AVEC l'accélération de la sortie des documents de référence, en prélude aux assemblées générales, Challenges est désormais en mesure de dire qui a été le dirigeant du CAC 40 le mieux payé de France en 2008. Il fallait en effet attendre la publication lundi 20 avril du document de LVMH, un groupe traditionnellement très généreux avec son état-major, pour avoir une vision quasi-complète.
Jusqu'ici, à la surprise générale, et à la sienne en particulier, c'était Franck Riboud, le patron de Danone, qui menait la danse du CAC 40, avec un salaire 2008 de 4,3 millions d'euros. LVMH, un groupe qui a, lui aussi, bien encaissé la secousse de 2008, allait-il faire mieux? La réponse est oui, mais pas avec la fiche de paye du patron, Bernard Arnault, qui n'a reçu que 3,9 millions d'euros de salaires: c'est son directeur général, le très discret Antonio Belloni, qui signe cette anomalie, et décroche la palme, avec une enveloppe globale de 5,3 millions d'euros en 2008.
Sinon, si l'on s'en tient aux patrons exécutifs déjà en poste en 2007, la rémunération moyenne a chuté de 20 % en 2008, pour se situer très légèrement au-dessus des 2 millions d'euros. Et le tableau de ces salaires, hors effet de stock-options, indique que derrière Franck Riboud, il n'y a plus que trois patrons à recevoir plus de 3 millions d'euros: Bernard Arnault donc, Jean-Paul Agon de L'Oréal, et Gérard Mestrallet de GDF Suez.
A l'autre extrémité du tableau, avec un salaire désormais inférieur à 1 million d'euros, figurent les banquiers Baudouin Prot de BNP Paribas, et Georges Pauget, du Crédit Agricole, qui ont renoncé à leur bonus, tout comme François-Henri Pinault, qui avait pris la même décision de suppression de son salaire variable à l'annonce des plans sociaux mis en œuvre dans deux filiales de PPR.
Challenges - 27.04.09
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