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08/02/2011

Louis Pinto, articles sur le collectif et l'individuel

  Louis Pinto Ne pas multiplier les individus inutilement
¿ Interrogations ? , n°2, juin 2006, p. 75-92

Louis Pinto, La transfiguration philosophique des lieux communs journalistiques. A propos d’un numéro spécial du Nouvel Observateur, in Michael Einfalt, Ursula Erzgräber, Ottmar Ette, Franziska Sick (eds), Intellektuelle Redlichkeit-Intégrité intellectuelle. Literatur-Geschichte-Kultur, Festschrift für Joseph Jurt, Universitätsverlag, Winter, Heidelberg, 2005, p. 663-675. 

Louis Pinto, Comment négocier un tournant ?
 EspacesTemps.net, Il paraît, 11.11.2004

Louis Pinto, "C'est moi qui te le dis". Les modalités sociales de la certitude, Actes de la recherche en sciences sociales, 1984, Numéro 52-53, pp. 107-108


Louis Pinto
Le collectif et l'individuel
Considérations durkheimiennes
Raisons d'Agir
2009


Présentation de l'éditeur
Ce livre fait le point sur la possibilité d'une sociologie des individus. Depuis une dizaine d'années, le thème du retour de l'individu comme phénomène empirique et des limites de la sociologie dans son aptitude à le saisir, est devenu un des lieux communs de l'idéologie dominante. D'une manière ou d'une autre, l'individu est donné pour une catégorie de pensée primordiale, sans laquelle il est impossible de comprendre le monde. Le point de vue des sciences sociales, qui posent l'existence d'une réalité sociale objective et étudiable scientifiquement, se trouve ainsi contesté : elles oublieraient l'individu à la fois comme sujet du monde social (« acteur ») et comme objet même de l'analyse.

Ce livre vise à renverser cette fausse évidence : en appeler à l'individu, c'est rendre toute connaissance impossible : l'individuel pur et unique est irréductiblement insaisissable. Il est tout juste nommable. La référence exclusive à l'individu est une aporie pour la connaissance mais aussi une impasse pour la politique, même si l'usage politique de l'individualisme est une arme forte socialement. Considérée dans cette perspective, l'entreprise de restauration de l'individu s'exprime à plusieurs niveaux : dans la lutte théorique avec la tentative de réhabilitation de Tarde et Simmel qui cache mal les faiblesses de ces deux auteurs ; sur le terrain empirique avec le culte de l'individu pluriel qui oriente vers la fin des appartenances de classes et donc des classes elles-mêmes.

Mais il ne suffit pas de montrer les apories de l'approche individualiste ou des tentatives individualistes de défaire la sociologie. Il faut aussi montrer que les catégories de penser du collectif que propose la sociologie sont importantes et doivent être pensées et utilisées sans être elles-mêmes considérées comme des individus d'un niveau supérieur. On pourrait présenter de multiples exemples de ces catégories (classe sociales, parenté, etc.). Dans son livre, Louis Pinto se concentre sur les méta-concepts centraux de la sociologie : groupe - conscience – représentation, en adoptant un point de vue inspiré de Durkheim et fait apparaître les effets qu'ils produisent sur l'intelligibilité du monde social, notamment en se référant à des utilisations récentes et réélaborées de ses concepts.

L'ouvrage de Louis Pinto, spécialiste reconnu de la sociologie des philosophes mais aussi de la philosophie implicite des sociologues, est donc un ouvrage qui s'interroge sur les fondements même de la discipline sociologique. En même temps, il s'agit d'un ouvrage politique qui fournit les armes intellectuelles permettant de se prémunir contre les chausses trappes de l'éternel retour de l'individu.

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