Depuis que l’association SOS Racisme a lancé ses premiers testing [1] aux entrées des discothèques au début des années 1990, les chercheurs ont repris et développé cette technique d’enquête. Le droit s’est aussi emparé de cette méthode de preuve des discriminations, notamment avec la loi pour l’égalité des chances de 2006.
Les tests, de plus en plus nombreux, dessinent le paysage des discriminations en France et en montrent l’étendue. Ainsi par exemple, à diplômes et expériences équivalents, les personnes qui se distinguent par la couleur de leur peau ou les femmes sont loin d’avoir les mêmes chances que le reste de la population blanche et masculine. Alors que le droit à la santé pour tous est reconnu, certains médecins refusent les titulaires de la couverture maladie universelle.
La force du testing qui compare des situations fictivement identiques à une exception près (couleur de la peau, sexe) en limite aussi la portée. Il ne s’agit pas de discriminations réellement observées dans la société, mais de cas théoriques sur un espace de temps et de lieu déterminé. En outre, certaines discriminations sont tellement tenaces que les victimes potentielles s’abstiendront d’elles-mêmes de candidater...
Synthèse des testing réalisés par domaine :
Discriminations à l’accès aux soins
Discriminations à l’accès au logement
A consulter pour en savoir plus :
Le testing, une méthode expérimentale de mesure des discriminations à l’embauche, Centre d’analyse stratégique, Note de Veille n° 48, 5 mars 2007
L’apport du testing à la mesure des discriminations, Centre d’étude de l’emploi, Le 4 pages du CEE n° 68, août 2009
Immigrés et étrangers, entre discriminations et inégalités sociales, n°2 des Dossiers de l’Observatoire de l’Observatoire des inégalités
[1] Opérations où sont présentés des candidats aux caractéristiques similaires hormis un critère à propos duquel on cherche à mesurer une discrimination (couleur de peau, patronyme, sexe, etc.).
Observatoire des Inégalités - 03.09.09
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