L’Union européenne n’en a pas fini avec la pauvreté. En 2008, 17% de sa population vivait sous le seuil de pauvreté*. Les pays nordiques, l’Autriche et les Pays-Bas sont sans surprise les états où le taux de pauvreté est le plus faible avec 11 à 12 % de pauvres. La France arrive juste derrière avec 13 %. Une position très favorable, notamment compte tenu de la part de la population immigrée démunie.
Les taux les plus élevés sont à relever en Europe de l’est, en Roumanie et en Bulgarie, respectivement 23 et 21% de pauvres. Mais plusieurs grands pays d’Europe, Le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne ou la Grèce ne font guère mieux, avec un taux de pauvreté d’environ 20 %.
Il faut analyser ces données avec précaution. D’une part, elles présentent une conception large de la pauvreté : le seuil ainsi défini dépasse les 2 000 euros par mois pour une famille avec deux enfants en France. D’autre part, le seuil retenu n’est pas le revenu médian européen, mais le revenu médian de chaque pays. Le Royaume-Uni enregistre 19 % de pauvres, mais le seuil de pauvreté britannique est beaucoup plus élevé que le seuil Roumain si l’on considère cette donnée en valeur absolue : il est estimé à 13119€ par an pour le Royaume-Uni contre 1173€ pour la Roumanie.
* Proportion de personnes qui vivent avec moins de 60 % du revenu médian, celui qui sépare la population en deux, la moitié recevant moins que ce revenu, l’autre plus.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article388
|
Sem comentários:
Enviar um comentário