Les 10 % les plus aisés de la population du Royaume-Uni possèdent une richesse totale 100 fois plus élevée que celle des 10 % les plus pauvres. C’est une des données les plus importantes du rapport du National Equality Panel (en anglais) sur les inégalités dirigé par John Hills, professeur d’économie à Londres.
Selon cette même étude, le Royaume-Uni est l’un des pays industrialisés où l’on observe le plus d’inégalités sociales entre les individus. Elles se sont très fortement accrues au fil des années : entre 1977 et 2007-2008, le coefficient de Gini [1] après impôts est passé de 0,29 à 0,38. Les inégalités de revenus ont toutefois cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie, mais cette stabilisation ne permet pas de renverser le fort accroissement constaté pendant les années 1980. Parmi de nombreuses informations présentes dans cette étude, on peut relever qu’en 2008 le salaire horaire moyen des femmes était inférieur de 21 % à celui des hommes, ou que les enfants issus de milieux sociaux favorisés sont ceux qui réussissent le mieux à l’école. Des constats parmi d’autres qui expliquent les fortes inégalités sociales.
Un tel rapport permet d’apprécier avec plus d’exactitude la situation sociale du Royaume-Uni et les inégalités entre les genres, entre personnes handicapées et valides, par tranches d’âge, selon l’origine sociale ou encore ethnique. Tous les pays industrialisés ne peuvent se targuer de l’existence de tels rapports pourtant indispensables pour alimenter le débat public et influencer les décisions politiques.
CR
[1] L’indice de Gini compare l’état de la répartition des revenus à une situation théorique d’égalité parfaite. Plus il est proche de zéro, plus on s’approche de l’égalité (tous les individus ont le même revenu). Plus il est proche de un, plus on est proche de l’inégalité totale (un seul individu reçoit tous les revenus).
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=la_breve&id_breve=663
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