la nature, ­l’État et le corps social. Depuis le début du XXe siècle pourtant, la répression pénale du délit d’adultère est largement tombée en désuétude, semblant ne servir qu’à la production du « constat » devant servir lors de la procédure de divorce. La sanction de l’infidélité est alors davantage civile que pénale. La présente étude expose les résultats d’une recherche dépassant le stade de l’observation des statistiques nationales et des quelques jurisprudences alors publiées : il s’agit tout d’abord de déconstruire la catégorie pénale « adultère » généralement retenue et de considérer l’exercice judiciaire de quinze tribunaux correctionnels, et de quelques cinq cents dossiers de procédure. Cette démarche permet de rendre compte de manière nuancée du rôle des deux sexes dans le déclenchement et le résultat des procédures pénales et de montrer que si le gouvernement de Vichy est parvenu à accroître la fréquence des poursuites dans ce domaine, la résistance des tribunaux ne lui a pas permis d’obtenir une répression aussi sévère qu’espérée. - Texte

Cyril Olivier, « Les couples illégitimes dans la France de Vichy et la répression sexuée de l’infidélité (1940-1944) », Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies [En ligne], Vol. 9, n°2 | 2005, mis en ligne le 29 avril 2009, Consulté le 03 septembre 2009. URL : http://chs.revues.org/index295.html

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