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27/10/2009

Pourquoi la Bourse de Bruxelles flambe grâce à nos grandes banques

Même si pour le moment, elle a fait une légère pause, la Bourse de Bruxelles se porte bien, très bien. L'indice Bel 20 tourne autour des 2.500 à 2.600 points, ce qui n'est pas mal... surtout si l'on sait qu'entre le 6 mars - point le plus bas atteint par notre Bourse - et aujourd'hui, cet indice a grimpé de plus de 1.000 points. Enorme !

Si l'on regarde cette progression non en termes de points mais en pourcentage, les chiffres donnent le tournis. Depuis le 6 mars, le Bel 20 a grimpé de 64 %. Il n'est pas le seul, d'ailleurs : la Cac 40 parisien a grimpé de 54 %, le Dax francfortois de 60 %. La plus belle hausse d'Europe a donc été observée du côté de notre Bourse nationale.

En réalité - et c'est un paradoxe - on doit la hausse du Bel 20 principalement à trois institutions financières belges, KBC, Dexia et Fortis, qui pèsent lourd dans notre indice. Pour vous donner une idée, le titre KBC a rebondi de 519 % depuis mars dernier ; Dexia n'est pas en reste, avec une grimpée de 450 % (toujours depuis mars dernier) ; Fortis affiche, elle, un gain de 270 % en six mois.

Cela fait d'autant plus réfléchir qu'un observateur non aguerri ne comprend rien à cette hausse. Que les banques en question, fortement matraquées pendant la crise financière, reprennent quelques couleurs, c'est normal. Mais à ce point, on peut se poser des questions ! Certains actifs toxiques subsistent encore dans les bilans de ces banques. Dans le cas de KBC, les recommandations des analystes sont négatives : ils estiment qu'il faut vendre les actions KBC parce qu'elles seraient surévaluées.

D'un autre côté, comment expliquer qu'une entreprises aussi saine que Colruyt, dont le chiffre d'affaires et les dividendes progressent et qui - cerise sur le gâteau - n'a pas de dettes, soit la seule valeur du Bel 20 à enregistrer une performance négative (- 9,3 %) depuis mars dernier ?

Face à ce paradoxe, la réponse des boursiers est simple. Si Colruyt se comporte moins bien en Bourse que Delhaize par exemple, c'est parce que celui-ci s'est engagé à diminuer ses dettes. Sa capacité de rebond est ainsi plus forte qu'un groupe non endetté comme Colruyt... A priori, c'est à ne plus rien comprendre à l'économie. Mais il paraît que c'est cela, la logique boursière.
trends.rnews.be - 26.10.09

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