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27/10/2009

Le malaise des enseignants du second degré

67% des enseignants des collèges et lycées se sentent concernés par le malaise enseignant, en raison d'un manque de reconnaissance professionnelle et de l'hétérogénéité des élèves. Un peu plus du quart d'entre eux envisagent de cesser d'enseigner.

Le constat qui suit est alarmant : la quasi totalité des enseignants de collège et lycée s'accordent à dire que le "malaise enseignant" existe bel et bien, selon une enquête réalisée par la société TMO Régions à la demande TMO-Régions à la demande de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance. Pire : ils sont 67% à se sentir personnellement concernés par ce malaise, soit un taux en progression de 14 points par rapport en 2005.

Ce sentiment est surtout véhiculé par un "manque de reconnaissance professionnelle", (cité par 47 % des sondés), devant les "conditions de travail" (33 %) et les "conditions de rémunération" (12%).

"L'hétérogénéité des élèves" est de loin la première difficulté que rencontrent les enseignants du second degré (réponse citée par 73% des sondés). À un niveau moindre - mais loin d'être anecdotique - les enseignants déclarent également avoir parfois des difficultés à atteindre leurs objectifs de travail dans les délais. Deux autres difficultés sont aussi assez souvent rencontrées par les enseignants, difficultés liées à leur capacité à faire travailler les élèves individuellement et à les intéresser.

Alourdissement de la charge de travail

Interrogés sur différentes propositions pour améliorer leur métier, les et bien sûr une valorisation des salaires citée par 48% des sondés). Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a proposé début octobre aux syndicats d'enseignants d'ouvrir quatre chantiers de revalorisation financière. Ses propositions ont été jugées à ce stade insuffisantes par les syndicats.

La charge de travail est également particulièrement pointée du doigt. En moyenne, les enseignants à temps complet ont travaillé en 2008 quelque 18 heures trente par semaine. Ils ont consacré 9 heures à la préparation de leur cours, 5 heures et demi à la correction des copies, deux heures et demi en recherche et formations personnelles, une heure trente heure aux échanges avec collègues et 1 heure à l'accompagnement individuel d'élèves. Pour les trois quarts des enseignants du second degré, leur charge de travail s'est alourdie.

Au final, un peu plus du quart (27%) des enseignants envisagent à terme de cesser d'enseigner en collège ou lycée, de façon temporaire ou définitive. Si la moitié d'entre eux souhaite rester dans l'Education nationale, 43% préféreraient une mobilité en dehors.

L'Expansion.com - 27/10/2009

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