Dans sa note de conjoncture de décembre dernier, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) note qu’au premier semestre 2010 le taux de marge des entreprises, c’està- dire la part des profits dans la valeur ajoutée des entreprises non financières, dans la richesse qu’elles créent, progresserait de nouveau : « au deuxième trimestre, il serait supérieur de 1,4 point à son niveau de la fin 2009 ». Ce redressement s’expliquerait à la fois par les gains de productivité obtenus grâce aux suppressions d’emplois effectuées, et par la suppression de la taxe professionnelle « qui soutiendrait à hauteur de 0,8 point le taux de marge ».
Que s’est-il passé au coeur de la récession, à la fin 2008 et en 2009 ? Les entreprises, confrontées à la baisse d’activité, ont certes engagé rapidement des procédures de réduction de leurs effectifs mais celles-ci n’ont pu aboutir qu’un peu plus tard. De ce fait, en 2008, la part des profits dans la valeur ajoutée s’est effritée avant de se redresser une fois les licenciements réalisés. À l’inverse donc, début 2010, selon l’Institut, la part des salaires reculerait, le chômage et la hausse des prix exerçant une pression à la baisse. La part des profits approcherait ainsi l’un des plus-haut historiques, celui de l’année 1998. 412 000 emplois ont été supprimés en 2009 dans le secteur marchand, ceci expliquant cela. Pour 2010, l’Institut estime que l’emploi dans les secteurs marchands devrait diminuer à nouveau de 126 000 postes au premier semestre.
PIERRE IVORRA
http://www.humanite.fr/2010-02-19_Politique-_-Social-Economie_Capital-travail-l-ecart-s-accentue
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