Sept dirigeants du groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB, dont le directeur général, ont été "retenus" par des salariés pendant deux heures mardi dans l'Ain lors d'un comité d'entreprise portant sur 540 licenciements, a-t-on appris de sources syndicales.
"Quelque 300 salariés excédés, venus des sites de Montluel (Ain), Mâcon et Chassieu (Rhône), ont forcé les portes et envahi la réunion du comité central d'entreprise et ils ont retenu la direction", a expliqué à l'AFP Christian Tavitian, délégué CFDT, joint par téléphone.
"On a demandé à la direction d'écouter la détresse du personnel, puis on a essayé de raisonner les salariés et ils ont accepté de partir", a-t-il ajouté.
La réunion du CCE, suspendue, devait reprendre mercredi matin, a-t-il dit.
Jointe par téléphone, la direction d'ABB a assuré que "personne" n'avait été "retenu" par les salariés. "Il y a eu quelques interruptions de séances, mais ils sont totalement libres de leurs mouvements. Le CCE suit son cours de la façon la plus normale", a affirmé Isabelle Foulfoin, du service communication.
Selon M. Tavitian, l'intersyndicale CGT-FO-CFDT a "demandé à la direction de suspendre son plan de licenciements afin de lui laisser le temps de préparer un projet alternatif".
"La direction n'a rien dit et ils veulent continuer à discuter du projet", a-t-il dit, précisant le CCE devait se prolonger sur quatre à cinq jours.
Le 19 mai, la direction d'ABB France avait annoncé un projet de restructuration prévoyant 540 suppressions d'emplois, soit 20% de ses effectifs français, dans ses divisions de robotique et produits d'automation sur sept de ses sites en France.
Le projet prévoit en outre la fermeture de deux sites, celui de Mâcon spécialisé dans les micro-disjoncteurs pour le ferroviaire (27 salariés) et celui d'Aunay-sur-Odon (Calvados) spécialisé dans les blocs de jonction et qui emploie 53 salariés.
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