Nicolas Benoît, délégué de la CGT, estime que "la situation reste compliquée. Nous avons quinze jours pour rendre un avis, ce qui implique la reprise des négociations. Or, nous avons du mal à communiquer avec la direction du groupe". D'où l'intervention d'un médiateur, qui devrait être désigné prochainement. Le comité d'entreprise et la direction organiseront ensuite deux réunions, l'une sur la justification du plan de licenciement et l'autre sur les modalités de départ des salariés.
Dans l'immédiat, les salariés doivent se réunir lundi après-midi, en assemblée générale, pour "décider de la suite des événéments". Près de 60 % des 2 551 salariés des deux sites d'Echirolles et de Grenoble, qui devaient reprendre le travail après plusieurs semaines de chômage technique, étaient toujours en grève.
TOURNANT JUDICIAIRE
Le conflit a pris un tournant judiciaire la semaine dernière. Vendredi, la direction avait assigné en justice le comité d'entreprise afin de faire valider le plan de sauvegarde de l'emploi, annoncé en février. Une décision prise après le rejet par les salariés d'un plan de fin de conflit signé le 19 avril, à Paris, entre la direction et des élus du comité d'entreprise, qui se sont par la suite rétractés. Ce plan ramenait notamment de 733 à 600 le nombre de licenciements en contrepartie de la conclusion d'un accord sur l'aménagement du temps de travail.
Les quatre cadres de Caterpillar séquestrés fin mars ont porté plainte contre X. La direction a également pris des mesures à l'encontre de 22 salariés pour diverses actions jugées répréhensibles.
Le Monde - 27.04.09
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