Au lendemain de la publication de désastreux chiffres du chômage, le gouvernement a lancé la deuxième phase de sa campagne de communication pour montrer à quel point il sait faire face à la crise. Un simple hasard, bien entendu...
Plus de 60 000 nouveaux inscrits au Pôle emploi au mois de mars, la barre des 2,4 millions de chômeurs allègrement franchie, il y a des nouvelles que l’on préfèrerait oublier. Ou plutôt que l’Etat préfèrerait faire oublier !
Au lendemain de l’annonce de ces chiffres franchement mauvais, une nouvelle campagne de communication massive a été lancée dans les quotidiens pour vanter les mérites de l’action gouvernementale : de L’Humanité au Figaro, en passant par La Croix, Le Parisien, Le Monde et Libération, pas un quotidien national n’est épargné, chacun accueillant de une à deux moitiés de page de publicité. La presse régionale n'échappe pas non plus à ces encarts expliquant que « des mesures exceptionnelles sont prises pour les Français les plus touchés par la crise ».
Contacté, « l'écrivain-l'élu-le conseil-le délégué interministériel à la communication », bref l'homme orchestre qu'est Thierry Saussez, explique que la coïncidence des faits (la publication des derniers chiffres du chômage et le lancement de cette nouvelle campagne) est totalement fortuite. Difficile à croire d'autant que dans les deux cas il s'agit d'événements programmés de longue date...
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