On lâche Michèle Alliot-Marie en pâture aux critiques, mais si son père a fait affaire avec des proches de Ben Ali, son cas n’a rien d’exceptionnel.
Les conflits d’intérêts sont le lot quotidien de ces hommes et ces femmes politiques qui concentrent pouvoirs et richesses et entretiennent des relations
avec des membres de l’oligarchie internationale.
Les dominants sont très cosmopolites et l’ont toujours été. Dans leur vie privée comme publique, les dons et les contre-dons sont monnaie courante, et tout particulièrement dans les sphères diplomatiques.
Mais depuis peu, ces relations incestueuses entre monde politique et monde des affaires sont affirmées dans
le cynisme le plus total, sous couvert d’une « transparence » perverse. En témoigne le yacht prêté par Vincent Bolloré à Nicolas Sarkozy pour célébrer son accession au pouvoir, ou encore ses vacances offertes par un milliardaire mexicain… Face à l’impunité assumée de MAM, Fillon, Blanc ou Joyandet, on a l’impression
que nos dirigeants ont perdu tout sens du devoir,
tout repère de l’économie réelle. À force de vivre entre
soi dans les beaux quartiers et les palaces, ils ont perdu
contact avec la France qui « se lève tôt ». Et c’est sans état d’âme que députés et sénateurs suppriment aujourd’hui les indemnités des accidentés du travail, qui jusqu’à présent n’étaient pas fiscalisées. De telles décisions sont gravissimes, elles montrent bien que la classe qui gouverne est plus que jamais mobilisée et conquérante. Elle nie la parole de la rue comme l’expression du mécontentement par les urnes.
Les scandales se multiplient au mépris des classes populaires, à qui on continue de dire de compter ses petits euros à la fin du mois. Mais je pense que l’affaire Bettencourt a été décisive : d’une situation de méfiance, on est passé à une véritable défiance populaire.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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